CHAPITRE XXIV.


Continuation du même ſujet. Réponſe à une Objection relative aux Armées ſur pied.



Je ne connois qu'une objection qui porte particulièrement ſur les pouvoirs que la nouvelle Conſtitution attribue au Gouvernement fédéral, relativement à la formation & à la direction des forces nationales. Si je l'ai bien compriſe, elle eſt fondée ſur ce qu'on n'a pas pris de précautions ſuffiſantes contre l'exiſtence des armées ſur pied en temps de paix. Je vais m'efforcer de prouver qu'elle eſt fondée ſur des baſes foibles & peu ſolides.

Elle a été exprimée dans les termes les plus généraux & les plus vagues, & ſoutenue par des aſſertions hardies, ſans l'apparence d'un raiſonnement, ſans même l'appui de la théorie : elle contredit l'expérience des autres Nations, & l'opinion générale de l'Amérique, exprimée dans la plus grande partie des Conſtitutions exiſtantes. On ſentira que cette remarque n'eſt pas déplacée, quand on ſongera que l'objection que nous examinons roule ſur la néceſſité ſuppoſée de reſtreindre l'autorité légiſlative du Gouvernement Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/286 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/287 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/288 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/289 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/290 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/291 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/292 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/293 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/294