La presse périodique japonaise
LA
PRESSE PERIODIQUE JAPONAISE
C’est devenu aujourd’hui une banalité que de parler de la révolution qui s’est opérée au Japon il y a trente ans et qui a orienté cet empire vers la civilisation européenne ; les progrès accomplis dans cette direction tiennent vraiment du prodige. Ce serait une étude bien attachante que celle des causes lointaines et des agents immédiats de cette évolution. À côté de beaucoup d’autres faits, elle montrerait deux écoles d’érudits historiens, philologues, philosophes, d’un côté les japonisants, wa gaku siya, 和學者. et de l’autre les sinologues, kan gaku siya, 漢學者, arrivant par deux voies différentes à une même conclusion, à la souveraineté absolue et seule légitime du ten wau, 天皇, de l’Empereur céleste. Elle ferait voir aussi en quel élan de curiosité scientifique furent emportés quelques esprits hardis et amenés à étudier, sous la direction des Hollandais, seuls étrangers admis dans l’Empire, d’abord la langue hollandaise, puis les sciences européennes, médecine, mathématiques et autres ; les mesures soupçonneuses du gouvernement de Yédo purent à peine amortir cette ardeur, et c’est ainsi que des penseurs d’ordres divers préparèrent, sans le prévoir, le grand mouvement politique qui suivit le milieu du siècle. Autant peut-être de l’opinion publique qui commença alors de se manifester, que de l’affaiblissement du pouvoir chôgounal, des tendances particularistes des princes du sud-ouest, de l’ignorance où était tenue la cour impériale de toute pratique des affaires, sortit tout d’un coup la restauration du pouvoir impérial éclipsé depuis des siècles, mais toujours vivant dans le cœur des Japonais. Cette histoire complexe n’a pas encore été écrite ; il serait du moins à souhaiter que les savants japonais et les érudits européens s’occupassent de nous faire connaître les différents aspects du mouvement qui a fait entrer un État extrême-oriental réorganisé au nombre des grandes puissances du globe ; ils nous aideraient à nous rendre un compte plus exact des diverses forces sociales et politiques de cet Empire.
Avec la transformation de la société, les moyens d’exprimer et de répandre la pensée ont changé de nature ; les penseurs et les publicistes savants du XVIIIe et de la première moitié du XIXe siècle ont laissé une part de leur succession à des journalistes, la presse périodique est née et elle se développe chaque jour : ce que je désire aujourd’hui, c’est seulement d’attirer l’attention sur cette presse périodique qui contribue à former l’opinion et qui devient au Japon, comme ailleurs, une force, une cause pour l’évolution du présent et pour celle de l’avenir.
Avant la période troublée qui précéda la Restauration, il n’existait au Japon ni journal ni revue ; les nouvelles se répandaient verbalement ou par lettres, souvent avec rapidité, grâce au lien étroit qui unissait tous les sujets d’un même prince, tous les habitants d’un même village, tous les membres d’une famille ou d’une association. Quelques-uns des actes de l’autorité, les lois et règlements, par exemple, étaient publiés sous forme de lettres aux princes et aux gouverneurs, de proclamations au peuple ; les seigneurs apprenaient une petite partie des événements politiques de Yédo et de Kyôto par leurs propres agents résidant à la capitale chôgounale ; les rapports de ces agents étaient appelés go sata, 御沙汰. D’ailleurs, de la plupart des mesures prises par le pouvoir, on ne trouvait pas utile que le public eût connaissance ; il n’existait pas de gazette officielle jouant le même rôle que les Nouvelles de la Capitale à Péking ou les Nouvelles de la Cour à Seoul[1]. Mais la fermentation produite par l’arrivée des étrangers et par les dissensions entre la Cour, le chôgoun et les princes, fit naître les premières feuilles japonaises. La période Bun kiu, [texte chinois]文久, (1861-1863) vit paraître le Batabiya sin bun, [texte chinois]バタビヤ新聞, Nouvelles de Batavia[2] ; le Tiyuu guwai sin hau, [texte chinois]中外新報, Moniteur du Japon et de l’étranger ; le Riku gahu sou dan, [texte chinois]六合叢談, Entretiens de l’univers. En 1864 (année Gen di, [texte chinois]元治) débuta à Yokohama le journal Sin bun si, [texte chinois]新聞紙, publié par quelques personnes, Hon ma Sen zau, [texte chinois]本間潛造, Kisida[3] Ginkau, [texte chinois]岸 田吟香, et un pseudonyme, Amerika Hikozau, [texte chinois]アメリカ彦造 : c’était une simple feuille manuscrite qui circulait deux ou trois fois par mois. En 1867 (3e année Kei wou, [texte chinois]慶應), on ne cite pas moins de quatre journaux : le Moniteur du Japon et de l’étranger, déjà cité, le Journal international, [texte chinois]萬國新聞. Ban koku sin bun, le Journal du Peuple, [texte chinois]江湖新 聞 Kau ko sin bun, enfin les Mélanges, [texte chinois]藻鹽草, Mosiho gusa : ces nouvelles feuilles étaient xylographiées. J’ai en ce moment entre les mains les nos 7 à 12 du Kau ko sin bun (15, 17, 19, 21, 23, 25 de la 4e lune intercalaire de la 4e année Kei wou ; 5, 7, 9, 11, 13, 15 juin 1868) ; ce sont des cahiers in-18 réunis en un petit volume[4] et paginés de 31 à 35, puis de 1 à 25 ; le papier est plié et imprimé sur le recto seul, à la façon japonaise ; les caractères employés sont du chinois cursif, du hira gana et du kata kana. Ces numéros contiennent des nouvelles et anecdotes provenant du Japon et de l’étranger, avec des extraits du journal étranger de Yokohama : celui-ci se plaint de voir que le gouvernement du mikado, restauré depuis plus de trois mois, n’a effectué aucune réforme.
