Les Évangiles (Renan)/XXIII. Fin de Trajan. — Révolte des juifs


CHAPITRE XXIII.


FIN DE TRAJAN. — RÉVOLTE DES JUIFS.


Trajan, vainqueur des Daces, orné de tous les triomphes, arrivé au plus haut degré de puissance qu’un homme eût atteint jusque-là, roulait, malgré ses soixante ans, des projets sans bornes du côté de l’Orient. La limite de l’empire en Syrie et en Asie Mineure était encore mal assurée. La récente destruction du royaume nabatéen éloignait pour des siècles le danger des Arabes. Mais le royaume d’Arménie, quoique en droit vassal des Romains, inclinait sans cesse vers l’alliance parthe. Dans la guerre dacique, l’Arsacide avait entretenu des relations avec Décébale[1]. L’empire parthe, maître de la Mésopotamie, menaçait Antioche et créait à des provinces incapables de se défendre elles-mêmes un perpétuel danger. Une expédition d’Orient, ayant pour objet l’annexion à l’empire de l’Arménie, de l’Osrhoène, de la Mygdonie, des pays qui, en effet, à partir des campagnes de Lucius Verus et de Septime Sévère, appartinrent à l’empire, eût été raisonnable. Mais Trajan ne se rendit pas un compte suffisant de l’état de l’Orient. Il ne vit pas qu’au delà de la Syrie, de l’Arménie, du nord de la Mésopotamie, dont il est facile de faire un boulevard à la civilisation occidentale, s’étend le vieil Orient, pénétré de nomades, contenant à côté des villes des populations indociles, qui rendent l’ordre à la façon européenne impossible à établir. Cet Orient-là n’a jamais été vaincu par la civilisation d’une manière durable ; la Grèce même n’y régna que d’une façon passagère. Tailler des provinces romaines dans ce monde totalement différent par le climat, les races, la manière de vivre de ce que Rome avait assimilé jusque-là, était une chimère. L’empire, qui avait besoin de toutes ses forces contre la poussée germanique sur le Rhin et le Danube, allait se préparer sur le Tigre une lutte non moins difficile ; car, en supposant que le Tigre fut réellement devenu dans tout son cours un fleuve frontière, Rome n’aurait pas eu derrière ce grand fossé l’appui des solides populations gauloises et germaniques de l’Occident. Pour n’avoir pas bien compris cela, Trajan fit une faute qu’on ne peut comparer qu’à celle de Napoléon Ier en 1812. Son expédition contre les Parthes fut l’analogue de la campagne de Russie. Admirablement combinée, l’expédition débuta par une série de victoires, puis dégénéra en une lutte contre la nature et se termina par une retraite qui jeta un voile sombre sur la fin du règne le plus brillant.

Trajan quitta l’Italie, qu’il ne devait plus revoir, au mois d’octobre 113[2]. Il passa les mois d’hiver à Antioche, et, au printemps de 114, commença la campagne d’Arménie. Le résultat fut prodigieux : en septembre, l’Arménie était réduite en province romaine ; les limites de l’empire atteignaient le Caucase et la mer Caspienne. Trajan se reposa l’hiver suivant à Antioche.

Les résultats de l’an 115 ne furent pas moins extraordinaires. La Mésopotamie du Nord, avec ses petites principautés plus ou moins indépendantes, fut vaincue ou assujettie ; le Tigre fut atteint. Les juifs étaient nombreux en ces parages[3]. La dynastie des Izates et des Monobazes, toujours vassale des Parthes, était maîtresse de Nisibe[4]. Nul doute qu’elle n’ait cette fois, comme en 70, combattu les Romains. Mais il fallut plier. Trajan passa encore l’hiver suivant à Antioche, où, le 13 décembre, il faillit périr dans l’effroyable tremblement de terre qui abîma la ville, et auquel il n’échappa qu’à grand’-peine[5].

