Les Évangiles (Renan)/II. Béther. — Le livre de Judith. — Le canon juif


CHAPITRE II.


BÉTHER. — LE LIVRE DE JUDITH. — LE CANON JUIF.


Dès les premières années qui suivirent la guerre, se forma, à ce qu’il semble, près de Jérusalem, un centre de population qui devait, cinquante ou soixante ans plus tard, jouer un rôle important. À deux lieues et quart de Jérusalem[1], dans la direction ouest-sud-ouest, était un village jusque-là obscur du nom de Béther[2]. Il paraît que, plusieurs années avant le siège, un grand nombre de bourgeois riches et paisibles de Jérusalem, prévoyant l’orage qui allait fondre sur la capitale, y avaient acheté des terrains pour s’y retirer[3]. Béther était, en effet, situé dans une vallée fertile, en dehors des routes importantes qui joignaient Jérusalem au Nord et à la mer. Une acropole dominait le village, bâti près d’une belle source, et formait une sorte de fortification naturelle ; un plateau inférieur servait d’assise à la ville basse. Après la catastrophe de l’an 70, une masse considérable de fugitifs s’y donna rendez-vous. Il s’établit des synagogues, un sanhédrin, des écoles[4]. Béther devint bien vite une ville sainte, une sorte d’équivalent de Sion. La colline escarpée se couvrit de maisons, qui, s’épaulant à d’anciens travaux dans le roc et à la disposition naturelle de la colline[5], formèrent une espèce de citadelle que l’on compléta avec des assises de gros blocs. La situation écartée de Béther permet d’admettre que les Romains ne se soient pas préoccupés de ces travaux ; peut-être d’ailleurs une partie était-elle antérieure au siège de Titus[6]. Appuyée par les grandes communautés juives de Lydda, de Iabné, Béther devint ainsi une assez grande ville[7] et comme le camp retranché du fanatisme en Judée. Nous verrons le judaïsme y livrer à la puissance romaine un dernier et impuissant combat.

À Béther semble avoir été composé un livre singulier, parfait miroir de la conscience d’Israël à cette époque, où se retrouvent le puissant ressouvenir des défaites passées et le pressentiment fougueux des révoltes futures, je veux parler du livre de Judith[8]. L’ardent patriote qui a composé cette agada en hébreu[9] a calqué, selon l’usage des agadas juives, une histoire bien connue, celle de Débora, sauvant Israël de ses ennemis en tuant leur chef[10]. Ce sont à chaque ligne des allusions transparentes. L’antique ennemi du peuple de Dieu, Nabuchodonosor (type parfait de l’empire romain, lequel, selon les juifs, n’était qu’une œuvre de propagande idolâtrique[11]) veut assujettir le monde entier à son empire et se faire adorer, à l’exclusion de tout autre Dieu. Il charge de l’entreprise son général Holopherne[12]. Tous s’inclinent, excepté le peuple juif. Israël n’est pas un peuple militaire[13] ; mais c’est un peuple montagnard, difficile à forcer. Tant qu’il observe la Loi, il est invincible.

