Hetzel (p. 148-160).

XIII


Les phénomènes auxquels nous avions assisté à la cathédrale de Ragz et ceux dont l’hôtel Roderich avait été le théâtre tendaient au même but. Leur origine était la même. C’est Wilhelm Storitz, lui seul, qui en était l’auteur. Admettre qu’ils fussent dus à quelque tour d’adresse ?… J’étais bien obligé de me répondre négativement. Non, ni le scandale de l’église, ni l’enlèvement de la couronne nuptiale ne pouvaient être attribués à un escamotage. J’en arrivais à supposer sérieusement que cet Allemand tenait de son père quelque secret scientifique, celui d’une découverte ignorée qui lui aurait donné le pouvoir de se rendre invisible… Pourquoi pas, après tout ?… Pourquoi certains rayons lumineux n’auraient-ils pas la propriété de traverser les corps opaques, comme si ces corps étaient translucides ?… Mais où allais-je m’égarer !… Billevesées que tout cela, billevesées dont je me gardai de rien dire à personne.

Nous avions ramené Myra sans qu’elle eût repris connaissance. On la transporta dans sa chambre, on la déposa sur son lit, mais les soins qui lui furent prodigués ne réussirent pas à la ranimer. Elle restait inerte, insensible, malgré les efforts du docteur impuissant. Toutefois, elle respirait, elle vivait. J’en étais à me demander comment elle avait pu survivre à tant d’épreuves, comment cette dernière émotion ne l’avait pas tuée.

Plusieurs des confrères du docteur Roderich étaient accourus à l’hôtel. Ils entouraient le lit de Myra, étendue sans mouvement, les paupières abaissées, la figure d’une pâleur de cire, la poitrine soulevée par les battements irréguliers du cœur, la respiration réduite à un souffle, un souffle qui pouvait s’éteindre d’un instant à l’autre !…

Marc lui tenait les mains. Il pleurait. Il la suppliait, l’appelait : « Myra… ma chère Myra !… »

D’une voix étouffée par les sanglots, Mme Roderich répétait en vain :

« Myra… mon enfant… Je suis là… près de toi… ta mère… »

La jeune fille ne rouvrait pas les yeux, et certainement elle ne l’entendait pas.

Cependant les médecins avaient essayé des remèdes les plus énergiques. Il sembla que la malade allait reprendra connaissance… Ses lèvres balbutièrent de vagues mots dont il fut impossible de saisir le sens, ses doigts s’agitèrent entre les mains de Marc, ses yeux se rouvrirent à demi… Mais quel regard incertain, sous ces paupières à demi relevées ! Quel regard où manquait l’intelligence !…

Marc ne le comprit que trop. Tout à coup, il recula, en poussant ce cri :

« Folle… Folle !… »

Je me précipitai sur lui et le maintins avec l’aide du capitaine Haralan, en me demandant si, lui aussi, il n’allait pas perdre la raison. Il fallut l’entraîner dans une autre pièce où les médecins luttèrent contre cette crise, dont l’issue aurait pu être fatale.

Quel serait le dénouement de ce drame ? Y avait-il lieu d’espérer que Myra recouvrerait avec le temps son intelligence, que les soins triompheraient de l’égarement de son esprit, que cette folie ne serait que passagère ?

Le capitaine Haralan, lorsqu’il se retrouva seul avec moi, me dit :

« Il faut en finir !… »

En finir ?… Comment l’entendait-il ? Que Wilhelm Storitz fût revenu, à Ragz, qu’il fût l’auteur de cette profanation, nous n’en pouvions douter. Mais où le rencontrer, et avait-on prise sur cet être insaisissable ?

