Alphonse Picard et Fils (p. 8).
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III

Devant toy sancte Trinité, un Dieu omnipotent, Père, Fils et saint Esperit qui ne desires pas la mort des pécheurs mais la repentance, moy chétif et foible pécheur, ne me repellisses de ta souveraine pitié. Ne regarde, Sires, mes péchiez immondes et laides cogitations par lesqueles ploureusement ie sui séparé de toi. Mais espande sur moi la large clémence de ta bénignité. Ne permetes, Sires, de ma mort elléchier mes ennemis en enfer ou nessun ne se confessera à toi ; mais ayes mercy de moy, oppressé par charge de péchiez, otroye à moy dolent, ie te prie, ta grâce, et me délivres de tous maulx passez, présents et avenir, de subite et pardurable mort de toute pestilence et misère, de tout escandel et péril de désirer maligne et de einne perverse et de tout péchié. Oste moy, Sires, tous mes crimes et iniquités et négligences. Tu soyes benigne à moy en toutes angoisses et tribulations et necessités et temptations et en tous mes périls et mes enfermetés. Sainte et seule Trinité, edificient bonté, soyes, si te plait, présent à mes supplications. Par quoy aussi, comme de tes seremens as fait participant sens nul mérite de moy. Mais par ta seule benignité et ta foy, espérance et charité, Sires, me fay persévérer et user. De tout mal me garde et me deffent. Toutes choses à moy proufitables, me veuilles octroyer. Du perpétuel tourment me delivre et à la voye perdurable me meine. Et des temptations mortels du diable lequel ie crains que par mes péchiez ait aucun povoir sur moy me delivre.