Hetzel (p. 67-78).

VI


Deux jours se passèrent, pendant lesquels je consacrai toutes mes heures libres à courir la ville. Je faisais aussi de longues stations sur le pont qui unit les deux rives du Danube à l’île Svendor, et ne me lassais pas d’admirer ce magnifique fleuve.

Je l’avouerai, le nom de Wilhelm Storitz me revenait malgré moi fréquemment à l’esprit. C’était donc à Ragz qu’il demeurait d’habitude, et, ainsi que je l’appris bientôt, avec un seul serviteur connu sous le nom d’Hermann, ni plus sympathique, ni plus abordable, ni plus communicatif que son maître.

Il me sembla même que cet Hermann rappelait par sa tournure et sa démarche l’homme qui, le jour de mon arrivée, avait paru nous suivre, mon frère et moi, tandis que nous longions le quai Batthyani.

J’avais cru devoir ne rien dire à Marc de la rencontre que le capitaine Haralan et moi nous avions faite sur le boulevard Tékéli. Peut-être cela l’eût-il inquiété de savoir que Wilhelm Storitz était revenu à Ragz. Pourquoi obscurcir son bonheur d’une ombre d’inquiétude ? Mais je regrettais que ce rival éconduit ne fût pas absent de la ville, tout au moins jusqu’au jour où le mariage de Marc et de Myra serait un fait accompli.

Le 16, dans la matinée, j’allais descendre pour ma promenade habituelle, que je comptais, ce jour-là, prolonger à travers la campagne, aux environs de Ragz, lorsque mon frère entra dans ma chambre.

« J’ai fort à faire, mon ami, me dit-il, et tu ne m’en voudras pas si je te laisse seul.

— Va, mon cher Marc, lui répondis-je, et ne t’occupe pas de moi.

— Haralan ne doit-il pas venir te prendre ?

— Non, il n’est pas libre. Mais peu importe, j’irai déjeuner seul dans quelque cabaret, sur l’autre rive du Danube.

— Surtout, mon cher Henri, sois revenu à sept heures !

— La table du docteur est trop bonne pour que je puisse l’oublier.

— Gourmand !… J’espère que tu n’oublies pas davantage la soirée qui sera donnée après demain à l’hôtel. Tu pourras en profiter pour étudier la haute société de Ragz.

— Une soirée de fiançailles, Marc ?

— Si tu veux, mais plutôt de contrat. Il y a longtemps que ma chère Myra et moi nous sommes fiancés… Il me semble même que nous l’avons toujours été.

— Oui, de naissance.

— Peut-être bien !

— Adieu donc, ô le plus heureux des hommes !

— Tu es trop pressé. Tu me diras cela quand ma fiancée sera ma femme ! »

Marc se retira après m’avoir serré la main, et j’étais sur le point de partir, lorsque le capitaine Haralan parut. J’en fus assez étonné, puisqu’il était convenu que je ne devais pas le voir ce jour-là.

« Vous ? m’écriai-je. Eh bien, mon cher capitaine, voilà une agréable surprise !

Me trompais-je, mais il me sembla que le capitaine Haralan était soucieux. Il se contenta de me répondre :

— Mon cher Vidal, mon père désire vous parler. Il vous attend à l’hôtel.

— Je suis à vous, » répondis-je, fort surpris, inquiet même sans trop savoir pourquoi.

Tandis que nous suivions côte à côte le quai Batthyani, le capitaine Haralan ne prononça pas une parole. Que se passait-il donc, et quelle communication le docteur Roderich pouvait-il avoir à me faire ? S’agissait-il du mariage de Marc ?

Dès que nous fûmes arrivés, le domestique nous introduisit dans le cabinet du docteur.

Mme et Mlle Roderich avaient déjà quitté l’hôtel, et, probablement, Marc devait les rejoindre au cours de leur promenade matinale.

Le docteur était seul dans son cabinet, assis devant sa table. Lorsqu’il se retourna, il me parut aussi soucieux que son fils.

