Traduction par Traduction d’Albin de Kazimirski Biberstein.
Librairie Charpentier (p. 513-514).

CHAPITRE XCVI.

LE SANG COAGULÉ[1].


Donné à La Mecque. — 19 versets.


Au nom du Dieu clément et miséricordieux


  1. Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé tout,
  2. Qui a créé l’homme de SANG COAGULÉ[2] ?
  3. Lis, car ton Seigneur est le plus généreux,
  4. C’est lui qui a appris (à l’homme) à se servir de la plume (de kalem) ;
  5. Il a appris à l’homme ce que l’homme ne savait pas.
  6. Oui. — Mais l’homme devient rebelle
  7. Aussitôt qu’il se voit riche[3].
  8. Tout doit retourner à Dieu.
  9. Que penses-tu de celui qui empêche
  10. Le serviteur de prier Dieu ?
  11. Que t’en semble, s’il suivait plutôt la droite voie,
  12. Et recommandait la piété ?
  13. Que t’en semble, si l’homme traite la vérité de mensonge et tourne le dos ?
  14. Ignore-t-il que Dieu le voit ?
  15. Oui, et, s’il ne cesse, nous le saisirons par les cheveux de son front,
  16. De son front menteur et coupable.
  17. Qu’il rassemble son conseil,
  18. Et nous rassemblerons nos gardiens.
  19. Ne lui obéis pas ; mais adore Dieu et cherche à t’approcher de lui.

  1. On croit que ce chapitre a été révélé le premier à Mahomet, quand il était sur la montagne Harra, solitaire et plongé dans la méditation.
  2. Voy. XXII, 5.
  3. Les verset 6 et 7, qui peuvent, dans le premier chapitre révélé, s’appliquer à l’homme en général, sont rapportés par les commentateurs à un certain Abou Djahl, ennemi acharné de Mahomet et qui avait dit que s’il voyait Mahomet faire sa prière et se prosterner, il lui mettrait le pied sur la nuque.