La Revanche du prolétariat/La Carmagnole sociale

Librairie socialiste internationale (p. 37-38).

LA CARMAGNOLE SOCIALE[1]

(Air connu).

Que demande un républicain (bis) ?
La liberté du genre humain (bis).
Le pic dans les cachots,
La torche dans les châteaux
Et la paix aux chaumières,
Vive le son (bis),
Et la paix aux chaumières,
Vive le son
Du canon.
REFRAIN
Dansons la carmagnole,
Vive le son (bis),
Dansons la carmagnole,
Vive le son
Du canon.


Que réclame un républicain (bis) ?
L’égalité du genre humain (bis).
Plus de pauvre à genoux,
Plus de riche debout
Et aux bourgeois la guerre. (Refrain.)

Que désire un républicain (bis) ?
Vivre et mourir sans calotin (bis).
Le Christ à la voirie,
La Vierge à l’écurie
Et le Saint-Père au diable. (Ref.)

Que faut-il au républicain (bis) ?
Du fer, du plomb, aussi du pain (bis).
Du fer pour travailler,
Du plomb pour se venger
Et du pain pour ses frères. (Ref.)}

Qui rend esclaves les citoyens ? (bis)
Les députés et les chauvins (bis).
Jetons bas la caserne,
La Chambre où l’on nous berne
Et la main sur la Banque. (Ref.)

Mais s’ils avaient le sens commun (bis),
Tous les peuples n’en feraient qu’un (bis).
Au lieu de s’égorger,
Sachons nous fédérer,
Supprimons les frontières. (Ref.)

Les laboureurs, les citadins (bis),
À mort détestent les roussins (bis).
Au jour de la bataille,
À l’eau cette racaille !…
Qu’on en purge la terre ! (Ref.)

Que faut-il donc au plébéien (bis) ?
Moins de labeur et plus de gain (bis).
Prendre terre et machine,
Désinfecter l’usine
Et sauver l’ouvrière. (Ref.)

Pour s’affranchir, le seul moyen (bis),
C’est de faire sauter le prétorien (bis).
Dynamite et pétrole
Pour le Vautour qui vole
Et aux puissants la bombe. (Ref.)

Vive la Commune de Paris (bis),
Ses mitrailleuses et ses fusils (bis).
La Commune battue
N’est pas encor vaincue :
Elle aura sa revanche,
Vive le son (bis),
Elle aura sa revanche,
Vive le son
Du canon.

Dansons la Carmagnole, etc.

  1. On trouve la musique à la Librairie ouvrière Achille Le Roy. Se méfier d’autres éditions, qu’un pourrait croire subventionnées par les fonds secrets, où l’on glorifie la patrie, la gendarmerie et autres rapsodies. Même chose pour la Marianne et le Chant des Prolétaires.