L’année 116 vit des miracles ; on se crut au temps d’Alexandre. Trajan conquit l’Adiabène, au delà du Tigre, malgré une vive résistance, due sans doute en grande partie à l’élément juif[6]. C’est là qu’il eût fallu s’arrêter. Poussant à bout sa fortune, Trajan entra au cœur de l’empire parthe. La stratégie des Parthes, comme celle des Russes en 1813, consista à n’offrir d’abord aucune résistance. Trajan marcha sans obstacle jusqu’à Babylone, prit Ctésiphon, la capitale occidentale de l’empire, de là descendit le Tigre jusqu’au golfe Persique, vit ces mers lointaines qui n’apparaissaient aux Romains que comme un rêve, regagna Babylone. Là, les points noirs commencèrent à s’accumuler à l’horizon. Vers la fin de 116, Trajan apprit à Babylone que la révolte éclatait derrière lui. Nul doute que les juifs n’y aient pris une grande part. Ils étaient nombreux en Babylonie[7]. Les rapports entre les juifs de Palestine et ceux de Babylonie étaient continuels : les docteurs passaient d’un des pays à l’autre avec une grande facilité[8]. Une vaste société secrète, échappant ainsi à toute surveillance, créait un véhicule politique des plus actifs. Trajan confia le soin d’écraser ce mouvement dangereux à Lusius Quietus, chef de cavaliers berbers, qui s’était mis avec son goum au service des Romains et avait rendu dans ces guerres parthiques les plus grands services. Quietus reprit Nisibe, Édesse ; mais Trajan commençait à voir les impossibilités de l’entreprise où il s’était engagé ; il songeait au retour.

De fâcheuses nouvelles lui arrivaient coup sur coup. Les juifs se révoltaient de toutes parts[9]. Des horreurs sans nom se passaient en Cyrénaïque. La fureur juive atteignait des excès qu’on n’avait pas vus jusque-là. La tête partait de nouveau à ce pauvre peuple. Soit que l’on eût déjà en Afrique le pressentiment des retours de fortune qui allaient atteindre Trajan, soit que ces juiveries de Cyrène, les plus fanatiques de toutes[10], se fussent imaginé, sur la foi de quelque prophète, que le jour de colère contre les païens était arrivé, et qu’il était temps de préluder aux exterminations messianiques, tous les juifs se mirent en branle, comme pris d’un accès démoniaque[11]. C’était moins une révolte qu’un massacre, avec des détails d’effroyable férocité. Ayant à leur tête un certain Lucova[12], qui avait chez les siens le titre de roi, ces enragés se mirent à égorger les Grecs et les Romains, mangeant la chair de ceux qu’ils avaient égorgés, se faisant des ceintures avec leurs boyaux, se frottant de leur sang, les écorchant et se couvrant de leur peau. On vit des forcenés scier des malheureux de haut en bas par le milieu du corps. D’autres fois, les insurgés livraient les païens aux bêtes, en souvenir de ce qu’ils avaient eux-mêmes souffert, et les forçaient à s’entre-tuer comme des gladiateurs. On évalue à deux cent vingt mille le nombre des Cyrénéens égorgés de la sorte. C’était presque toute la population ; la province devint un désert. Pour la repeupler, Adrien fut obligé d’y amener des colons d’ailleurs[13] ; mais le pays ne reprit jamais l’état florissant qu’il avait dû aux Grecs.

De la Cyrénaïque, l’épidémie des massacres gagna l’Égypte et Chypre. Chypre vit des atrocités. Sous la conduite d’un certain Artémion, les fanatiques détruisirent la ville de Salamine et exterminèrent la population entière. On évalua le nombre des Chypriotes égorgés à deux cent quarante mille[14]. Le ressentiment de ces cruautés fut tel, que les Chypriotes prononcèrent l’exclusion des juifs de leur île à perpétuité ; même le juif jeté sur les côtes par force majeure était mis à mort.

En Égypte, l’insurrection juive prit les proportions d’une véritable guerre[15]. Les révoltés eurent d’abord l’avantage. Lupus, le préfet de l’Égypte, dut reculer. L’alerte fut vive à Alexandrie. Les Juifs, pour se fortifier, détruisirent le temple de Némésis, élevé par César à Pompée[16]. La population grecque parvint cependant, non sans lutte, à reprendre le dessus. Tous les Grecs de la basse Égypte se réfugièrent avec Lupus dans la ville et en firent comme un grand camp retranché. Il était temps. Les Cyrénéens, conduits par Lucova, arrivaient pour se joindre à leurs frères d’Alexandrie et pour former avec eux une seule armée. Privés de l’appui de leurs coreligionnaires alexandrins, tous tués ou prisonniers, mais grossis par des bandes venues des autres parties de l’Égypte, ils se répandirent, en pillant et en égorgeant, jusqu’en Thébaïde. Ils cherchaient surtout à s’emparer des fonctionnaires qui essayaient de gagner les villes de la côte, Alexandrie, Péluse. Appien, le futur historien, jeune alors, qui exerçait dans Alexandrie, sa patrie, des fonctions municipales, faillit être pris par ces furieux. La basse Égypte était inondée de sang. Les païens fugitifs se voyaient poursuivis comme des bêtes fauves ; les déserts du côté de l’isthme de Suez étaient remplis de gens qui se cachaient et tâchaient de s’entendre avec les Arabes pour échapper à la mort[17].