Un païen sensé et qui connaît Israël, Achior (frère de la lumière), tâche d’arrêter Holopherne. L’essentiel, selon lui, est de savoir si Israël manque à la Loi ; en ce cas, il est facile à vaincre ; sinon, il faut se garder de l’attaquer. Tout est inutile ; Holopherne marche sur Jérusalem. La clef de Jérusalem est une place située dans le Nord, du côté de Dothaïm, à l’entrée de la région montagneuse, au sud de la plaine d’Esdrelon. Cette place s’appelle Beth-éloah (maison de Dieu)[14]. L’auteur la conçoit exactement sur le modèle de Béther. Elle est assise à l’ouverture d’un ouadi[15], sur une montagne au pied de laquelle coule une fontaine indispensable à la population[16], les citernes de la ville haute étant peu considérables. Holopherne assiège Beth-éloah qui est bientôt réduite par la soif aux dernières extrémités. Mais le caractère de la Providence divine est de choisir pour faire les plus grandes choses les êtres les plus faibles. Une veuve, une zélote, Judith (la Juive) se lève et prie ; elle sort et se présente à Holopherne comme une dévote rigide qui n’a pu supporter les manquements à la Loi dont elle était témoin dans la ville. Elle va lui indiquer un moyen sûr pour vaincre les Juifs. Ils meurent de faim et de soif, ce qui les entraîne à manquer aux préceptes sur les aliments et à manger les prémices réservées aux prêtres. Ils ont bien envoyé demander l’autorisation du sanhédrin de Jérusalem ; mais à Jérusalem aussi on est relâché ; on leur permettra tout ; alors il sera facile de les vaincre[17]. « Je prierai Dieu, ajoute-t-elle, de me faire savoir quand ils pécheront[18]. » Puis, à l’heure où Holopherne se croit assuré de toutes ses complaisances, elle lui coupe la tête. Dans cette expédition, elle n’a pas manqué une seule fois à la Loi. Elle prie et fait ses ablutions aux heures voulues ; elle ne mange que les mets qu’elle a portés avec elle ; même le soir où elle va se prostituer à Holopherne, elle boit son vin à elle. Judith vit encore après cela cent cinq ans, refusant les mariages les plus avantageux, heureuse et honorée. Durant sa vie et longtemps après elle, personne n’ose inquiéter le peuple juif. Achior est aussi récompensé d’avoir bien connu Israël. Il se fait circoncire et devient enfant d’Abraham à perpétuité.

L’auteur, par son penchant à imaginer des conversions de païens[19], par sa persuasion que Dieu aime surtout les faibles, qu’il est par excellence le dieu des désespérés[20] se rapproche des sentiments chrétiens. Mais par son attachement matérialiste aux pratiques de la Loi[21], il se montre pharisien pur. Il rêve pour les Israélites une autonomie sous l’autorité de leur sanhédrin et de leur nasi. Son idéal est bien celui de Iabné. Il y a un mécanisme de la vie humaine que Dieu aime ; la Loi en est la règle absolue ; Israël est créé pour l’accomplir. C’est un peuple comme il n’y en a pas d’autre, un peuple que les païens haïssent, parce qu’ils savent bien qu’il est capable de séduire le monde entier[22], un peuple invincible, pourvu qu’il ne pèche pas[23]. Aux scrupules du pharisien se joignent le fanatisme du zélote, l’appel au glaive pour défendre la Loi, l’apologie des plus sanglants exemples de violences religieuses[24]. L’imitation du livre d’Esther perce dans tout l’ouvrage ; l’auteur lisait ce livre, non tel qu’il existe dans l’original hébreu, mais avec les interpolations qu’offre le texte grec[25]. L’exécution littéraire est faible ; les parties banales, lieux communs de l’agada juive, cantiques, prières, etc., rappellent par moments le ton de l’Évangile selon saint Luc. La théorie des revendications messianiques est cependant peu développée ; Judith est encore récompensée de sa vertu par une longue vie. Le livre dut être lu avec passion dans les cercles de Béther et de Iabné ; mais on conçoit que Josèphe ne l’ait pas connu à Rome ; on le dissimula sans doute, comme plein d’allusions dangereuses. Le succès, en tout cas, n’en fut pas durable chez les juifs ; l’original hébreu se perdit bientôt[26] ; mais la traduction grecque se fit une place dans le canon chrétien. Nous verrons, vers l’an 95, cette traduction connue à Rome[27]. En général, c’est au lendemain de leur publication que les ouvrages apocryphes étaient accueillis et cités ; ces nouveautés avaient une vogue éphémère, puis tombaient dans l’oubli.

