La région de l’Abitibi : terres à coloniser/50

Département de la colonisation, des mines et des pêcheries (p. 57).

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On l’a dit et on l’a répété bien souvent : il n’est pas de sort plus enviable que celui du cultivateur. Levé avec l’aurore, il salue le premier le réveil de la nature ; tout le jour, il vit au milieu d’elle, jouissant de ses beautés et respirant l’air de la plus complète liberté. Sûr du lendemain, le cœur joyeux et l’âme remplie d’espoir, soit qu’il trace le sillon d’où sortira la nourriture de l’humanité, soit qu’il moissonne les blés qui se bercent à la brise d’automne ou qu’il prenne le repos du soir, entouré de ses enfants, rien ne peut ébranler la confiance qu’il a dans l’avenir.

…Cultivateurs, aimons bien notre province, sachons nous y attacher et la cultiver avec amour, car à quoi pourrait servir de nous en éloigner ? Si le Canada est notre grande patrie, la province de Québec est, ne l’oublions pas, notre petite patrie, c’est-à-dire le lieu où nos aspirations les plus chères doivent nécessairement trouver leur plus complet épanouissement. Notre province est belle, riche et prospère et je ne connais pas de ciel au monde sous lequel nous serions plus heureux.

SIR LOMER GOUIN