Texte établi par Casimir StryienskiLibrairie Moderne (p. 335-337).
Appendice


APPENDICE IX

CHRONOLOGIE ET PERSONNAGES


Afin de donner au complet le dossier de Lamiel, nous ajoutons à nos appendices ces deux fragments ; on verra que Beyle, le premier peut-être, imagina de faire une sorte de biographie de ses personnages.


CHRONOLOGIE


La scène des pétards a lieu en 1817 ; ce jour-là, Lamiel, née en 1813, a quatre ans ; Fédor, né en 1809, a huit ans.

Quand Fédor aime Lamiel, il a dix-neuf ans au plus, Lamiel quinze ans, donc 1828.

Mme  de Miossens, née en 1778, accouche à Londres, en 1810, de Fédor. Elle rentre à Paris en 1814. Lamiel, née en 1814, a quatre ans de moins que Fédor, et quatre ans quand M. et Mme  Hautemare, sous le nom de M. et Mme  Prévost, la choisissent à l’hôpital de Rouen.

Le docteur Sansfin, né en 1790, a vingt-huit ans à l’époque de la mission de 1818, quand il écrit trois initiales sur la cendre du foyer du salon de Mme  de Miossens.

6 mars 1841.


UN VILLAGE DE NORMANDIE[1]


PERSONNAGES

LAMIEL, 17 ans.
HAUTEMARE, maître d’école, et sa femme.
La duchesse DE MIOSSENS, 48 ans.
SANSFIN (le Dr ), médecin bossu, 30 ans.
FÉDOR DE MIOSSENS, 18 ans, fils de la duchesse.
L’abbé CLÉMENT, 27 ans.
DU SAILLARD, curé, 49 ans.
LES MISSIONNAIRES.
Madame LE GRAND, tenant l’hôtel de…, rue de Rivoli.
Le Comte DE NERWINDE ou NERWIN[2].
Mademoiselle ANSELME, femme de chambre.


PERSONNAGES


Lamiel.
Sansfin, horriblement bossu, beaux yeux ; bien établir qu’il n’y a nulle profondeur ; beaucoup d’esprit spontané et vanité incroyable qui lui font faire des folies.
Pierre Valbayre, voleur, joli homme blond, amour-passion pour Lamiel ; du reste, pas d’énergie pour les grands crimes.
Marc Pintard[3], voleur et assassin, homme énergique, horriblement couturé de petite vérole, fort laid, cheveux noirs et crépus, mais homme hardi.
Le duc de Miossens, fils unique de la duchesse, jeune homme charmant, parfait, toutes les qualités, d’un esprit doux, délicieux, admirable ; mais, du reste, manquant absolument de caractère (modèle Belisle)[4].



  1. C’était le titre primitif de Lamiel.
  2. Le comte d’Aubigné-Nerwinde. Beyle nous dit, dans une note, que le caractère de ce personnage illustre cette maxime : « La moindre différence sociale engendre une somme d’affectation considérable. »
  3. Ce personnage ne figure pas dans le roman.
  4. Belisle est connu des lecteurs du Journal. Ailleurs Beyle dit que le « modèle » du duc de Miossens est Martial Daru. Voir page 304.