Le besoin d’un canon rigoureusement délimité des livres sacrés se faisait sentir de plus en plus. La Thora, les prophètes, les psaumes[28], étaient la base admise de tous. Ézéchiel seul excitait quelques difficultés par les passages où il n’est pas d’accord avec la Thora. On s’en tira par des subtilités[29]. On hésita pour Job, dont la hardiesse n’était plus d’accord avec le piétisme du temps. Les Proverbes, l’Ecclésiaste et le Cantique des cantiques subirent un assaut bien plus violent[30]. Le tableau libre esquissé au chapitre vii des Proverbes, le caractère tout profane du Cantique, le scepticisme de l’Ecclésiaste paraissaient devoir priver ces écrits du titre de livres sacrés. L’admiration heureusement l’emporta. On les admit, si l’on peut s’exprimer ainsi, à correction et à interprétation. Les dernières lignes de l’Ecclésiaste semblaient atténuer les crudités sceptiques du texte. On se mit à chercher dans le Cantique des profondeurs mystiques[31]. Pseudo-Daniel avait conquis sa place à force d’audace et d’assurance[32] ; il ne put cependant forcer la ligne déjà impénétrable des anciens prophètes, et il resta dans les dernières pages du volume sacré, à côté d’Esther et des compilations historiques les plus récentes[33]. Le fils de Sirach n’échoua que pour avoir avoué trop franchement sa rédaction moderne[34]. Tout cela constituait une petite bibliothèque sacrée de vingt-quatre ouvrages, dont l’ordre fut dès lors irrévocablement fixé[35]. Beaucoup de variantes existaient encore[36] ; l’absence de points-voyelles laissait planer sur de nombreux passages une regrettable ambiguïté, que les différents partis exploitaient dans le sens de leurs idées. Ce n’est que plusieurs siècles plus tard que la Bible hébraïque forma un volume presque sans variantes et dont la lecture était arrêtée jusque dans ses derniers détails.

Quant aux livres exclus du canon, on en interdit la lecture et l’on chercha même à les détruire. C’est ce qui explique comment des livres essentiellement juifs et qui avaient tout autant de droits que Daniel et Esther à rester dans la Bible juive, ne se sont conservés que par les traductions grecques ou faites sur le grec. Ainsi les histoires macchabaïques, le livre de Tobie, les livres d’Hénoch, la Sagesse du fils de Sirach, le livre de Baruch, le livre appelé « troisième d’Esdras », diverses suites que l’on rattacha au livre de Daniel (les trois enfants dans la fournaise, Susanne, Bel et le dragon), la prière de Manassé, la lettre de Jérémie, le Psautier de Salomon, l’Assomption de Moïse, toute une série d’écrits agadiques et apocalyptiques, négligés par les juifs de la tradition talmudique, n’ont été gardés que par des mains chrétiennes. La communauté littéraire qui exista durant plus de cent ans entre les juifs et les chrétiens faisait que tout livre juif empreint d’un esprit pieux et inspiré par les idées messianiques était accepté sur-le-champ dans les Églises. À partir du IIe siècle, le peuple juif, voué exclusivement à l’étude de la Loi et n’ayant de goût que pour la casuistique, négligea ces écrits. Plusieurs Églises chrétiennes, au contraire, persistèrent à y attacher un grand prix et les admirent plus ou moins officiellement dans leur canon. Nous verrons, par exemple, l’Apocalypse d’Esdras, œuvre d’un juif exalté, comme le livre de Judith, n’être sauvée de la destruction que par la faveur dont elle jouit parmi les disciples de Jésus.

Le judaïsme et le christianisme vivaient encore ensemble comme ces êtres doubles, soudés par une partie de leur organisme quoique distincts pour tout le reste. L’un des êtres transmettait à l’autre des sensations, des volontés. Un livre sorti des passions juives les plus ardentes, un livre zélote au premier chef, était immédiatement adopté par le christianisme, se conservait par le christianisme, s’introduisait grâce à lui dans le canon de l’Ancien Testament[37]. Une fraction de l’Église chrétienne, à n’en pas douter, avait ressenti les émotions du siège, partageait les douleurs et les colères des juifs sur la destruction du temple, gardait de la sympathie pour les révoltés ; l’auteur de l’Apocalypse, qui probablement vivait encore, avait sûrement le deuil au cœur, et supputait les jours de la grande vengeance d’Israël. Mais déjà la conscience chrétienne avait trouvé d’autres issues ; ce n’était pas seulement l’école de Paul, c’était la famille du maître qui traversait la crise la plus extraordinaire, et transformait selon les nécessités du temps les souvenirs mêmes qu’elle avait gardés de Jésus.

