CHAPITRE XXIV.


Continuation du même Sujet.



Je me flatte d'avoir clairement démontrée dans le dernier chapitre, que la Conſtitution propoſée donnoit aux Etats particuliers une autorité légale à celle de l'Union, relativement aux impôts, en exceptant les droits ſur les importations. Comme cette déciſion laiſſe à la diſpoſition des Etats la plus grande partie des reſſources de la Nation, il ne reſte plus de prétexte pour prétendre qu'ils n'auront pas tous les moyens qu'ils pourront déſirer de ſatisfaire à leurs beſoins, ſans avoir à craindre aucune contradiction ; il deviendra plus évident encore qu'ils auront un vaſte champ pour recueillir ce qui leur ſera néceſſaire, quand nous en viendrons à compter le petit nombre de beſoins publics auxquels les Etats ſont chargés de ſubvenir.

Prétendre d'après des principes abſtraits que ces deux autorités légales ne pourroient exiſter enſemble, ce ſeroit oppoſer la théorie & la ſuppoſition aux faits & à la réalité. Si des raiſonnemens abſtraits peuvent être admiſſibles, quand il s'agit de prouver qu'une choſe ne doit pas exiſter, ils doivent être rejettés, lorſqu'on en fait uſage pour Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/375 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/376 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/377 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/378 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/379 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/380 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/381 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/382 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/383