« Il y a quelque chose, pensais-je, et assurément Marc n’en savait rien quand je l’ai vu ce matin. »

Je pris place dans un fauteuil en face du docteur, tandis que le capitaine Haralan restait debout, accoudé à la cheminée, puis j’attendis, non sans anxiété, que le docteur m’adressât la parole.

« Tout d’abord, monsieur Vidal, me dit-il, je vous remercie d’être venu à l’hôtel.

— Je suis tout à vos ordres, monsieur Roderich, répondis-je.

— J’ai désiré causer avec vous en présence d’Haralan.

— S’agit-il du mariage de Marc et de Mlle Myra ?

— En effet.

— Ce que vous avez à me dire est donc bien grave ?

— Oui et non, répondit le docteur. Quoi qu’il en soit, ni ma femme, ni ma fille, ni votre frère ne sont au courant. J’ai préféré leur laisser ignorer ce que je vais vous apprendre. Vous pourrez, d’ailleurs, juger si j’ai eu tort ou raison.

Je pris place dans un fauteuil en face du docteur…


Instinctivement, il se fit un rapprochement dans mon esprit entre cette communication et la rencontre que le capitaine Haralan et moi nous avions faite devant la maison du boulevard Tékéli.

— Hier, dans l’après-midi, reprit le docteur, alors que Mme Roderich et Myra étaient sorties, à l’heure de ma consultation, le domestique m’a annoncé un visiteur que j’eusse souhaité ne pas recevoir. Ce visiteur était Wilhelm Storitz… Mais peut-être ignorez-vous que cet Allemand ?…

— Je suis au courant, répondis-je.

— Vous savez donc qu’il y a près de six mois, bien avant que la demande de votre frère eût été faite et accueillie, Wilhelm Storitz a sollicité la main de ma fille. Après avoir consulté ma femme et mon fils, qui partagèrent mon éloignement pour un tel mariage, je répondis à Wilhelm Storitz qu’il ne pouvait être donné suite à sa proposition. Au lieu de s’incliner devant ce refus, il renouvela sa demande en termes formels, et je lui répétai non moins formellement ma réponse de manière à ne lui laisser aucun espoir.

Tandis que parlait le docteur Roderich, le capitaine Haralan allait et venait à travers la pièce et s’arrêtait parfois à l’une des fenêtres pour regarder dans la direction du boulevard Tékéli.

— Monsieur Roderich, dis-je, j’avais eu connaissance de cette demande et je savais qu’elle s’est produite antérieurement à la demande de mon frère.

— À peu près trois mois avant, monsieur Vidal.

— Ainsi, repris-je, ce n’est pas parce que Marc était déjà agréé que Wilhelm Storitz s’est vu refuser la main de Mlle Myra, mais uniquement parce que ce mariage n’entrait pas dans vos vues.

— Assurément. Jamais nous n’aurions consenti à cette union qui ne pouvait nous convenir sous aucun rapport, et à laquelle Myra eût opposé un refus catégorique.

— Est-ce la personne ou la situation de Wilhelm Storitz qui vous a dicté cette résolution ?

— Sa situation est probablement assez belle, répondit le docteur Roderich. On croit volontiers que son père lui a légué une fortune considérable, due à de fructueuses découvertes. Quant à sa personne…

— Je le connais, monsieur Roderich.

— Vous le connaissez ?

Je racontai dans quelles conditions j’avais rencontré Wilhelm Storitz sur la Dorothée, sans me douter alors de qui il s’agissait. Pendant plus de quatre jours, cet Allemand avait été mon compagnon de voyage entre Buda-Pest et Vukovar, où je pensais qu’il avait débarqué, puisqu’il ne se trouvait plus à bord lors de mon ; arrivée à Ragz.

— Et enfin, ces jours-ci, ajoutai-je, pendant une de nos promenades, le capitaine Haralan et moi nous sommes passés devant sa maison, et j’ai reconnu ce Wilhelm Storitz au moment où il en sortait.