  1. Les données du Talmud sur la situation de Béther (Talm. de Jér., Taanith, iv, 8 ; Talm. de Bab., Gittin, 57 a ; Midrasch Eka, 11, 2) sont si inexactes, si absurdes, si contradictoires, qu’on n’en peut rien tirer. Eusèbe (Hist. eccl., IV, vi, 3) tranche la question parce qu’il dit, d’après Ariston de Pella, sur la proximité de Béther et de Jérusalem. Cf. Estori Parhi, Kaftor ouaphérah, ch. xi. Le récit Talm. de Jér., Taanith, iv, 8, sur les terrains achetés par les Hiérosolymites à Béther suppose la même proximité. Cf. Neubauer, Géogr. du Talm., p. 103 et suiv.
  2. Βαιθήρ ou Βεθήρ de Josué, xv, 60, selon les Septante (cf. saint Jérôme, In Mich., v, 2) ; aujourd’hui Bittir, petit village, à l’ouverture du ouadi Bittir, près duquel sont des ruines appelées Khirbet el-Yahoud, « les ruines des juifs ». V. Ritter, Erdk., XVI, p. 428-429. La distance « quarante milles de la mer », donnée par les Talmuds, se vérifie pour Bittir. Une autre opinion identifie Béther avec Beth-schémesch, en s’appuyant sur la traduction grecque de II Sam., xv, 24 (cf. I Sam., vi, 12), et de I Chron., vi, 59. Bethschémesch est à près de cinq lieues de Jérusalem, dans la direction de Bittir. Il y a eu sans doute une confusion dans l’esprit du traducteur grec (comp. Jos., xv, 10 et 60, selon les Sept.). — Quant aux hypothèses qui cherchent Béther au nord de Jérusalem, elles sont réfutées par cette circonstance que la vente des captifs de Béther eut lieu à Ramel el-Khalil, près d’Hébron (saint Jérôme, In Zach., xi, 4. Cf. In Jerem., xxxi, 15, et Chron. pascale, p. 253-254). Il est vrai que Robinson (Bibl. Res., III, p. 266-271) n’a pas trouvé le site actuel de Bittir répondant, surtout pour l’approvisionnement d’eau, à ce que l’on attend dans l’hypothèse de Bittir = Béther. Mais on peut faire presque les mêmes objections contre le site de Jotapata, qui pourtant n’est pas douteux. Tobler (Dritte Wanderung, p. 103) a cru découvrir des citernes dans l’acropole. M. Guérin (Descr. de la Pal., Judée, II, p. 387 et suiv.) a levé toutes les difficultés en montrant que la ville prise par les Romains pouvait renfermer le village actuel, l’acropole et le plateau inférieur que l’acropole domine. Il faut songer que la ville détruite par les Romains n’eut d’importance que durant quelques années, que sa population était très-pauvre, que les fortifications furent improvisées (Dion Cassius, LXIX, 12), enfin que les récits du Talmud sont remplis d’exagération.
  3. Talm. de Jér., Taanith, iv, 8.
  4. Talm. de Jér., Taanith, iv, 8 ; Talm. de Bab., Sanhédrin, 17 b ; Jellinek, Beth ham-midrasch, IV, p. 146.
  5. Cf. Robinson, III, p. 266 ; Guérin, II, p. 386, 387.
  6. Les grands travaux d’excavation et de terrassement ne se firent qu’au moment du soulèvement, en 132, Dion Cassius, LXIX, 12.
  7. Talm. de Jér., Taanith, iv, 8 ; Midrasch Eka, ii, 2 (énormes exagérations). Cf. saint Jérôme, sur Zacharie, viii, 19.
  8. Josèphe ne connaît pas encore le livre de Judith. Or, si ce livre avait été publié avant 70, il serait inconcevable que Josèphe ne l’eût pas connu, et plus inconcevable encore que, l’ayant connu, il n’en eût pas fait usage, ce livre rentrant parfaitement dans son objet fondamental, qui est de relever l’héroïsme de ses compatriotes et de montrer qu’à cet égard ils ne le cédèrent en rien aux Grecs et aux Romains. D’autre part, vers l’an 95, Clément Romain (Ad Cor. 1, 55 et 59, édit. de Philothée Bryenne) cite le livre de Judith. Ce livre a donc été composé vers l’an 80. La constitution juive qui résulte du récit est bien celle qui devait plaire aux survivants de la révolution de 66. Israël, selon l’auteur, n’a d’autre gouvernement que la γερουσία centrale et le grand prêtre (iv, 6, 8).