D’autre part, À quelle impression allait s’abandonner la ville ? Voudrait-elle accepter une explication naturelle de ces faits ? Ici nous n’étions pas en France, où, à n’en pas douter, ces prodiges eussent été tournés en plaisanterie et ridiculisés par des chansons. Il devait en être tout autrement en ce pays. J’ai déjà eu l’occasion de le noter, les Magyars ont une tendance naturelle au merveilleux, et la superstition, dans la classe ignorante, est indéracinable. Pour les gens instruits, ces étrangetés ne pouvaient résulter que d’une découverte physique ou chimique. Mais, quand il s’agit d’esprits peu éclairés, tout s’explique avec l’intervention du diable, et Wilhelm Storitz allait passer pour être le diable en personne.

En effet, il ne fallait plus songer à cacher dans quelles conditions cet étranger, contre lequel le Gouverneur de Ragz avait signé un arrêté d’expulsion, était mêlé à cette affaire. Ce que nous avions tenu secret jusqu’alors ne pouvait plus rester dans l’ombre, après le scandale de Saint-Michel.

Dès le lendemain, la ville fut en ébullition. On rattacha les événements de l’hôtel Roderich à ceux de la cathédrale. L’apaisement qui s’était fait dans le public fit place à de nouveaux troubles. Le lien qui unissait ces divers incidents, on le connut enfin. Ce nom de Wilhelm Storitz, dans toutes les maisons, dans toutes les familles, on ne le prononça plus sans qu’il évoquât le souvenir, on pourrait dire le fantôme d’un personnage étrange, dont l’existence s’écoulait entre les murs muets et les fenêtres closes de l’habitation du boulevard Tékéli.

Qu’on ne soit donc pas surpris, si dès que la nouvelle fut connue, la population se porta vers ce boulevard, entraînée par une force irrésistible, dont elle ne se rendait peut-être pas compte.

Il y avait une explosion de haine…

C’est ainsi que la foule s’était amassée dans le cimetière de Spremberg. Mais, là, les compatriotes du savant espéraient assister à quelque prodige, et aucun sentiment d’animosité ne les poussait. Ici au contraire, il y avait une explosion de haine, un besoin de vengeance, justifiés par les actes d’un être malfaisant.

Qu’on n’oublie pas, d’autre part, l’horreur que devait inspirer à cette ville si religieuse le scandale dont la cathédrale venait d’être le théâtre.

Cette surexcitation ne pouvait que s’accroître. Le plus grand nombre ne voudrait jamais accepter une explication naturelle de ces incompréhensibles phénomènes.

Le Gouverneur de Ragz dut se préoccuper de ces dispositions de la ville, et enjoindre au chef de police de prendre toutes les mesures que réclamait la situation. Il fallait être prêt à se défendre contre les excès d’une panique, qui aurait pu avoir les conséquences les plus graves. En outre, à peine le nom de Wilhelm Storitz eut-il été révélé, qu’il fallut protéger la maison du boulevard Tékéli, devant laquelle se rassemblèrent des centaines d’ouvriers, de paysans, et la défendre contre l’envahissement et le pillage.

Cependant, mes idées évoluaient, et j’en arrivais à discuter sérieusement une hypothèse que j’avais, au premier abord, repoussée de plano. Si donc cette hypothèse était fondée, si un homme avait le pouvoir de se rendre invisible, ce qui était incroyable, peut-être, mais ne me paraissait décidément plus contestable, si la fable de l’anneau de Gygès à la cour du roi Candaule était devenue une réalité, c’était la tranquillité publique absolument compromise. Plus de sécurité personnelle. Puisque Wilhelm Storitz était venu à Ragz et que nul n’avait pu l’y voir, rien ne s’opposait à ce qu’il y fût encore, sans qu’on eût le moyen de s’en assurer. Autre sujet de crainte, avait-il gardé pour lui seul le secret de cette découverte que lui avait probablement léguée son père ? Son serviteur Hermann ne l’utilisait-il pas comme lui ? D’autres n’en feraient-ils pas usage à son profit ou au leur ? Qui les empêcherait dès lors de pénétrer dans les maisons quand et comme il leur plairait, de se mêler à l’existence des occupants ? L’intimité des familles n’allait-elle pas être détruite ? Pour s’être enfermé chez soi, serait-on assuré d’y être seul, assuré de n’y point être entendu, comme de n’y point être vu à moins de se tenir en une obscurité profonde ? Et, dehors, dans les rues, cette crainte perpétuelle d’être suivi, sans le savoir, par quelqu’un d’invisible, qui ne vous perd pas des yeux et peut faire de vous ce qu’il veut !… Quel moyen de se soustraire aux attentats de toutes sortes rendus si faciles ? N’était-ce pas, à bref délai, l’anéantissement de la vie sociale ?