— On disait pourtant qu’il avait quitté la ville depuis quelques semaines, dit le docteur Roderich.

— On le croyait, et il s’est évidemment absenté, puisque Vidal l’a vu à Buda-Pest, intervint le capitaine Haraian, mais ce qui est certain, c’est qu’il est revenu.

La voix du capitaine Haralan dénotait une grande irritation.

Le docteur reprit en ces termes :

— Je vous ai répondu, monsieur Vidal, sur la situation de Wilhelm Storitz, Quant à son existence, qui se flatterait de la connaître ? Elle est absolument énigmatique. Il semble que cet homme vive en dehors de l’humanité.

— N’y a-t-il pas là quelque exagération ? fis-je observer au docteur.

— Quelque exagération sans doute, me répondit-il. Cependant, il appartient à une famille assez suspecte, et, avant lui, son père, Otto Storitz, prêtait aux plus singulières légendes.

— Qui lui ont survécu, docteur, si j’en juge par ce que j’ai lu dans une gazette à Buda-Pest. C’est à propos de l’anniversaire qui est célébré tous les ans à Spremberg, dans le cimetière de la ville. À en croire cette gazette, le temps n’a point affaibli les superstitieuses légendes auxquelles vous faites allusion. Le savant mort a hérité du savant vivant. C’était un sorcier, dit-on, qui possédait des secrets de l’autre monde et disposait d’un pouvoir surnaturel. Chaque année on s’attend, paraît-il, à voir quelque phénomène extraordinaire se produire autour de sa tombe,

— Donc, monsieur Vidal, conclut le docteur Roderich, vous ne vous étonnerez pas, d’après ce qu’on raconte à Spremberg, si, à Ragz, ce Wilhelm Storitz est regardé comme un personnage étrange… Tel est l’homme qui a demandé la main de ma fille, et qui, hier, a eu l’audace de renouveler sa demande.

— Hier ? m’écriai-je.

— Hier même pendant sa visite.

— Et, ne fut-il pas ce qu’il est, dit le capitaine Haralan, il resterait encore que c’est un Prussien, et cela eut suffi à nous faire repousser une pareille alliance.

Toute l’antipathie que, par tradition et par instinct, la race magyare éprouve pour la race germanique éclatait dans ces paroles.

— Voici comment les choses se sont passées, reprit le docteur Roderich, il est bon que vous le sachiez. Lorsque Wilhelm Storitz me fut annoncé, j’hésitai… Fallait-il l’introduire près de moi ou lui faire répondre que je ne pouvais le recevoir ?

— Peut-être cela eût-il été préférable, mon père, dit le capitaine Haralan, car, après l’insuccès de sa première démarche, cet homme aurait dû comprendre qu’il lui était interdit de remettre les pieds ici sous quelque prétexte que ce soit.

— Oui, peut-être, dit le docteur, mais j’ai craint de le pousser à bout et qu’il s’ensuivît quelque scandale…

— Auquel j’eusse mis promptement terme, mon père !

— Et c’est précisément parce que je te connais, dit le docteur, en prenant la main du capitaine Haralan, c’est pour cela que j’ai préféré agir avec prudence… À ce propos, quoi qu’il puisse arriver, je fais appel à ton affection pour ta mère, pour moi, pour ta sœur, dont la situation serait très pénible, si son nom était prononcé, si ce Wilhelm Storitz faisait un éclat…

Bien que je ne connusse le capitaine Haralan que depuis peu de temps, je le jugeais de caractère très vif, et soucieux jusqu’à l’extrême de ce qui touchait à sa famille. Aussi considérais-je comme déplorable que le rival de Marc fût revenu à Ragz et surtout qu’il eût renouvelé sa demande.