La position de Trajan en Babylonie devenait de plus en plus critique. Les Arabes nomades, qui entraient fort avant dans l’intervalle des deux fleuves, lui causaient de sérieux embarras. L’imprenable place de Hatra[18], habitée par une tribu guerrière, l’arrêta tout à fait. Le pays environnant est désert, malsain, sans bois ni eau, désolé par les moustiques, exposé à d’épouvantables troubles atmosphériques. Trajan commit, sans doute par point d’honneur, la faute de vouloir la réduire. Comme plus tard Septime Sévère et Ardeschir Babek, il échoua. L’armée était affreusement épuisée par les maladies. La ville était le centre d’un grand culte solaire ; on crut que le dieu combattait pour son temple ; des orages, éclatant au moment des attaques, remplissaient les soldats de terreur. Trajan leva le siège, atteint lui-même du mal qui devait l’emporter quelques mois après. La retraite fut difficile et marquée par plus d’un désastre partiel.

Vers le mois d’avril 117, l’empereur était de retour à Antioche, triste, malade, irrité. L’Orient l’avait vaincu sans combattre. Tous ceux qui s’étaient inclinés devant le vainqueur se relevèrent. Les résultats de trois années de campagne, pleines de luttes merveilleuses contre la nature, étaient compromis. Trajan songeait à recommencer, pour ne pas perdre sa réputation d’invincible. Tout à coup de graves nouvelles vinrent lui prouver quels dangers recelait la situation créée par ses récents échecs. La révolte juive, jusque-là limitée à la Cyrénaïque et à l’Égypte, menaçait de s’étendre à la Palestine, à la Syrie, à la Mésopotamie. Toujours à l’affût des défaillances de l’empire romain, les exaltés crurent pour la dixième fois voir les signes avant-coureurs de la fin d’une domination abhorrée. Excités par des livres comme Judith et l’Apocalypse d’Esdras, ils crurent que le jour d’Édom était venu. Les cris de joie qu’ils avaient poussés à la mort de Néron, à la mort de Domitien, ils les poussèrent de nouveau. La génération qui avait fait la grande révolution avait presque entièrement disparu ; la nouvelle n’avait rien appris. Ces dures têtes, obstinées et pleines de passion, étaient incapables d’élargir l’étroit cercle de fer qu’une hérédité psychologique invétérée avait rivé autour d’elles.

Ce qui se passa en Judée est obscur, et il n’est pas prouvé qu’aucun acte positif de guerre ou de massacre y ait eu lieu[19]. D’Antioche, où il résidait, Adrien, gouverneur de Syrie, paraît avoir réussi à maintenir l’ordre. Loin de pousser à la révolte, les docteurs de Iabné avaient montré dans l’observation scrupuleuse de la Loi une voie nouvelle pour arriver à la paix de l’âme. La casuistique était devenue entre leurs mains un jouet, qui, comme tous les jouets, devait fort inviter à la patience. Quant à la Mésopotamie, il est naturel que des populations à peine soumises, qui, un an auparavant, s’étaient soulevées, et chez lesquelles il y avait non-seulement des juifs dispersés, mais des armées, des dynasties juives, aient éclaté après l’échec de Hatra et sur les premiers indices de la mort prochaine de Trajan. Il semble du reste que, pour sévir, les Romains se contentèrent du soupçon[20]. Ils craignirent que l’exemple de la Cyrénaïque, de l’Égypte et de Chypre ne fût contagieux. Avant que les massacres eussent éclaté, Trajan confia à Lusius Quietus le soin d’expulser tous les Juifs des provinces nouvellement conquises. Quietus y procéda comme à une expédition. Cet Africain, méchant et impitoyable, secondé par une cavalerie légère de Maures montant à poil, sans selle ni bride[21], procéda en bachi-bozouk, par massacres à tort et à travers. Une très-grande partie de la population juive de la Mésopotamie fut exterminée. Pour récompenser les services de Quietus, Trajan détacha pour lui la Palestine de la province de Syrie, et l’en créa légat impérial, ce qui le mettait sur le même rang qu’Adrien.