L’état troublé du pays n’avait pas laissé aux autorités le loisir d’interdire ou du moins de réglementer la presse, dont l’apparition n’aurait pas été si facile en un temps plus calme. Mais dès 1868 (1re année Mei di, [texte chinois]明治, loi de la 6e lune), le pouvoir impérial restauré « considérant que les journaux qui paraissaient depuis quelque temps, semaient de fausses nouvelles et agitaient la population », fit défense d’imprimer aucun journal sans autorisation officielle. Diverses lois des années suivantes réglèrent la situation des journaux et l’exercice de la censure, interdirent aux fonctionnaires de communiquer aucunes nouvelles relatives aux affaires publiques, sinon aux journaux officiels (lois de 1873 et 1875). En effet, le gouvernement n’avait pas tardé à reconnaître les avantages de la presse pour la publication des lois et règlements et de toutes les mesures administratives ; en 1875, on trouve mention d’un Moniteur officiel, [texte chinois]官報, Kuwan hau ; à la date de 1877, il existait au moins un périodique officiel, et plusieurs d’allure semi-officielle[5] ; il est assez malaisé, à cette première période et avec le peu de renseignements que je possède, de distinguer avec certitude les feuilles officielles des autres. Mais il ne me paraît pas que l’organisation du Moniteur officiel, tel qu’il existe aujourd’hui, ait été fixée avant la 16e année Mei di (1883). Quant aux revues et aux journaux non officiels, ils ont été l’objet de deux lois principales : l’une de 1875, l’autre plus détaillée de décembre 1887. Cette dernière loi, en 37 articles réglant les formalités d’autorisation et de publication, est pleine de mesures restrictives : je note seulement l’obligation de faire connaître, quinze jours à l’avance, à l’autorité les noms des éditeurs et rédacteurs principaux, de verser une caution variant de 175 à 1000 yens[6] suivant les circonstances (seules les publications scientifiques, industrielles, etc., en sont dispensées) de déposer à l’avance des exemplaires de chaque numéro au Ministère de l’Intérieur, à la préfecture et au tribunal. En cas de procès au sujet d’un article, le tribunal a le pouvoir d’ordonner provisoirement la suspension du journal et même la saisie du matériel. La suspension et la suppression sont aussi prononcées par arrêté du Ministre de l’Intérieur, et lors de mon séjour au Japon, il ne se passait pas de jour où l’on ne lût plusieurs mesures de ce genre au Moniteur officiel[7].
Quoi qu’il en soit, le nombre des journaux et revues s’est accru sans discontinuer. Le premier journal quotidien, le Yokohama mai niti sin bun [texte chinois]橫濱每 日新聞, Journal quotidien de Yokohama, parut en 1871, à la 4e lune ; transporté à Tôkyô en 1879, il prit le nom de Journal quotidien de Tôkyô, Tou kiyau mai niti sin bun, [texte chinois]東京每日新開, et il est devenu depuis lors simplement le Journal quotidien Mai niti sin bun, [texte chinois]每日新聞. Je donne ci-dessous la date de fondation de quelques-uns des journaux les plus connus.
[texte chinois]東京日日新聞, Tou kiyau niti niti sin bun, Journal quotidien de Tôkyô, 1872, 2e lune.
[texte chinois]郵便報知新聞 Yuu bin hau ti sin bun, Moniteur postal, 1872, 3e lune.
[texte chinois]朝野新聞 Teu ya sin bun, Journal de la capitale et de la province, août 1873.
[texte chinois]讀賣新聞 Yomi uri sin bun, le Conteur, nov. 1874.
[texte chinois]時事新報 Zi zi sin hau, le Temps, mars 1882.
[texte chinois]日本, Nituhon, le Japon, février 1888.
[texte chinois]國民新聞 Koku min sin bun, le National, janv. 1890.
La Bibliothèque nationale de Paris possède (fonds japonais, 99) une collection des journaux et revues qui ont paru à Tôkyô, en 1876 et 1877 ; ces périodiques proviennent de l’Exposition de 1878 et ont été donnés à la Bibliothèque par le Ministère de l’Instruction publique. La collection en question ne comprend qu’un numéro de chaque périodique, sauf deux ou trois exceptions ; mais cela suffit pour fournir une idée de la presse de l’époque. Je trouve un total de 63 publications, dont 62 paraissant à Tôkyô et 1 à Kanagaha [texte chinois]神奈川 ; j’ai déjà indiqué les huit journaux officiels ou semi-officiels compris dans cet ensemble et je donne ci-dessous[8] la liste des autres. La distinction entre les revues et les journaux est assez difficile à établir ; un certain nombre de ces
périodiques sont quotidiens, d’autres sont mensuels, un grand nombre paraissent six fois par mois ; les prix sont assez élevés pour des publications aussi peu volumineuses, ils varient entre 6 sens et 2 sens et demi[9]. Les revues se présentent sous la forme de cahiers in-12 ou petit in-8o, imprimés sur papier commun, soit à la japonaise, sur le recto de la feuille pliée en deux, soit à l’européenne, sur le recto et le verso ; elles sont d’aspect grossier ; les illustrations et frontispices sont gauches. Parmi les journaux, un assez grand nombre sont en cahiers et analogues aux revues ; ceux qui sont en feuilles, sont de petit format. La plupart des journaux traitent des questions politiques ; beaucoup de revues s’occupent à la fois de littérature, de poésie, de politique étrangère ou intérieure ; mais il en existe aussi en assez grand nombre qui sont consacrées exclusivement à un ordre d’idées, religion bouddhique, ou agriculture, ou médecine.
En descendant jusqu’à ces dernières années, on voit le nombre des publications s’accroître et leur forme se modifier. Les journaux ont tous adopté le type européen et sont imprimés sur feuilles de moyen format pliées seulement en deux ; la page du Zi zi sin hau est moins grande que celle du Petit Journal (54 cent. sur 40) ; mais souvent le numéro a 12 pages ; le Yomi uri sin bun est de la même taille ; beaucoup d’autres, tels que le Tou kiyau niti niti sin bun, sont plus petits (48 cent. sur 35) et se bornent à 4 ou 6 pages. Au lieu d’être divisée en colonnes, la page est partagée en tranches horizontales ; des titres en gros caractères attirent l’attention du lecteur ; les petites illustrations, presque toujours gravées sur bois, sont très fréquentes ; elles sont employées pour le Bulletin météorologique et les annonces ; des croquis géographiques, des reproductions de photographies ou de dessins servent à éclaircir le texte. Les dernières nouvelles sont habituellement dans la marge. L’usage des suppléments, [texte chinois]號外 gau guwai, est très répandu : les uns, jouant le rôle de primes, sont des gravures souvent soignées, portraits de personnages célèbres, scènes d’actualité par exemple. Les autres, criés à tue-tête dans les rues de la ville, dès qu’ils ont paru, sont des feuilles plus ou moins grandes, depuis la taille de la main jusqu’au format de la moitié du journal ; destinées à répandre les dernières nouvelles immédiatement et sous une forme brève, elles tiennent lieu des éditions successives des journaux français ; pendant la guerre sino-japonaise, les journaux importants ont publié quatre et cinq de ces suppléments le même jour, les mettant en vente sur la voie publique et les envoyant. à tous leurs abonnés. Il est superflu de dire que tout s’imprime en caractères mobiles. Les matières sont celles des grands journaux européens : articles de fond, nouvelles de l’intérieur et de l’étranger, interviews, extraits des documents officiels, faits divers, renseignements commerciaux et financiers, notes théâtrales, notices sur les expositions, annonces ; il n’y manque rien, même pas le roman-feuilleton, presque aussi cher au lecteur japonais qu’au lecteur parisien.