On se rappela alors ce qui s’était passé sur la place du marché Coloman, ce dont le capitaine Haralan et moi nous avions été témoins. Un homme avait été violemment renversé, prétendait-il, par un agresseur invisible. Tout portait à croire, maintenant, que cet homme avait dit la vérité. Sans doute, il avait été heurté au passage par Wilhelm Storitz, par Hermann ou par tout autre. Chacun eut la pensée que cela pouvait lui arriver. À chaque pas, on était exposé à de pareilles rencontres.

Puis, certaines particularités revinrent à la mémoire, l’affiche des publications arrachée de son cadre à la cathédrale, et, lors de la perquisition du boulevard Tékéli, un bruit de pas entendu dans les chambres, cette fiole inopinément tombée et brisée.

Eh bien, il était là, lui, et, vraisemblablement, Hermann y était aussi. Ils n’avaient point quitté la ville aussitôt après la soirée des fiançailles, ainsi que nous le supposions, et cela expliquait l’eau savonneuse de la chambre à coucher, le feu sur le fourneau de la cuisine. Oui ! tous deux assistaient aux perquisitions faites dans la cour, dans le jardin, dans la maison, et c’est en s’enfuyant qu’ils avaient fait choir l’agent de police de garde au pied de l’escalier. Si nous avions trouvé la couronne nuptiale dans le belvédère, c’est que Wilhelm Storitz, surpris par la perquisition, n’avait pas eu le temps de l’enlever.

En ce qui me concernait, les incidents qui avaient marqué mon voyage à bord de la Dorothée, lorsque je descendais le Danube de Pest à Ragz, s’expliquaient désormais. Le passager, que je croyais débarqué à Vukovar, était toujours à bord, et on ne l’y voyait pas !…

Ainsi, me, disais-je, cette invisibilité, il sait la produire instantanément. Il paraît ou disparaît à son gré, comme les magiciens grâce à leur baguette enchantée, et, en même temps que lui-même, il peut rendre invisibles les vêtements qui le couvrent, mais non pas les objets qu’il tient à la main, puisque nous avons vu le contrat et le bouquet déchirés, la couronne emportée, les alliances lancées à travers la nef. Toutefois, il ne s’agit pas ici de magie, de mots cabalistiques, d’incantations, ni de sorcellerie. Restons dans le domaine des faits matériels. Évidemment, Wilhelm Storitz possède la formule d’une composition qu’il suffit d’absorber… Laquelle ? Sans doute, celle que renfermait cette fiole brisée et qui s’est évaporée presque instantanément. Quelle est la formule de cette composition, voilà ce que nous ne savons pas, ce qu’il importerait de savoir, ce qu’on ne saura jamais peut-être !…

Quant à la personne de Wilhelm Storitz, alors même qu’elle est invisible, est-il donc impossible de la saisir ? Si elle se dérobe au sens de la vue, elle ne se dérobe pas, j’imagine, au sens du toucher. Son enveloppe matérielle ne perd aucune des trois dimensions communes à tous les corps, longueur, largeur, profondeur. Il est toujours là, en chair et en os, comme on dit. Invisible, soit, intangible, non ! Cela, c’est pour les fantômes, et nous n’avons pas affaire à un fantôme !

Que le hasard permette de le saisir par les bras, par les jambes, par la tête, si on ne le voit pas, du moins le tiendra-t-on. Et si étonnante que soit la faculté dont il dispose, elle ne lui permettra pas de passer à travers les murs d’une prison.