Le docteur acheva de nous raconter en détail cette visite. C’était dans le cabinet même où nous étions en ce moment. Wilhelm Storitz avait tout d’abord pris la parole sur un ton qui témoignait d’une ténacité peu ordinaire. M. Roderich ne pouvait, d’après lui, s’étonner qu’il eût voulu le revoir, et qu’il eût désiré faire une seconde tentative dès son retour à Ragz, retour qu’il faisait remonter à quarante-huit heures. Le docteur s’était en vain montré très formel dans son refus, Wilhelm Storitz n’avait pas voulu se reconnaître battu, et, en arrivant peu à peu au ton de la colère, il avait finalement déclaré que les fiançailles de mon frère et de Mlle Myra ne sauraient le faire renoncer à ses prétentions, qu’il aimait la jeune fille et que, si elle n’était pas à lui, elle ne serait jamais, du moins, à un autre.

— L’insolent… le misérable ! répétait le capitaine Haralan, Il a osé parler de la sorte, et je n’étais pas là pour le jeter dehors !

« Décidément, pensai-je, si ces deux hommes se trouvent en face l’un de l’autre, il sera difficile d’empêcher l’éclat que redoute tant le docteur. »

— Ces derniers mots prononcés, poursuivit celui-ci, je me levai et signifiai que je ne voulais pas en écouter davantage. Le mariage de Myra était décidé et serait célébré dans quelques jours. — « Ni dans quelques jours, ni plus tard, » répondit Wilhelm Storitz. — « Monsieur, dis-je, en lui montrant la porte, veuillez sortir ! » Tout autre que lui eût compris que sa visite ne pouvait se prolonger. Eh bien ! il resta, son ton baissa, il essaya d’obtenir par la douceur ce qu’il n’avait pas obtenu par la violence, tout au moins la promesse qu’il fût sursis au mariage. Alors, j’allai vers la cheminée pour sonner le domestique. Il me saisit le bras, la colère le reprit, sa voix retentit au point qu’on devait l’entendre du dehors. Heureusement, ma femme et ma fille n’étaient pas encore rentrées à l’hôtel. Wilhelm Storitz consentit enfin à se retirer, mais non sans proférer des menaces insensées. Myra n’épouserait pas Marc. Il surgirait de tels obstacles que le mariage serait impossible. Les Storitz disposaient de moyens qui pouvaient défier toute puissance humaine, et il n’hésiterait pas à s’en servir contre l’imprudente famille qui le repoussait… Il ouvrit alors la porte du cabinet et sortit furieusement, au milieu de quelques personnes qui attendaient dans la galerie, me laissant très effrayé de ses énigmatiques paroles.

Ainsi que le docteur nous le répéta, pas un mot de toute cette scène n’avait été rapporté ni à Mme Roderich, ni à sa fille, ni à mon frère. Mieux valait leur épargner cette inquiétude. D’ailleurs, je connaissais assez Marc pour craindre qu’il ne voulût donner une suite à cette affaire, tout comme le capitaine Haralan. Ce dernier se rendit cependant aux raisons de son père.

— Soit, dit-il, je n’irai pas châtier cet insolent. Mais, si c’est lui qui vient à moi ?… Si c’est lui qui s’en prend à Marc ?… Si c’est lui qui nous provoque ?… »

Le docteur Roderich ne sut que répondre.

Notre conversation prit fin. Dans tous les cas, il fallait attendre. L’incident n’aurait aucune suite, en effet, et demeurerait ignoré de tous, si Wilhelm Storitz ne passait pas des paroles aux actes. Or, que pouvait-il ? Quel moyen avait-il d’empêcher le mariage ? Serait-ce en obligeant Marc, par une insulte publique, à se rencontrer avec lui ?… Ne serait-ce pas plutôt en exerçant quelque violence contre Myra Roderich ?… Mais comment parviendrait-il à pénétrer dans l’hôtel où il ne serait plus reçu ?… Il n’était pas en son pouvoir, j’imagine, d’enfoncer les portes ! D’ailleurs, le docteur Roderich n’hésiterait pas, s’il le fallait, à prévenir l’autorité, qui saurait bien mettre cet Allemand à la raison.