Parmi les journaux les plus connus, je citerai les suivants :
[texte chinois]官報 Kuwan hau, Moniteur officiel, publié par une administration spéciale, [texte chinois]內閣官報局 Nai kaku kuwan hau kiyoku ; en cahiers in-4o ; paraissant tous les jours, sauf les 1er, 2, 3 janvier, et pour certaines grandes fêtes ; une table est publiée chaque mois. Prix du numéro : 2 sens[10] ; abonnement pour 3 mois[11], 1 yen 50. — Un numéro contient (15 janvier 1894) : décrets, [texte chinois]勳合 tiyoku rei ; instructions ministérielles, [texte chinois]訓令 kun rei ; ordonnances ministérielles, [texte chinois]告 元 koku si ; arrêtés ministériels, [texte chinois]辭合 zi rei ; — nouvelles, [texte chinois]量報 wi hau, concernant les mouvements de fonctionnaires, la justice, la police, la situation économique ; extraits de rapports ou d’articles sur les armées de terre et de mer, l’enseignement, l’industrie et le commerce, l’hygiène, etc., — réunions des conseils municipaux, [texte chinois]地方議會 ti hau gi huwai ; rapports des légations et consulats, [texte chinois]使館及領事館 [texte chinois]報告 kou si kuwan oyobi riyau zi kuwan hau koku ; nouvelles de l’étranger, [texte chinois]外報 guwai hau — météorologie, [texte chinois]觀象 kuwan siyau — annonces officielles, [texte chinois]廣告 kuwau koku.
Les abonnés du Moniteur officiel reçoivent en outre :
[texte chinois]貴族院議事速記錄 Ki zoku win gi zi soku ki roku, Comptes rendus sténographiques des délibérations de la Chambre des Pairs ;
[texte chinois]乘議院議事速記錄 Siyuu gi win gi zi soku ki roku, Comptes rendus sténographiques des délibérations de la Chambre des Députés ;
[texte chinois]警視廳東京府公報 Kei si tiyau tou kiyau hu kou hau, Moniteur officiel de la préfecture de police et de la préfecture de Tôkyô.
[texte chinois]時事新報, Zi zi sin han, le Temps, de 1 à 3 feuilles formant de 4 à 12 pages (54 cent. sur 40) ; quotidien, sauf quelques jours fériés fort rares. Prix du numéro : 2 sens et demi ; abonnement pour 3 mois, 1 yen 50. Un numéro de 10 pages contient (21 mai 1895) : p. 1 et 10, titre, annonces ; p. 2 et 9, nouvelles diverses, prix des abonnements et des annonces, lettre rectificative, bulletin des théâtres, deux gravures ; p. 3, un article de fond (occupation de la presqu’île du Liao tong), nouvelles diverses de l’intérieur, [texte chinois]雜報 zatu hau, nouvelle à la main en japonais et en anglais ; p. 4, télégrammes du Japon et de l’étranger, [texte chinois]電報 den hau, autre série de nouvelles diverses ; p. 7 et 8, nouvelles commerciales et industrielles ; p. 5 et 6, cours des valeurs et des marchandises, annonces, bulletin météorologique. La marge pliée entre les pages 4 et 7 contient les dernières nouvelles ; les marges qui sont entre les pages 3 et 8 et entre les pages 2 et 9 contiennent les horaires des chemins de fer.
[texte chinois]讀賣新聞 Yomi uri sin bun, Le Conteur, 4 ou 6 pages de 54 cent. sur 40 ; quotidien sauf quelques jours fériés. Prix du numéro : 1 sen et demi ; abonnement pour 3 mois, 1 yen. Un numéro de 6 pages contient (16 décembre 1896) : p. 1, un long article illustré au sujet du combat de Oei hai oei pendant la guerre sino-japonaise, article de critique théâtrale, roman ; p. 2, article de fond, [texte chinois]論說 ron setu, télégrammes, nouvelles diverses du Japon et de l’étranger. Ces nouvelles se continuent sans ordre sur les pages 3 et 5, elles contiennent les nominations et actes officiels. Sur la page 4, cours des valeurs et marchandises, renseignements commerciaux. Pour le reste du journal (p. 4, 5, 6), annonces. Le Conteur a la particularité de donner la lecture en kana de tout le texte en colonnes alternées.
[texte chinois]東京日日新聞 Tou kiyau niti niti sin bun, Journal quotidien de Tôkyô. Le numéro 2 sens ; 3 mois, 1 yen 15.
[texte chinois]毎日新聞 Mai niti sin bun, Journal quotidien. Le numéro, 1 sen et demi ; 3 mois, 1 yen 05.
[texte chinois]朝野新聞 Teu ya sin bun, Journal de la capitale et de la province. Le numéro, 1 sen et demi, 3 mois, 85 sens.
[texte chinois]中央新聞 Tiyuu yau sin bun, Journal du centre. Le numéro, 1 sen et demi ; 3 mois, 85 sens.
[texte chinois]國民新聞 Koku min sin bun, le National. Le numéro, 1 sen et demi ; 3 mois, 85 sens.
[texte chinois]國會 Koku kuwai, l’Assemblée. Le numéro, 1 sen et demi ; 3 mois, 1 yen.
[texte chinois]日本 Nitu hon, le Japon. Le numéro, 2 sens ; 3 mois, 1 yen.