Ce n’était là que raisonnements, en somme acceptables, que chacun faisait probablement, mais, la situation n’en restait pas moins inquiétante, la sécurité publique compromise. On ne vivait plus que dans les transes. On ne se sentait en sûreté, ni au dehors, ni à l’intérieur des maisons, ni la nuit, ni le jour. Le moindre bruit dans les chambres, un craquement du plancher, une persienne agitée par le vent, un gémissement de la girouette sur le toit, le bourdonnement d’un insecte aux oreilles, le sifflement de la brise par une porte ou une fenêtre mal fermée, tout paraissait suspect. Pendant le va-et-vient de la vie domestique, à table pendant les repas, le soir pendant la veillée, la nuit pendant le sommeil, en admettant que le sommeil fût possible, on ne savait jamais si quelque intrus ne s’était pas introduit dans la maison, si Wilhelm Storitz ou quelque autre n’était pas là, épiant vos démarches, écoutant vos paroles, pénétrant enfin les plus intimes secrets des familles.

Sans doute, il pouvait se faire que cet Allemand eût quitté Ragz et fût retourné à Spremberg. Toutefois, en y réfléchissant, — ce fut l’avis du docteur et du capitaine Haralan, et aussi celui du Gouverneur et du chef de police — pouvait-on raisonnablement admettre que Wilhelm Storitz en eût fini avec ses déplorables attaques ? S’il avait laissé le « baillage de licence » s’accomplir, c’est qu’il n’était pas encore revenu de Spremberg. Mais, le mariage même, il en avait interrompu la célébration, et, dans le cas où Myra recouvrerait la raison, ne chercherait-il pas à l’empêcher encore ? Pourquoi la haine qu’il avait vouée à la famille Roderich serait-elle éteinte, puisqu’elle n’était pas satisfaite ? Les menaces qui avaient retenti dans la cathédrale ne répondaient-elles pas éloquemment à ces questions ?

Non, le dernier mot de cette affaire n’était pas dit, et on était en droit de tout craindre, en pensant aux moyens dont disposait cet homme pour la réalisation de ses projets de vengeance.

En effet, si surveillé jour et nuit que fût l’hôtel Roderich, ne parviendrait-il pas à s’y introduire ? Une fois dans l’hôtel, n’agirait-il pas comme il lui conviendrait ?

On peut juger, d’après cela, de l’obsession des esprits, aussi bien de ceux qui se maintenaient dans le domaine des faits positifs, que de ceux qui s’abandonnaient aux exagérations d’une imagination superstitieuse.

Mais enfin, existait-il un remède à cette situation ? Je n’en voyais aucun, je l’avoue. Le départ de Marc et de Myra ne l’eût pas changée. Wilhelm Storitz n’avait-il pas, en effet, le pouvoir de les suivre en toute liberté ? Sans compter que l’état dans lequel se trouvait Myra ne lui permettait guère de quitter Ragz.

Pour l’instant, où était-il, notre insaisissable ennemi ? Nul n’eût été capable de le dire avec certitude, si une série d’événements ne nous eussent prouvé coup sur coup qu’il s’obstinait à séjourner au milieu d’une population qu’il bravait et terrorisait impunément.

Le premier de ces événements faillit mettre notre désespoir au comble. Deux jours pleins s’étaient alors écoulés depuis la terrible scène de l’église Saint-Michel, sans qu’aucune amélioration se fût manifestée dans la santé de Myra, toujours privée de raison, toujours alitée, toujours entre la vie et la mort. Nous étions au 4 juin. Après le déjeuner, toute la famille Roderich, mon frère et moi compris, était réunie dans la galerie, et nous discutions avec animation la meilleure conduite à adopter, quand un éclat de rire véritablement satanique retentit à nos oreilles.