Avant de nous séparer, le docteur adjura une dernière fois son fils de ne point prendre à partie cet insolent personnage, et, je le répète, ce ne fut pas sans peine que se rendit le capitaine Haralan.

Notre entretien s’était assez prolongé pour que Mme Roderich, sa fille et mon frère fussent rentrés à l’hôtel. Je dus rester à déjeuner, en sorte qu’il fallut remettre à l’après-midi mon excursion aux environs de Ragz.

Il va sans dire que j’imaginai une raison plausible pour expliquer ma présence, ce matin-là, dans le cabinet du docteur. Marc n’eut aucun soupçon, et le déjeuner se passa très agréablement.

Lorsqu’on se leva de table, Mlle Myra me dit :

« Monsieur Henri, puisque nous avons eu le plaisir de vous trouver ici, vous ne nous quitterez plus de toute la journée.

— Et ma promenade ? objectai-je.

— Nous la ferons ensemble.

— C’est que je comptais aller un peu loin…

— Nous irons un peu loin.

— À pied.

— À pied… Mais est-il nécessaire d’aller si loin ? Je suis sûre que vous n’avez pas encore admiré dans toute sa beauté l’île Svendor.

— Je devais le faire demain.

— Eh bien, ce sera pour aujourd’hui. »

C’est donc en compagnie de ces dames et de Marc, que je visitai l’île Svendor transformée en jardin public, une sorte de parc, avec bosquets, chalets, et distractions de toutes sortes.

Cependant, mon esprit n’était pas tout à cette promenade. Marc s’en aperçut, et je dus lui faire quelque réponse évasive.

Était-ce donc la crainte de rencontrer Wilhelm Storitz sur notre route ?… Non, je songeais plutôt à ce qu’il avait dit au docteur Roderich : « Il surgirait de tels obstacles que le mariage serait rendu impossible… Les Storitz disposaient de moyens qui pouvaient défier toute puissance humaine ! » Que signifiaient ces paroles ?… Fallait-il les prendre au sérieux ?… Je me promis de m’en expliquer avec le docteur, lorsque nous serions seuls.

Cette journée et celle du lendemain s’écoulèrent. Je commençais à me rassurer. On n’avait point revu Wilhelm Storitz. Toutefois, il n’avait point quitté la ville. La maison du boulevard Tékéli était toujours habitée. En passant, je vis son domestique Hermann en sortir. Une fois même, Wilhelm Storitz apparut à l’une des fenêtres du belvédère, le regard tourné vers l’extrémité du boulevard, dans la direction de l’hôtel Roderich.

On trouva les morceaux déchirés et froissés…


Les choses, en étaient là, lorsque, dans la nuit du 17 au 18 mai, il arriva ceci :

Bien que la porte de la cathédrale fût verrouillée, et que personne ne pût y entrer nuitamment sans être vu, l’affiche de mariage au nom de Marc Vidal et de Myra Roderich fut arrachée du cadre des publications. Au matin, on en retrouva les morceaux déchires et froissés. Le dommage fut aussitôt réparé. Mais une heure plus tard, en plein jour cette fois, la nouvelle affiche eut le sort de la précédente, et trois fois de suite, au cours de cette journée du 18 mai, il en fut ainsi sans que l’on parvînt à mettre la main sur le coupable. De guerre lasse, on dut se résoudre à protéger par un fort grillage le cadre réservé aux publications.

Cet attentat stupide fit marcher les langues quelques instants, puis on n’y pensa plus. Mais le docteur Roderich, le capitaine Haralan et moi, lui accordâmes plus sérieuse attention. Nous ne mîmes pas un instant en doute que ce fût là le premier acte des hostilités annoncées, comme une escarmouche d’avant-garde, en quelque sorte, de la guerre que nous avait déclarée Wilhelm Storitz.