[texte chinois]中外商業新報 Tiyuu guwai siyau gehu sin hau, le Moniteur du commerce extérieur et intérieur. Le numéro, 1 sen et demi ; 3 mois, i yen.
[texte chinois]佛法新聞 Butu hahu sin bun, Journal du bouddhisme. Le numéro, 1 sen et demi ; 3 mois. 85 sens.
[texte chinois]改進新聞 Kai sin sin bun, le Progressiste (organe du parti progressiste). Le numéro, 1 sen et demi ; 3 mois, 85 sens.
[texte chinois]自由 Zi yua, l’Indépendant (organe du parti indépendant). Le numéro, 1 sen et demi ; 3 mois, 95 sens.
[texte chinois]繪入自由新聞 We nihu zi yuu sin bun, l’Indépendant illustré. Le numéro, 1 sen 3 ; 1 mois, 25 sens.
[texte chinois]學校新聞 Gaku kau sin bun, Journal des écoles. Le numéro, 1 demi sen ; 3 mois, 36 sens.
J’arrête ici cette liste, car je n’ai pas l’intention d’énumérer tous les journaux paraissant à Tôkyô. Je m’abstiens de citer les feuilles provinciales : Kiyauto [texte chinois]京都, Ohosaka [texte chinois]大坂, Yokohama [texte chinois]橫濱, Hiyaugo [texte chinois]兵庫, Nagasaki [texte chinois]長崎, Nihigata [texte chinois]新潟, et des villes moins connues, telles que Gun ma [texte chinois]群馬, Tiba [texte chinois]千 葉, Ibaragi, [texte chinois]茨城, Nara, [texte chinois]奈其, Siduwoka, [texte chinois]靜岡, Nagoya, [texte chinois]名古屋, Gihu, [texte chinois]岐阜, Miyagi, [texte chinois]宮城, ' Sendai, [texte chinois]仙臺, Wakayama, [texte chinois]和歌山, ont chacune les leurs ; il n’est pas une préfecture qui ne possède un ou deux journaux. En 1892, il existait 27 journaux à Tôkyô, 117 en province ; 3 étaient publiés à l’étranger (Changhai, San Francisco, Tchémoulpo)[12].
Si nous passons aux revues, nous constatons de même accroissement du nombre des publications et du volume de chaque numéro. Il en est, comme le Soleil, Tai yau [texte chinois]太陽, qui, paraissant chaque quinzaine, offrent d’une fois au lecteur 272 pages entremêlées de gravures passables, pour le prix modique de 17 sens par numéro, 3 yens 70 pour l’abonnement d’un an. Cette revue, qui en est à sa 4e année, donne, outre des chroniques littéraires, politiques, religieuses, économiques, les articles dont les titres suivent : sur les désavantages de la solidarité du Cabinet, sur l’étude des langues étrangères après l’admission des étrangers à résider dans l’intérieur, la question d’Extrême-Orient au point de vue de la lutte des races, Cavour, les Persans, l’eau comme force motrice, l’industrie minière en Chine, le marquis Itô, Tennyson (numéro du 20 février 1898). Le Waseda bun gaku, Revue littéraire de Waseda, [texte chinois]早稻田交學, est de même une revue générale où l’histoire, la critique d’art, la chronique théâtrale, se rencontrent à côté du roman, de l’économie politique, des nouvelles récentes ; elle est dans sa 7e année, paraît chaque mois, et se vend 13 sens le numéro. Le Bun gaku kai, [texte chinois]文學界 le Monde littéraire coûte 15 sens le numéro. Il est moins volumineux que le Tai yau (70 pages seulement), mais l’impression en est plus soignée ; il débute par des reproductions de photographies d’après des œuvres d’art (la fille du Titien ; une suivante de Diane, par Mlle Houssay) ; la couverture, avec une lyre, une épigraphe de Gœthe (was man nicht versteht, das besitzt man nicht) n’est pas sans prétention artistique ; le sommaire mentionne aussi plusieurs poésies et descriptions poétiques. Mais le numéro contient un fâcheux avertissement : la revue va cesser de paraître après cinq ans d’existence ; beaucoup de revues japonaises, en effet, n’ont qu’une vie éphémère et celle-ci, comme durée, est loin d’avoir été mal partagée. Le Mezamasi gusa, [texte chinois]メザマレ草, l’Avertisseur, est une revue de critique littéraire, attirant l’attention par sa couverture, où, sur un fond lilas, s’étale une plume entre deux femmes au profil grec, la poésie et la peinture ; le numéro 25, que j’ai sous les yeux, renferme une chronique, des poésies chinoises, une brève nouvelle dont la scène est en Italie et où l’on est étonné de reconnaître les noms de Frascati et de Tusculum sous leur déguisement japonais (Hurasukati et Tusukurumu).
Je passe les Nouveaux Romans, [texte chinois]新小說, Sin seu setu, collection mensuelle dans sa troisième année ; après plusieurs romans, elle donne, à la fin du numéro quelques nouvelles littéraires d’Europe et quelques poésies japonaises ; le Lis blanc, 白百合, Siroi yuri, de format grand in-8o, fondé en 1896, sans doute disparu depuis lors, imprimé à la japonaise sur feuilles pliées et dont le premier numéro contenait la traduction de quelques scènes de la Dame aux Camélias. J’en laisse de côté bien d’autres encore et j’arrive aux revues mixtes, moitié en japonais, moitié en langues européennes. Voici d’abord une revue pour l’étude des langues étrangères, Guwai koku go gaku zatu si, [texte chinois]外國語學雜誌[13], rédigée en partie par des Japonais, en partie par des étrangers ; son but est surtout pratique et elle contient principalement des textes étrangers, morceaux littéraires, de conversation, épistolaires, qui sont traduits et expliqués mot à mot en japonais, et de même des textes japonais traduits en différentes langues ; avec l’ardeur que les Japonais apportent à l’étude des langues vivantes, je pense que cette revue ne doit pas manquer d’acheteurs ; la langue anglaise y tient le premier rang, viennent ensuite l’allemand, le français, le russe, l’italien, l’espagnol, le coréen, le chinois. Le Tei koku bun gaku, [texte chinois]帝國文學, la Littérature de l’Empire[14], débute par une étude en anglais, Azure psychology, d’un écrivain connu, Lafcadio Hearn ; suivent divers articles japonais touchant de près ou de loin à l’instruction, ensuite des poésies, des nouvelles, le tout semé de quelques culs-de-lampe assez bien tournés. Le Han sei zatu si, [texte chinois]反省 雑誌[15], revue générale donnant des études historiques, politiques, des vers chinois et japonais, en est à sa treizième année ; il s’est adjoint depuis l’an dernier une édition européenne The Hansei zasshi[16], rédigée uniquement par des Japonais, fort joliment illustrée et qui est destinée à faire connaître au monde le Japon réel et les Japonais ; on y trouve des articles en anglais, français, allemand, russe. The Far East, rédigé principalement par des Japonais, est tout en anglais : c’est une revue mensuelle dont le but est à peu près le même que celui du Hansei zasshi ; elle semble cependant plus que ce dernier préoccupée de la politique et des faits contemporains[17].