  9. Le texte grec porte des traces évidentes d’une traduction de l’hébreu, par exemple iii, 9, et dans les noms propres de lieu. Le texte chaldéen dont parle saint Jérôme (Præf.), s’il a existé, n’était pas l’original. La version de saint Jérôme n’a ici aucune valeur ; le grec seul fait autorité. C’est d’après le grec que nous citons. V. Fritzsche, Libri apocr. Vet. Test., p. 165 et suiv.
  10. Voir surtout Juges, iv, 9.
  11. Se rappeler l’Apocalypse de Jean.
  12. Ce nom est persan. L’auteur se soucie peu de l’anachronisme.
  13. Judith, v, 23.
  14. En grec Βετυλούα ou Βαιτυλούα, par iotacisme, pour Βαιτηλώα. Le nom du village de Βετομεσθαΐμ (iv, 6), parallèle à Beth-éloah, paraît aussi symbolique et ne semble pas désigner une localité géographique. Parmi les nombreux systèmes imaginés pour donner de la réalité à cette topographie fantastique, un seul système, celui de Schultz, a quelque plausibilité. Bétylua, dans ce système, serait Beit-Ilfah, au nord des monts Gelboé (Zeitschrift der d. m. G., III, 1849, p. 48-49, 58-59 ; Ritter, Erdk., XV, p. 423 et suiv. ; cf. van De Velde, Memoir to accompany the map of the Holy land, p. 229) ; encore ce système ne résiste-t-il pas aux objections.
  15. Judith, x, 10 ; xii, 7. Voir ci-dessus p. 26-27, note 2.
  16. Ibid, v, 1 ; vi, 11 ; vii, 3, 10 et suiv. Cf. xii, 7 ; xv, 3.
  17. Judith, xi, 12 et suiv. Cf. Esther, texte grec, interpolation après iv, 17.
  18. Judith, xi, 16-17. Cf. xii, 2, 9, 18-19.
  19. Ibid., xi, 23 ; xiv, 6.
  20. Judith, ix, 11.
  21. Judith, viii, 5 ; xi, 12 et suiv.
  22. Judith, x, 19.
  23. Judith, v, 17 et suiv. ; xi, 10 et suiv.
  24. Judith, ix, 2, 3, 4.
  25. Josèphe de même. Ant., XI, vi, 1 et suiv.
  26. Origène, Epist. ad Africanum, 13. Ce que dit saint Jérôme (Præf.) est un tissu d’inexactitudes.
  27. Clem. Rom., Ad Cor. I, 55, 59 (édit. Philothée Bryenne).
  28. Comp. Luc, xxiv, 44 ; Josèphe, Contre Apion, I, 8.
  29. Talm. de Bab., Menahoth, 45 a ; Hagiga, 13 a ; Sifré, sur Deut., § 294.
  30. Aboth de-rabbi Nathan, c. i ; Mischna, Eduïoth, v, 3 ; Iadaïm, iii, 5 ; Tosiftha, Iadaïm, ii ; Talm. de Bab., Schabbath, 30 b ; Megilla, 7 a ; Midrasch Vayyicra rabba, 161 b ; Midrasch sur Koh., i, 3 ; sur Levit., xxviii ; Pesikta de-rabbi Cahana, p. 68 a (édit. Buber) ; Pesikta rabbati, c. xviii.
  31. Aquiba, cité dans Mischna, Iadaïm, iii, 5.
  32. Mischna, Ioma, i, 6.
  33. Voir l’ordre des Bibles hébraïques.
  34. Talm. de Jér., Sanhédrin, x (xi), 1 ; Talm. de Bab., Sanhédrin, 100 b.
  35. Talm. de Bab., Baba bathra, 14 b. Cf. Josèphe, Contre Apion, I, 2. Les versets Kohéleth xii, 11-14, paraissent une clausule des Ketoubim, écrite vers ce temps.
  36. Les écarts qu’on observe entre les différentes versions en sont la preuve. Voir Mekhilta et Sifré, avec les observations critiques de M. Geiger, Umschrift und Uebersetzungen der Bibel, Breslau, 1857.
  37. Une réflexion analogue peut être faite sur le livre essentiellement juif de Tobie ; mais la date de ce livre est très-difficile à fixer.