La révolte de Cyrénaïque, d’Égypte et de Chypre durait toujours. Trajan désigna pour la réduire un de ses lieutenants les plus distingués[22], Marcius Turbo. On lui donna des forces de terre et de mer et une nombreuse cavalerie. Il fallut, pour venir à bout des forcenés, une guerre en règle, plusieurs combats. On en fit de vraies boucheries. Tous les juifs cyrénéens et ceux des juifs égyptiens qui s’étaient joints à eux furent égorgés[23]. Alexandrie, enfin débloquée, respira ; mais les dégâts de la ville avaient été considérables. Un des premiers actes d’Adrien, devenu empereur, fut d’en réparer les ruines et de s’en donner pour le restaurateur[24].

Tel fut ce mouvement déplorable, où les Juifs paraissent avoir eu les premiers torts, et qui acheva de les perdre dans l’opinion du monde civilisé. Le pauvre Israël tombait en folie furieuse. Ces horribles cruautés, si éloignées de l’esprit chrétien, agrandirent le fossé de séparation entre le judaïsme et l’Église. Le chrétien, de plus en plus idéaliste, se console de tout par sa douceur, son attente résignée. Israël se fait cannibale, plutôt que de tenir ses prophètes pour menteurs. Pseudo-Esdras, vingt ans auparavant, s’arrêtait au reproche tendre d’une âme pieuse qui se croit oubliée de son Dieu ; maintenant il s’agit de tout tuer, d’anéantir les païens, pour qu’il ne soit pas dit que Dieu a manqué à sa parole envers Jacob. Tout grand fanatisme, poussé à la ruine de ses espérances, aboutit à la rage et devient un danger pour la raison de l’humanité.

La diminution matérielle du judaïsme, par suite de cette inepte campagne, fut très-considérable. Le nombre de ceux qui périrent fut énorme[25]. À partir de ce moment, la juiverie de Cyrène et celle d’Égypte disparaissent à peu près[26]. Cette puissante communauté d’Alexandrie, qui avait été un élément essentiel de la vie de l’Orient, n’a plus d’importance. La grande synagogue du Diapleuston[27], qui passait aux yeux des juifs pour la merveille du monde, fut détruite[28]. Le quartier juif, situé près du Lochias, devint un champ de ruines et de tombeaux.