Ces revues mixtes sont, on le voit, assez récentes. Mais, pour donner une idée de l’importance de la presse périodique non quotidienne, je ne puis poursuivre une énumération, qui serait à la fois fastidieuse et incomplète. Le tableau suivant, tiré du Mei di hau kan, indique pour 1892 le nombre des revues et leur répartition en catégories ; j’ajoute en note[18] les titres de quelques-unes de ces publications.
objet des revues. |
nombre. |
Gouvernement | 7 |
Lois | 11 |
Instruction (pédagogie, philosophie et littérature, économie politique, géographie, industrie, agriculture, etc.) | 47 |
Littérature japonaise | 6 |
Études européennes | 3 |
Sténographie | 2 |
Mathématiques | 10 |
Revues pour les femmes et sur la situation des femmes | 6 |
Médecine | 14 |
Histoire | 3 |
Questions militaires | 2 |
Industrie | 17 |
Arts et dessin | 5 |
Bouddhisme | 23 |
Romans, chansons, théâtre | 24 |
Divers | 8 |
Total
|
188 |
Je ne veux cependant pas négliger de noter à part trois périodiques qui offrent un intérêt spécial aux japonistes européens, la Revue historique, le Bulletin des lois et la Gazette des beaux-arts japonais.
La Revue historique, Si gaku kuwai zatu si, 史學會雜誌, paraît tous les mois depuis 1889 en cahiers petit in-8o ; chaque cahier, d’environ 60 pages, est vendu 10 sens. Publiée par la Société des études historiques, Si gaku kuwai, 史學會, qui renferme dans son sein des hommes fort distingués[19], cette revue donne des articles généraux, 論說, ron setu, des articles d’examen ou de discussion, 考證, kau siyau, des articles de critique, 解題, kai dai, des notices diverses, 雜錄, zatu roku, des comptes rendus, 記事, ki zi. On y trouve des études de grande valeur non seulement sur l’histoire proprement dite du Japon, mais sur ses antiquités et ses mœurs, ainsi que sur la Chine et la Corée ; les rapports du Japon avec ces deux États, ainsi que ses relations avec l’Europe, en particulier avec la Hollande, ont fourni matière à des travaux intéressants.
Le Bulletin des lois, Hahu rei zen siyo, 法令全書, est publié régulièrement chaque mois en cahiers in-8o depuis la 18e année Mei di (1885) ; lorsqu’on en a entamé la publication, on a commencé aussi de réunir et d’imprimer les lois, décrets et autres documents analogues relatifs à la période écoulée depuis 1867 ; en 1891, les dix-sept premières années Mei di et l’index général de ces dix-sept années ont achevé de paraître. Ainsi a été constituée une collection officielle, très importante non seulement pour le juriste japonais, mais pour l’historien qui veut se rendre compte des transformations de la société depuis la Restauration. C’est surtout à ce titre que le Bulletin des lois doit être signalé ici.
La Gazette des beaux-arts japonais, Nituhon bi ziyutu guwa hau, 日本美術畫報[20], donne des reproductions par la photogravure d’objets d’art remarquables anciens ou modernes, peintures, laques, sculptures, etc. ; elle y ajoute de courtes notices historiques et explicatives. Les reproductions sont d’une grande perfection ; tout est soigné dans le recueil, jusqu’aux gracieux ornements de la couverture, jusqu’aux types japonais employés pour les notices. Seul le papier de ces notices est singulièrement défectueux et les quelques lignes en caractères européens qui accompagnent le texte japonais manquent totalement d’élégance. Il est bizarre que les Japonais, chez qui le sens esthétique est si répandu et si délicat, en adoptant la forme extérieure du volume européen, n’aient réussi jusqu’ici à produire presque aucune œuvre de typographie qui soit de tous points satisfaisante. Quoi qu’il en soit, cette Gazette des beaux-arts, d’un prix si modique, est bien capable de répandre encore le goût de l’art japonais.
Ces courtes notes suffiront, je l’espère, à montrer quelles sont, après trente ans seulement d’existence, la diversité, la richesse de la presse périodique japonaise ; encore ai-je, de propos délibéré, laissé de côté les journaux et revues publiés par des étrangers, uniquement en langue étrangère. Le lecteur japonais est aujourd’hui tenu au courant de tous les faits, importants ou non, qui sont susceptibles de l’intéresser ; questions de politique intérieure et extérieure, d’économie politique, d’histoire, de jurisprudence, de médecine, de pédagogie, de critique, tout lui passe sous les yeux. Par leur bon marché, les journaux pénètrent partout ; on les voit dans les mains du paysan, dans celles du bonze ; le tireur de zinrikcha les lit, tandis qu’il se repose de son fatigant labeur. La presse a déjà joué un grand rôle, elle a formé une opinion publique, elle l’a faussée aussi en quelques circonstances ; elle prend chaque jour une place plus considérable[21] et elle est appelée à influer de plus en plus sur l’évolution du pays, qu’il s’agisse de mieux connaître, d’apprécier plus sainement les Européens et leurs idées, ou de donner au gouvernement des organes plus stables, mieux en harmonie avec les besoins et la manière d’être des diverses classes sociales.
