La Mission Marchand (Fachoda)

Les Grands Explorateurs

PAUL D’IVOI

La Missionxx
xxMarchand
(FACHODA)

PARIS
FAYARD FRÈRES, ÉDITEURS
78, BOULEVARD SAINT-MICHEL, 78

La Mission Marchand

(FACHODA)



RÉCAPITULATION[1]

Après deux ans de luttes, la mission Marchand était parvenue à Fort-Desaix, sur le Soueh, principal affluent du Bahr-el-Ghazal.

Pour arriver là, il lui avait fallu traverser :

Le Congo Français, de Loango à Brazzaville, en combattant les tribus noires révoltées ;

Les régions connues, arrosées par le fleuve Congo et la rivière Oubangi ;

Les régions inconnues, riveraines de la rivière M’Bomou et du Soueh, en franchissant, à travers la brousse, la ligne séparative des bassins du Congo et du Nil.

Enfin elle avait exploré le Soueh et les provinces limitrophes, fondant partout des postes, des fortins qui assuraient non seulement le jalonnement de la route parcourue, mais encore l’influence effective de la France.

Cet effort colossal devait, hélas ! aboutir à l’abandon d’une immense contrée, réellement conquise sur la barbarie.

Certes, on doit surtout attribuer cet échec à l’Angleterre qui, depuis longtemps, l’avait prévu et préparé.

Aussi, sans accuser personne, les circonstances étant plus fortes que les hommes, allons-nous raconter les derniers jours de la mission Congo-Nil.

Ces pages douloureuses contiennent leur enseignement.

C’est par les grandes épreuves, que la fatalité leur impose, que les nations arrivent à développer toutes les ressources d’énergie et de dévouement accumulées en elles.

Waterloo n’a pas tué la France.

Fachoda n’abattra pas notre expansion coloniale.

Ceci dit, poursuivons le récit que nous avons entrepris.

La Mission Marchand (I. Congo - Nil ; II. Fachoda)
Fayard Frères (p. TdM).
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  1. Voir le premier volume : La Mission Marchand Congo-Nil.