  1. Pline, Epist., X, 74 (16).
  2. Pour la chronologie de ces événements, voir Volkmar, Judith, p. 40 et suiv., 136 et suiv. ; Dierauer, dans Büdinger, Untersuch. zur rœm. Kaisergesch., I, p. 152 et suiv. ; Noël Desvergers, Comptes rendus de l’Acad. des inscr., 1866, p. 84 et suiv.
  3. Jos., Ant., XVIII, ix, 1. Comp. Talm. de Jér., Jebamoth, i, 6 ; Talm. de Bab., Jebamoth, 16 a.
  4. Jos., Ant., XX, iii et iv.
  5. Ceux qui croient qu’Ignace fut condamné pendant le séjour de Trajan à Antioche, et qui même l’y veulent faire mourir, placent son arrestation à ce moment, comme un piaculum du fléau. Cela n’est fondé que sur le récit d’Actes bien modernes et de Jean Malala.
  6. La médaille de Trajan, assyria et palaestina in potest. p. r. redact. (cf. Eckhel, t. VI, p. 463, 464), n’a jamais été vue par un antiquaire digne de confiance. On la trouve pour la première fois dans Adolphe Occo, Imper. rom. numismata, 1re édit. (Anvers, 1579), p. 144 ; 2e édit. (Augsbourg, 1601) p. 215. C’est une mauvaise imitation de la monnaie authentique armenia et mesopotamia in potestatem. p. r. redactae. [Longpérier.]
  7. Jos., Ant., XV, iii, 1 ; XVIII, ix ; Philon, Leg., 36.
  8. Derenbourg, Palest., p. 342, 344-345, note.
  9. Dion Cassius, LXVIII, 32 ; Eusèbe, H. E., IV, 2 ; Eus., Chron., années 17e, 18e et 19e de Trajan, 1re et 4e (ou 5e) d’Adrien ; Orose, VII, 12 ; Spartien, Adrien, 5 ; Appien, Bell. civ., II, 90, et fragment des Arabica découvert par M. Miller, Revue arch., 1869, p. 101-110 ; Ann. de l’Assoc. des études grecques, 1869, p. 124 et suiv. ; Fragm. hist. græc., V, 1re part., add., p. lxv ; passages talmudiques sur le polemos schel Quitos et le iom Traïanos ci-après, p.514, et Talm. de Jér., Sukka, v, 1 ; Barhebræus, Chron. arabe, p. 120, texte arabe ; Chron. syr., p. 56, texte syr. Eusèbe (Hist. eccl., IV, ii, 1, 2 ; Chron., à l’année 17, 18 et 19 de Trajan) étend la guerre sur les années 115, 116, 117 (voir l’édit. de Schœne). Mais Dion Cassius et Paul Orose ne mènent pas à cette idée. Les circonstances du récit d’Appien (fragment Miller) excluent la saison de l’inondation ; elles semblent se rapporter à la fin de 116 ou au commencement de 117.
  10. Cf. l’Antechrist, p. 538, 539.
  11. Ὥσπερ ὑπὸ πνεύματος δεινοῦ τινος καὶ στασιώδους ἀναῤῥιπισθέντες (Eusèbe) ; incredibili motu sub uno tempore, quasi rabie efferati (Orose).
  12. Dans Dion Cassius, il s’appelle Andreas, sans doute par faute de copiste.
  13. Orose, l. c. Cf. Eus., Chron., an 4 ou 5 d’Adr. ; Eckhel, VI, p. 497, Libyæ restitutori.
  14. Dion Cassius, Eusèbe, Orose, l. c.
  15. Appien, Arabica, fragm. découvert par M. Miller : ἀνὰ τὸν πόλεμον τὸν ἐν Αἰγύπτῳ γενόμενον… γῇ πολεμουμένῃ… πάντων πολεμίων ὄντων, etc.
  16. Appien, Bell. civ., II. 90. Cf. Dion Cassius. LXIX, 11 ; Spartien, Adr., 14.
  17. Appien, Arabica, fragment découvert par M. Miller.
  18. Aujourd’hui El-Hadhr, à un peu plus de vingt lieues au sud de Mossoul. Cf. Dion Cassius, LXVIII, 31 : LXXIV, 11 ; LXXV, 10-12 ; LXXX, 3 ; Hérodien, III ; Ammien Marcellin, XXV, 8 ; Ritter, Erdk., X, p. 125 et suiv., 129 et suiv. ; XI, p. 466 et suiv.
  19. Spartien, Adr., v, 2, prouve plutôt une effervescence qu’une prise d’armes. La circonstance que Quietus fut nommé Ἰουδαίας ἡγεμών ou τῆς Παλαιστίνης ἄρχων n’est pas bien démonstrative. Le récit de Barhebræus (l. c.) n’est qu’une amplification maladroite et exagérée de celui d’Eusèbe ou d’Orose.
  20. Eusèbe, H. E., l. c.
  21. Voir la colonne trajane : Frœhner, planches 85-88 ; texte, p. 14, 15.
  22. Cf. Dion Cassius, LXIX, 18.
  23. Τραιανὸν ἐξολλύντα τὸ ἐν Αἰγύπτῳ Ἰουδαίων γένος. Appien., Bell. civ., II, 90. Cf. Talm. de Jér., Sukka, v, 1 ; Talm. de Bab., Sukka, 51 b ; Midrasch, Eka, i, 17.
  24. Eusèbe, Chron. (trad. arménienne), 1re année d’Adrien (édit. Schœne) ; Orose, VII, 12.
  25. Eusèbe, Orose, l. c.
  26. Appien, Bell. civ., II, 90.
  27. Talm. de Jér., Sukka, v, 1 ; Talm. de Bab., Sukka, 51 b.
  28. Talm. de Jér., Sukka, v, 1. Cf. Mechilta sur Ex., xiv, 13 ; Talm. de Bab., Sukka, 51 b ; Ialkout, I, 115, 253 ; Grætz, Gesch. der Juden, IV, 460, note 1, 2e édit. ; Derenbourg, Palest., p. 410-412.