Je dois m’excuser aussi d’avoir donné de ces périodiques une revue si incomplète : pour suivre leur histoire, noter leurs tendances et leurs conditions d’existence, pour faire œuvre vraiment scientifique, il faudrait de nombreux documents que nous n’avons pas en Europe. Je serais content si cet essai inspirait à l’un de nos confrères d’Extrême-Orient l’idée de reprendre la question et de la traiter comme elle mérite d’être traitée.
- ↑ La Gazette officielle de Péking, 京報, King pao, parait
comme l’on sait, sous différentes formes : édition officielle du bureau
des courriers, 提塘報, thi thang pao, imprimée au moyen
de types mobiles en bois ; édition manuscrite, 寫本, sie pen ;
édition longue, 長本, tchhang pen, gravée sur cire. Elle est envoyée
par le gouvernement dans chaque province et y est reproduite
par les soins de l’autorité provinciale. La première mention
d’une gazette officielle, [texte chinois]邸報, ti pao, ou [texte chinois]雜報 tsa pao, se trouve à propos de la période Khai yuen, [texte chinois]開元(713-741).
La Gazette de Seoul, [texte chinois]朝報, tjyo po, ou [texte chinois]奇別 keui pyel, était encore en 1892 une simple feuille manuscrite, plus ou moins longue selon l’abondance des matières ; la publication de la Gazette parait remonter au commencement du XVIIe siècle. Depuis la dernière guerre sino-japonaise, l’ancienne Gazette a été remplacée par un Journal officiel, koan po, [texte chinois]官報, dont le premier numéro a paru le 22 juillet 1894 ; ce journal est imprimé, et depuis le 6 janvier 1895, on y emploie le chinois coréen et une langue mixte, où les caractères chinois sont mélangés de lettres indigènes, kouk moun, [texte chinois]國文.
- ↑ À cette époque, c’étaient parmi les Européens, les Hollandais qui avaient les relations les plus fréquentes avec le Japon ; chaque fois qu’un vaisseau hollandais arrivait à Nagasaki, le capitaine présentait au gouverneur de la ville un rapport officieux relatif à la politique et à l’état social en Europe ; ces rapports s’appelaient kiki gaki, [texte chinois]聞書. Les Nouvelles de Batavia différaient des kiki gaki, mais avaient sans doute la même origine.
- ↑ M. Kisida a depuis lors fondé le Tou kiyau niti niti sin bun, puis il a renoncé au journalisme et s’est fait pharmacien.
- ↑ Prix 8 kun [texte chinois]牙. 10 kun faisaient 1 mon, [texte chinois]文 et 100 mon équivalaient en moyenne à 3 gr. 75 d’argent.
- ↑ 1. [texte chinois]官報五十日誌, Kuwan hau go zihu niti si, Moniteur
officiel des 5, 10, 15, 20, 25 du mois ; no 130, 1 cahier in-12.
Publié par un bureau spécial, le Go hu rei kan kou siyo, [texte chinois]御布
令列行所.
2. [texte chinois]明治八年日本全國戶籍表, Mei di hati nen nituhon zen koku ko seki heu, Tables de recensement du Japon pour 1875 ; 1 feuille dans une enveloppe de format in-12. Publication du Ministère de l’Intérieur.
3. [texte chinois]官許布告全報, Kuwan hiyo hu koku zen hau, Moniteur des décrets, no 126, 1 cahier in-12. Il paraît 72 numéros par an, l’abonnement coûte 1 yen 30 à Tôkyô, 1 yen 90 en province.
4. [texte chinois]官令全報, Kuwan rei zen hau, Moniteur des lois, no 15, 1 calier in-12.
5. [texte chinois]官許假名傍訓公布日報, Kuwan kiyo kana hau kun kou hu nitu hau, Moniteur quotidien des décrets avec lecture en kana ; no 10, 1 cahier in-12.
6. [texte chinois]官令新誌, Kuwan rei sin si, Nouvelle revue des lois ; no 9, 1 cahier in-12.
7. [texte chinois]布達解譯, Hu tatu kai yahu, Arrêtés avec explications ; no 29, 1 feuille petit in-8o.
8. [texte chinois]法律雜誌, Hahu ritu zatu si, Revue des lois (textes législatifs,
articles de discussion, comptes rendus des tribunaux) ;
no 1, cahier in-12.On trouvera à la page 12 l’explication de la provenance de cette liste.
- ↑ Le yen vaut aujourd’hui moins de 2 fr. 50.
- ↑ Une loi de 1897 a supprimé la plupart de ces restrictions ; les mesures de suspension, de suppression ne peuvent être prononcées que par les tribunaux de droit commun ; en fait, la liberté de la presse est admise.
- ↑ Journaux et revues d’actualité :
9. [texte chinois]廣益問答新聞, Kuwau eki mon dahu sin bun, Journal des intérêts généraux, no 185, 1 cahier in-12.
10. [texte chinois]近事評論, Kin zi hiyau ron, Discussions sur les affaires récentes ; no 97, 1 cahier in-12.
11. [texte chinois]新聞集誌, Sin bun sihu si, Revue des journaux ; no 39, 1 cahier petit in-8o.
12. [texte chinois]東洋新報, Tou yau sin hau, Journal de l’océan oriental ; no 26, 1 cahier petit in-8o.
13. [texte chinois]教育新誌, Kiyau iku sin si, Nouvelle revue pour l’éducation générale ; no 10, 1 cahier in-12.
14. [texte chinois]興論新誌, Yo ron sin si, Nouvelle revue de l’opinion publique ; no 7, 1 cahier in-12.
15. [texte chinois]警世新誌, Kei sei sin si, Nouveau moniteur ; no 1, 1 cahier in-12.
16. [texte chinois]東京日日新聞, Tou kiyau niti niti sin bun, Journal quotidien de Tokyô, no 1750, 1 feuille, 43 cent. X 32 cent.
17. [texte chinois]郵便報知新聞, Yuu bin hau ti sin bun, Moniteur postal ; no 1406, 1 feuille, 47 cent. X 32 cent.
18. [texte chinois]朝野新聞, Teu ya sin bun, Journal de la capitale et de la province ; no 1266, 1 feuille, 48 cent. X 34 cent.
19. [texte chinois]東京曙新聞, Tou kiyau siyo sin bun, Journal du matin de Tokyô ; no 1235, 1 feuille, 41 cent. X 30 cent.
20. [texte chinois]讀賣新聞, Yomi uri sin bun, le Conteur ; no 812, 1 feuille, 34 cent. X 24 cet.
