Les Caprices de Marianne (Charpentier, 1888)/Notice

Charpentier (Œuvres complètes d’Alfred de Musset, tome III. Comédies, ip. 211-212).
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Cette comédie a été imaginée, écrite et imprimée en moins de six semaines. Lorsque le drame d’André del Sarto eut paru dans la Revue des Deux Mondes, le 1er avril 1833, l’auteur se remit aussitôt à l’ouvrage, et les Caprices de Marianne paraissaient dans le même recueil, le 15 mai suivant. Cette pièce fit ensuite partie du Spectacle dans un fauteuil, qui, dans la pensée du poëte, ne devait jamais arriver au théâtre. Cependant elle lui fut demandée, en 1851, par la Comédie-Française ; c’est alors qu’il exécuta les changements que nous venons d’indiquer. Parmi les additions se trouve une scène entre Octave et Cœlio, dans laquelle l’auteur a introduit une citation des poésies de Leopardi. Alfred de Musset avait une grande admiration pour ce jeune poëte italien, enlevé par une mort prématurée, et auquel il avait déjà adressé une pièce de vers intitulée : Après une lecture. La comédie des Caprices de Marianne fut représentée pour la première fois au Théâtre-Français, le 14 juin 1851. On la joue encore aujourd’hui, et le public semble prendre, chaque fois, plus de plaisir à l’entendre.