La Sculpture dans les cimetières de Paris/Père-Lachaise/6

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BARBEZAT.

Sagne (Constant), décédé le 27 octobre 1863, et Louise Sagne, née Vaucher, décédée le 29 décembre 1862. — Bas-relief en fonte (H. 0m 40. L. 0m 37) : une femme ailée et voilée, ayant un genou en terre, entoure de ses bras une urne funéraire décorée d’une guirlande d’immortelles sur laquelle elle pose la tête. Signé : Barbezat. Val d’Osne. (6e div.)


GRABOWSKI (Félix).

Nélaton (Auguste), chirurgien, professeur de clinique chirurgicale à la Faculté de Paris, membre de l’Académie de médecine et de l’Académie des sciences, sénateur, né le 17 juin 1807, décédé à Paris le 21 septembre 1873. — Médaillon en marbre (Diam. 0m 45), encastré dans la face antérieure d’un monument, au centre d’une couronne de chêne sculptée en relief ; de chaque côté est une branche de laurier. Par F. Grabowski[1]. (6e div.)


IGUEL (Auguste-Vincent).

Pellassy des Fayolles (Docteur Nestor-Joseph), du Mans(Sarthe). — Médaillon ovale en bronze (H. 0m 37. L. 0m 32). Signé : V. Iguel. Au-dessous, un médaillon en bronze (Diam. 0m 37). Tête de femme vue de profil à gauche. Au bas du médaillon sont gravées les deux lettres S. G. (6e div.)


LEBÈGUE (Jean-Louis-Augustin).

Lebègue.

Manvilles (Alexandre de), décédé en 1878 à l’âge de 32 ans. — De chaque côté de la porte d’une chapelle, de style ogival, est placé un ange ailé, en pied, debout. Celui de gauche lève le bras droit ; l’autre bras retombe le long du corps, la main tient une couronne d’immortelles ; celui de droite a les bras abaissés ; les mains sont posées l’une sur l’autre ; dans la main droite est un livre. Ces deux statues, en pierre, (H. 0m 80) sont signées : L. Lebègue, sculpteur. La chapelle est en outre richement décorée : une branche de lierre grimpe le long de chaque pilastre et une branche de cyprès entoure la porte, etc. Cette décoration a été exécutée par Louis et Paul Lebègue en 1852[2]. La chapelle est construite d’après les dessins de Darru et de Berthelin, architectes. (6e div.)


PLANTAR (Jean-Baptiste-Louis).

Plantar.

Victimes de Juin. — Monument érigé par la Ville de Paris aux gardes nationaux tués pour la défense de l’ordre pendant l’insurrection de juin 1848. Sur les faces antérieure et postérieure est sculpté un coq, les ailes ouvertes, posé sur une épaisse guirlande de chêne. Au-dessous est gravé : « Liberté, ordre public, aux victimes de Juin la Ville de Paris reconnaissante. » De chaque côté est sculpté un papillon entouré d’un serpent se mordant la queue. Au-dessous du papillon de gauche, on lit : « Avril 1834. — Juillet 1835. Du côté opposé, une inscription analogue est illisible. Les dates 1834 et 1835, gravées ici, nous avertissent que ce tombeau renferme des restes de victimes de l’insurrection des 13 et avril 1834, ainsi que de l’explosion de la machine infernale de Fieschi, le 28 juillet 1835. Le monument est construit sur les dessins de H. Godde, architecte. La partie décorative a été exécutée par Plantar. Gravé par L. Normand[3]. (6e div.)


RICCI (Étienne).

Desbassyns (Joseph Panon, baron), né à l’île Bourbon le 23 février 1780, décédé à Paris le 17 avril 1850, Élisabeth Pajot, baronne Desbassyns, née à l’île Bourbon le 26 septembre 1783, y décédée le 3 mai 1844, inhumée à Paris le 21 avril 1855, et Marie-Antoinette Pajot, veuve Dumont, née à l’île Bourbon le 14 octobre 1781, décédée à Paris le 28 octobre 1861. — Statue en marbre (H. 0m 70) : Femme voilée, assise à terre ; les mains sont jointes et la tête est inclinée sur la poitrine dans l’attitude d’une profonde douleur. À sa droite est une colonne surmontée d’une urne funéraire en partie recouverte d’une draperie retombant le long de la colonne. Signée à la base de la colonne : Étienne Ricci de Florence F. (6e div.)


RINGEL D’ILLZACH (Jean).

Weiss (Jean-Jacques-Auguste), conseiller d’État, ministre plénipotentiaire, né en 1827, décédé en 1891. — Buste en marbre (H. 0m 70), par Ringel[4]. L’inscription suivante est gravée sur une pierre verticale : « Jean-Jacques-Auguste Weiss, fils de Rose et de Jacques. 1827-1891. Il fut successivement enfant de troupe, professeur, conseiller d’État, ministre plénipotentiaire. Il écrivit pour la défense des libertés publiques, de bonnes maximes de gouvernement et de bon goût. Il resta bon, pauvre et sans intrigue. Honneur à sa mémoire. » (6e div.)


SCULPTURE ANONYME

Collot (Famille). — De chaque côté de la porte d’une chapelle, à fronton triangulaire, est un bas-relief sculpté dans la pierre (H. 1m 23. L. 0m 52). Dans celui de gauche : un éphèbe debout, nu, ailé, couronné d’une branche de cyprès, est accoudé du bras gauche sur un monument simulé placé devant lui ; de la main droite, il pose une couronne de fleurs et de cyprès sur le monument. Dans celui de droite : un éphèbe debout, nu, ailé, couronné d’une branche de chêne, s’accoude du bras droit sur un édicule simulé sur lequel il pose une branche de cyprès[5]. La chapelle de la famille Collot, élevée sur les dessins de Visconti, architecte, a été gravée par L. Normand[6]. (6e div.)


Jecker (François-Antoine), mécanicien, né en 1765, décédé en 1834. — Buste en bronze (H. 0m 50). (6e div.)


Secondat (Jean), né le 30 avril 1793, décédé le 13 février 1830. — Buste en bronze (H. 0m 49). (6e div.)

  1. Renseignements fournis par M. Ch. Nélaton (17 juin 1897).
  2. Renseignements fournis par M. Paul Lebègue (28 août 1897).
  3. Monuments funéraires, etc, t. II, pl. xxxvi.
  4. Ce buste n’est pas signé, mais il résulte de renseignements qui nous ont été fournis par M. Jouvensel, marbrier, qu’il est dû au sculpteur Ringel d’Illzac (7 juin 1897).
  5. M. le marquis de Lillers, propriétaire actuel de la chapelle, veut bien nous écrire, à la date du 25 juin 1897, qu’il ne connaît pas le nom de l’artiste qui a sculpté les deux bas-reliefs, et que la chapelle a dû être construite pendant la période comprise entre 1820 et 1850.
  6. Monuments funéraires, etc., t. II, pl. xiv et xv.