Nous nous levâmes tous épouvantés. Marc et le capitaine Haralan, pris d’une sorte de frénésie, s’élancèrent d’un même mouvement vers la partie de la galerie d’où semblait venir cet effrayant éclat de rire, mais ce fut pour s’arrêter au bout de quelques pas. Tout se passa en deux secondes. En deux secondes, je vis fulgurer un éclair, comme celui d’une lame brillante décrivant dans la lumière sa courbe homicide ; je vis mon frère chanceler, et le capitaine Haralan le recevoir dans ses bras…

Je me précipitai à leur secours, au moment même où une voix — cette voix que nous connaissions tous, à présent ! — prononçait avec l’accent d’une indomptable volonté :

« Jamais Myra Roderich ne sera la femme de Marc Vidal !… Jamais ! »

Je vis mon frère chanceler…

Aussitôt, une violente poussée d’air fit vaciller les lustres, la porte du jardin rapidement ouverte et refermée battit à grand bruit, et nous comprîmes que notre implacable adversaire nous échappait une fois de plus.

Le capitaine Haralan et moi, nous étendîmes mon frère sur un divan, et le docteur Roderich examina sa blessure. Elle n’était pas grave heureusement. La lame du poignard avait glissé sur l’omoplate gauche de haut en bas, et tout se réduisait à une longue estafilade, qui, bien que fort impressionnante d’aspect, n’en serait pas moins guérie en peu de jours. Pour cette fois, l’assassin avait manqué son but. Mais en serait-il toujours ainsi ?

Marc fut pansé, puis transporté à l’hôtel Temesvar, et je m’installai à son chevet, où, tout en le veillant, je m’absorbai dans l’examen du problème posé à ma sagacité et qu’il fallait résoudre coûte que coûte sous peine de mort pour tant d’êtres qui m’étaient chers.

Je n’avais pas encore fait, je le confesse, le premier pas sur le chemin de la solution cherchée, lorsque d’autres événements survinrent, nullement dramatiques ceux-ci, mais plutôt bizarres, incohérents même, et qui me donnèrent fort à penser.

Le soir de ce même jour, 4 juin, une lueur puissante, qui fut aperçue de la place Kurzt et du marché Coloman, apparut à la plus haute fenêtre du beffroi. Une torche enflammée s’abaissait, se relevait, s’agitait, comme si quelque incendiaire eût voulu mettre le feu à l’édifice.

Le chef de police et ses agents, se jetant hors du poste central, atteignirent rapidement les combles du beffroi. La lumière avait disparu, et, comme M. Stepark s’y attendait d’ailleurs, on ne trouva personne. Sur le plancher gisait la torche éteinte d’où une odeur fuligineuse se dégageait, des étincelles résineuses glissaient encore sur la toiture, mais l’incendiaire avait disparu. Ou l’individu — disons Wilhelm Storitz — avait eu le temps de s’enfuir, ou il se dissimulait, introuvable, en un coin du beffroi.

La foule amassée sur la place en fut pour ses cris de vengeance dont se riait le coupable.

Le lendemain, dans la matinée, nouvelle bravade jetée à la cité entière prise d’affolement.

Dix heures et demie venaient de sonner, lorsque retentit une sinistre volée de cloches, un funèbre glas, une sorte de tocsin d’épouvante.

Cette fois, ce n’était pas un homme seul qui aurait pu mettre en branle l’appareil campanaire de la cathédrale. Il fallait que Wilhelm Storitz fût aidé de plusieurs complices, ou tout au moins de son serviteur Hermann.

Les habitants se portèrent en foule sur la place Saint-Michel, accourant même des quartiers éloignés où ces coups de tocsin avaient jeté l’effroi. De nouveau, M. Stepark et ses agents s’élancèrent. Ils se précipitèrent vers l’escalier de la tour du Nord, en franchirent rapidement les marches, arrivèrent à la cage des cloches, tout inondée du jour qui passait à travers ses auvents…

Mais en vain visitèrent-ils cet étage de la tour et la galerie supérieure… Personne ! Personne !… Lorsque les agents étaient entrés dans la cage où les cloches muettes achevaient de se balancer, les invisibles sonneurs avaient déjà disparu.