La Science nouvelle (Vico)/Livre 1
Flammarion, s.d. (1894?) (Œuvres complètes de J. Michelet, volume des Œuvres choisies de Vico, p. 287-288).
On ne peut déterminer quelles lois observe la civilisation dans son développement sans remonter à son origine. L’auteur prouve d’abord la nécessité de suivre dans cette recherche une nouvelle méthode, par l’insuffisance et la contradiction de tout ce qu’on a dit sur l’histoire ancienne jusqu’à la seconde guerre punique (chap. I). — Il expose ensuite, sous la forme d’axiomes, les vérités générales qui font la base de son système (chap. II). — Il indique enfin les trois grands principes d’où part la science nouvelle, et la méthode qui lui est propre (chap. III et IV).
Chapitre I. — Table chronologique. — Vaines prétentions des Égyptiens à une science profonde et à une antiquité exagérée. Le peuple hébreu est le plus ancien de tous. Division de l’histoire des premiers siècles en trois périodes. — 1. Déluge. Géants. Âge d’or. Premier Hermès. — 2. Hercule et les Héraclides. Orphée. Second Hermès. Guerre de Troie. Colonies grecques de l’Italie et de la Sicile. — 3. Jeux olympiques. Fondation de Rome. Pythagore. Servius Tullius. Hésiode. Hippocrate et Hérodote. Thucydide ; guerre du Péloponèse. Xénophon ; Alexandre. Lois Publilia et Petilia. Guerre de Tarente et de Pyrrhus. Seconde guerre punique.
Dans ce chapitre, l’auteur jette en passant les fondements d’une critique nouvelle : 1o La civilisation de chaque peuple a été son propre ouvrage, sans communication du dehors. 2o On a exagéré la sagesse ou la puissance des premiers peuples. 3o On a pris pour des individus des êtres allégoriques ou collectifs (Hercule, Hermès).
Chap. II — Axiomes. — 1-22. Axiomes généraux. — 23-114. Axiomes particuliers. — 1-4. Réfutation des opinions que l’on s’est formées jusqu’ici sur les commencements de la civilisation. — 5-15. Fondements du vrai. Méditer le monde social dans son idée éternelle. — 16-22. Fondements du certain. Apercevoir le monde social dans sa réalité. — 23-28. Division des peuples anciens en hébreux et gentils. Déluge universel. Géants. — 28-38. Principe de la théologie poétique. — 31-40. Origine de l’idolâtrie, de la divination, des sacrifices. — 41-46. Principes de la mythologie historique. — 47-62. Poétique. — 47-49. Principe des caractères poétiques. — 50-62. Suite de la poétique. Fable, convenance, pensée, expression, chant, vers. — 63-65. Principes étymologiques. — 66-96. Principes de l’histoire idéale. — 70-84. Origine des sociétés. — 84-96. Ancienne histoire romaine. — 97-103. Migrations des peuples. — 104-114. Principes du droit naturel.
Chap. III — Trois principes fondamentaux. — Religions et croyance à une providence, mariages et modération des passions, sépultures et croyance à l’immortalité de l’âme.
Chap. IV. — De la méthode. — Le point de départ de la science nouvelle est la première pensée humaine que les hommes durent concevoir, à savoir, l’idée d’un Dieu. — Cette science emploie d’abord des preuves philosophiques, ensuite des preuves philologiques.
Les preuves philosophiques elles-mêmes sont ou théologiques ou logiques. La science nouvelle est une démonstration historique de la Providence ; elle trace le cercle éternel d’une histoire idéale dans lequel tourne l’histoire réelle de toutes les nations. Elle s’appuie sur une critique nouvelle, dont le criterium est le sens commun du genre humain. Cette critique est le fondement d’un nouveau système du droit des gens.
Preuves philologiques, tirées de l’interprétation des fables, de l’histoire des langues, etc.