21. [texte chinois]東京繪入新聞, Tou kiyau we niha sin bun, Journal illustré de Tôkyô ; no 654, 1 feuille in-4o.
22. [texte chinois]カナヨミ, Kana yomi, la Lecture en kana ; no 519, 1 feuille, 33 cent. X 22 cent.
23. [texte chinois]東京サキガク, Tou kiyau sakigake, le Leader de Tôkyô ; no 159, 1 feuille, 32 cent. X 22 cent.
24. [texte chinois]開知新聞, Kai ti sin bun, Journal du progrès ; no 145, 1 feuille, 33 cent. X 22 cent.
25. [texte chinois]民間雜誌, Min kan zalu si, Revue populaire ; no 67, 1 feuille, 33 cent. X 22 cent.
26. [texte chinois]京東每夕新聞, Tou kiyau mai seki sin bun, Journal quotidien du soir de Tokyô ; no 9, 1 feuille, 34 cent. X 25 cent.
Littérature, éducation :
27. [texte chinois]洋洋社談, Yau yau siya dan, Conversations diverses ; no 35, 1 cahier in-12.
28. [texte chinois]詩歌礁輯, Si ka sihu sihu, Revue poétique ; no 12, 1 cahier in-12.
29. [texte chinois]東京華謠 新聞, Tou kiyau hana uta sin bun, Journal littéraire de Tokyô ; no 1, 1 cahier in-12.
30. [texte chinois]花月新誌, Kuwa getu sin si, Nouvelle revue poétique ; no 1, 1 cahier in-12.
31. [texte chinois]官令叢談, O hure no hanasi, Entretiens sur les lois ; no 1, 1 cahier in-12.
32. [texte chinois]教草世渡。杖, Osihe gusa yo watari no tuwe, Guide de l’éducation ; no 9, 1 cahier in-12.
33. [texte chinois]子育草紙, Ko sodate no sau si, Notes sur l’éducation ; no 7, 1 cahier in-12.
34. [texte chinois]穎才新聞, Ei sai sin bun, Journal des enfants intelligents (recueil de bonnes compositions scolaires) ; no 25, 1 feuille in-4o ; publié à Kanagaha.
Médecine :
35. [texte chinois]醫學雜誌, 1 gaku zatu si, Revue médicale ; no 26 et supplément, hu roku, [texte chinois]附錄, 2 cahiers in-12.
36. [texte chinois]醫範新說, I han sin setu, Nouvelle revue médicale ; no 15, 1 cahier in-12.
37. [texte chinois]東京醫事新誌, Tou kiyau i zi sin si, Nouvelle revue des questions médicales de Tôkyô ; no 1, 1 cahier in-12.
Armée :
38. [texte chinois]內外兵事新聞, Nai guwai hei zi sin bun, Journal militaire du Japon et de l’étranger ; no 117, 1 cahier in-12.
Industrie, commerce :
39. [texte chinois]開農雜報, Kai nou zatu hau, Revue du progrès agricole ; no 44, 1 cahier in-12.
40. [texte chinois]農業雜誌, Nou gehu zatu si, Revue de l’agriculture ; no 15, 1 cahier in-12.
41. [texte chinois]農學講義, Nou gaku kau gi, Explications sur l’agronomie ; no 1, 1 cahier in-12.
42. [texte chinois]中外工業新報, Tiyuu guuwai kou gehu sin hau, Journal de l’industrie japonaise et étrangère ; no 9, 1 cahier petit in-8o.
43. [texte chinois]東京每日物價表, Tou kiyau mai niti butu ka heu, Tableau quotidien des cours à Tôkyô ; no 1586, 1 feuille grand in-8o.
44. [texte chinois]東京氣配細調物價表, Tou kiyau ki hai sai teu butu ka heu, Tableau détaillé des cours commerciaux à Tôkyô ; no 403, 1 feuille simple grand in-8o.
45. [texte chinois]米價日報, Bei ka nitu hau, Moniteur quotidien du cours du riz ; no 207, 1 feuille simple in-folio.
46. [texte chinois]中外物價新報, Tiyuu guwai butu ka sin hau, Moniteur des cours commerciaux au Japon et à l’étranger ; no 50, 1 feuille, 43 cent. X 32 cent.
Connaissances pratiques, instruments européens, etc. :
47. [texte chinois]官准智慧。庫, Kuwan siyun ti wè no kura, Revue pratique (recettes usuelles, économie domestique, etc.) ; no 9, 1 cahier in-12.
48. [texte chinois]理化土曜集談, Ri kuwa do yau sihu dan, Revue de la civilisation paraissant le samedi ; no 1, 1 cahier petit in-8o.
49. [texte chinois]講學餘談, Kau gaku yo dan, Conversations d’étude ; no 4, 1 cahier in-12.
50. [texte chinois]學庭拾芳錄, Gaku tei sihu hau roku, Mélanges pour l’instruction (modèles de lettrés, d’annonces, etc.) ; no 2, 1 cahier in-12.
Religions :
51. [texte chinois]神教叢語, Sin kiyau sou go, Mélanges sintoïstes, no 68, 1 cahier in-12.
52. [texte chinois]明激新誌, Mei kiyau sin si, Nouvelle revue pour éclaircir la doctrine (revue bouddhique) ; no 553, 1 cahier in-8o.
53. [texte chinois]拈華遺芳, Nen ke wi hau, Fleurs et parfums de choix (revue bouddhique) ; no 5, 1 cahier in-12.
54. [texte chinois]三寶一鳥, San hau itu teu, les Trois trésors et l’Oiseau unique (revue bouddhique) ; no 1, 1 cahier in-1 2.
Divers :
55. [texte chinois]東京新誌, Tou kiyau sin si, Nouvelle revue de Tôkyô ; no 70, 1 cahier in-12.
56. [texte chinois]滑稽風雅新聞, Kotu kei huu ga sin bun, Journal facétieux et élégant ; no 30, 1 cahier in-12.
57. [texte chinois]團人珍聞, Maru maru tin bun, « The new japanese comic paper » (illustré) ; no 29, 1 cahier petit in-8o.
58. [texte chinois]同人社文學雜誌, Dou zin siya bun gaku zatu si, Revue littéraire de la société Dou zin ; no 16, 1 cahier in-12.
