Le grand dictionnaire historique/éd. de 1759/Aristophane


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ARISTOPHANE, archonte, ou préteur d’Athènes. * Diodore de Sicile, l. 17, c. 49.

ARISTOPHANE, Athénien, florissait vers la LXXXVI olympiade & les suivantes, c’est-à-dire, environ depuis l’an 436 avant J.C. & long-temps après. On ignore de quel pays & de quelle ville il étoit. Il a écrit plus de cinquante comédies : il ne nous en reste plus que neuf. Les Athéniens firent tant de cas des pièces d’Aristophane, que par un decret public, ils l’honorèrent d’une couronne d’une branche de l’olivier sacré qui étoit dans la citadelle, en reconnoissance du soin qu’il avoit de découvrir les fautes de ceux qui gouvernoient la république. Sa haine contre Socrate paroît assez en sa comédie des Nuées, pleine d’invectîves contre ce philosophe, & par quelques autres traits de satyre, comme l’a remarqué Diogène Laërce. Plutarque a fait un traité, dans lequel il fait le parallèle d’Aristophane & de Menandre, donnant tout l’avantage à ce dernier, par quelque chagrin qu’il avoit, peut-être, de voir son ami Socrate si maltraité dans la comédie des Nuées. Ludolphe Kuster à donné en 1710 les neuf comédies d’Aristophane, en grec & en latin, corrigées sur les manuscrits, & accompagnées des anciennes scholies, & des notes de divers savans, imprimées in-fol. à Amsterdam. Cette édition est magnifique, & l’on peut voir dans le journal des savans de Paris (au 5 août 1710) ce qui la distingue de toutes celles qui l’ont précédée. Les neuf comédies qui nous restent d’Aristophane, sont le Plutus, les Nuées, les Grenouilles, les Chevaliers, les Acarnaniens, les Guêpes, les Oiseaux, la Paix & les Harangueuses. Les Oiseaux ont été traduits eh françois par M. Boivin le cadet, & imprimés en 1729. Madame Dacier nous a donné le Plutus, & les Nuées. M. Charpentier avoit aussi traduit en prose françoise le Plutus, les Nuées & les Grenouilles : mais cette traduction est demeurée en manuscrit. * Dîogène. Lilio Giraldi. Scaliger. Vossius. T. le Fevre. des poëtes Grecs, &c.

ARISTOPHANE, de Bysance, disciple d’Eratosthène, & l’un des célébres grammairiens de son temps, vivait sous le regne de Ptolémée Evergete & de Ptolémée Philopator roi d’Egypte, c’est-à-dire, vers la CXL olympiade, & environ 220 ans avant J. C. Il mourut âgé de quatre-vingts ans, & a écrit quelques ouvrages cités par les anciens. * Athénée, l. 9, 13 & 14. Diogène Laërce, en la vie de Platon, l. 3, & en celle d’Epicure, l. 10.


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