Les Avadânas, contes et apologues indiens/71

Traduction par Stanislas Julien.
Paris B. Duprat (1p. 239-240).


LXXI

LE MARCHAND D’OR ET LE MARCHAND DE SOIE BROCHÉE.

(De ceux qui perdent deux choses à la fois.)


Il y avait jadis deux marchands qui se livraient ensemble au négoce. L’un vendait de l’or pur et l’autre de la soie brochée. Un homme ayant acheté au premier un morceau d’or pur, le fit chauffer au rouge pour l’essayer. Le second marchand lui déroba son or encore brûlant et l’enveloppa dans une pièce de soie brochée. Mais comme l’or était encore très-chaud, il brûla complètement la pièce de soie. Cette affaire ayant été découverte, il perdit à la fois sa pièce d’étoffe et l’or qu’il avait volé.

(Extrait de l’ouvrage intitulé : Livre des cent comparaisons, Pe-yu-king, partie I.)