59. [texte chinois]人力新誌, Zin riki sin si, Nouvelle revue des zin riki (traîneurs de zin riki siya, [texte chinois]人力車) ; no 13, 1 cahier in-12.
60. [texte chinois]風柳珍聞, Huu riu tin bun, Revue littéraire ; no 10. 1 cahier petit in-8o.
61. [texte chinois]繪入日曜新聞, We nihu niti yau sin bun, Journal illustré du dimanche ; no 3, 1 cahier petit in-8o.
62. [texte chinois]世間の機, Se ken no karakuri, Le Spectacle du monde (journal comique) ; no 1, 1 cahier petit in-8o.
63. [texte chinois]登山談誌, Tou san dan si, Programme de l’école de Tou san (fondée par M. Fukuha Bisei. [texte chinois]福羽美證) ; no 1, 1 feuille petit in-8o.
- ↑ Au change de cette époque, 6 sens valaient plus de o fr. 3o ; 2 sens et demi dépassaient 0 fr. 17.
- ↑ Au change actuel, 2 sens font à peine 0 fr. 05, le yen (100 sens) valant moins de 2 fr. 50 ; les prix des journaux, on le remarquera, ont sensiblement baissé.
- ↑ L’abonnement de plus de trois mois est rarement prévu ; l’abonnement pour un mois est au contraire fréquent.
- ↑ Ces renseignements sont en partie tirés du Mei di hau kan, [texte chinois]明治寶鑑, Description administrative du Japon ; un fort volume grand in-8o, plus de 2,000 pages, publié en 1892 par M. Matumoto Tokutarau, [texte chinois]松本德太郎.
- ↑ Le numéro 25 sens, paraissant depuis 1897.
- ↑ Mensuelle, paraît depuis 1895 ; prix du numéro, 10 sens.
- ↑ Le numéro, 12 sens.
- ↑ Le numéro, 20 sens.
- ↑ Le numéro, 25 sens ; cette revue est dans sa troisième année.
- ↑ Gouvernement :
[texte chinois]國民之友, Koku min no tomo, l’Ami du peuple japonais ; paraissant les 3, 13 et 23 de chaque mois, 6 sens le numéro.
Lois :
[texte chinois]裁判粹誌, Sai ban suwi si, Gazette des tribunaux ; paraissant chaque samedi, 8 sens le numéro.
Instruction :
[texte chinois]激育報知, Kiyau iku hau ti, Moniteur de l’éducation ; paraissant chaque samedi, 6 sens le numéro.
[texte chinois]哲學會雜誌, Tetu gaku huwai zatu si, Revue de la société de philosophie ; paraissant le 15 de chaque mois, 10 sens le numéro.
[texte chinois]植物學雜誌, Siyoku butu gaku zatu si, Revue botanique ; paraissant le 10 de chaque mois, 12 sens le numéro.
[texte chinois]動物學雜誌, Dou butu gaku zatu si, Revue zoologique ; paraissant le 15 de chaque mois, 10 sens le numéro.
[texte chinois]尋常小學幼年雜誌, Zin ziyau seu gaku eu nen zatu si, Revue enfantine pour les écoles primaires ; paraissant le 17 de chaque mois, 4 sens le numéro.
[texte chinois]地學雜誌, Ti gaku zatu si, Revue géographique ; paraissant le 25 de chaque mois, 10 sens le numéro.
[texte chinois]ュドモ, Kedomo, les Enfants ; paraissant le 15 de chaque mois, 3 sens le numéro.
[texte chinois]漢文講義錄, Kan bun kau gi roku, Revue pour l’étude du chinois ; paraissant les 5, 15 et 25 de chaque mois ; 8 sens le numéro.
Littérature japonaise :
[texte chinois]國語講義錄, Koku go kau gi roku, Revue pour l’étude du japonais ; bimensuelle, 12 sens le numéro.
[texte chinois]國文, Koku bun, la Littérature japonaise ; mensuelle, 8 sens le numéro.
Mathématiques :
[texte chinois]數學報知, Su gaku hau ti, Moniteur des mathématiques ; paraissant les 5 et 20 de chaque mois, 5 sens le numéro.
Questions féminines :
[texte chinois]女學雜誌, Niyo gaku zatu si, Revue des études féminines ; mensuelle, 6 sens le numéro.
[texte chinois]婦女雜誌, Hu niyo zatu si, Revue féminine ; bimensuelle, 4 sens le numéro.
[texte chinois]婦人協會雜誌, Hu zin kehu kuwai zatu si, Revue de l’association féminine ; paraissant le 3 de chaque mois, 3 sens le numéro.
Médecine :
中外醫事新報, Tiyuu guwai i zi sin hau, Moniteur médical du Japon et de l’étranger ; paraissant les 10 et 25 de chaque mois, 12 sens le numéro.
東京醫事新誌, Tou kiyau i zi sin si, Nouvelle revue médicale de Tôkyô ; paraissant chaque samedi, 7 sens et demi le numéro.
小兒科雜誌, Seu zi kuwa zatu si, Revue de médecine infantile ; bi-mensuelle, 10 sens le numéro.
Industrie, etc. :
東京經濟雜誌, Tòu kiyau kei zai zatu si, Revue économique de Tôkyô ; mensuelle, 7 sens le numéro.
東京商業雑誌, Tou kiyau siyau gehu zatu si, Revue commerciale de Tôkyô ; bimensuelle, 8 sens le numéro.
- ↑ Parmi eux je citerai au hasard MM. Sigeno An eki, 重野安釋, Hosino Hisasi, 星野恒, Kume Kunitake, 久米邦武, Konakamura Kiyonori, 小中村淸矩.
- ↑ Mensuelle, in-8o ; 20 planches par numéro, 25 sens le numéro.
- ↑ Le Résumé statistique de l’empire du Japon 1895 (1 vol. gr.
in-8o, Tôkyô ; en japonais et en français) donne les chiffres suivants :
Année 1889............ 467 journaux et revues. — 1890............ 716 — — — 1891............ 766 — — — 1892............ 792 — — Pour 1892, ces périodiques se répartissent de la manière suivante :
Tôkyô 203 Hon siu (moins Tôkyô) 474 Si koku 36 Kiu siu 57 Ezo 22
Total792