La Grande Chartreuse par un chartreux

La Grande Chartreuse par un chartreux
(Nouvelle édition refondue et mise à jour)
Texte établi par B. Arthaud, .
LA GRANDE
CHARTREUSE
PAR
UN CHARTREUX
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NOUVELLE ÉDITION
Refondue et Mise à jour
B. ARTHAUD
Succr Des Éditions J. REY
GRENOBLE
1930

Le couvent de la Grande Chartreuse.

TABLE DES MATIÈRES


Pages


PRÉFACE
DE LA SEPTIÈME ÉDITION



« Les voyageurs ont exprimé maintes fois le désir d’avoir un travail sur la Chartreuse écrit par un Chartreux, qui doit être plus à même, pensent-ils, de donner des renseignements exacts sur l’histoire du Monastère et la vie intime des Religieux. »

« Nous avons tâché de répondre à ce désir. »

Ces lignes de la première édition datent de 1881.

Elles gardent en 1929 toute leur actualité, et expriment exactement les raisons qui ont décidé l’édition présente.

De l’ouvrage composé avec tant de soin, il y a presque cinquante ans, par un Chartreux de race, rien, ou presque rien, selon un désir unanimement exprimé, n’a été changé quant au fond.

Il suffisait de mettre le livre historiquement à jour, en y ajoutant un paragraphe sur l’expulsion de 1903 et un autre sur la vie actuelle de la Communauté de la Grande Chartreuse à l’étranger.

Il y avait à y mentionner aussi la Bulle « Umbratilem », dont la date — 8 juillet 1924 — fera époque dans l’histoire de l’Ordre.

Il convenait enfin d’y indiquer d’un mot rapide et discret les positions de l’Ordre ès choses de la Contemplation, tant étudiées et discutées de nos jours par les écoles théologiques.

Quant à l’ordonnance des diverses parties ou pièces de l’ouvrage, il a semblé possible de la perfectionner au moyen d’une distribution et d’une Table des matières légèrement retouchées, et jugées par un sévère et vénérable critique, mieux charpentées, mieux divisées, plus riches de netteté et d’ordre, pour l’esprit et pour les yeux, que n’étaient peut-être les précédentes.

Le champ reste entièrement libre, d’ailleurs, pour de meilleures mises au point ultérieures.

⁂ ⁂

Ce livre est un de ceux que les Chartreux aiment le plus.

Beaucoup y ont trouvé la première réponse à leur désir de vivre pour Dieu seul, leur première attirance vers la vie cartusienne.

Ce livre est apprécié aussi, pour des raisons tout autres, par maints historiens, érudits, archéologues — et il en est plus qu’il ne semble peut-être, à des degrés divers, dans la foule des touristes à qui aussi il s’adresse.

Chacun de ces lecteurs a une âme immortelle, faite — uniquement — pour voir Dieu, pour jouir, face à face, sans fin, sans lassitude, de sa Beauté indicible. Nul n’y parviendra s’il n’a tâché de L’aimer d’abord, « de tout son cœur, de tout son esprit, de toutes ses forces », à chacun des jours du laborieux voyage d’ici-bas.

Le faire aimer, un peu moins mal, un peu plus, par son lecteur — chartreux et non-chartreux — c’est le seul but qui pouvait émouvoir l’auteur chartreux de 1881.

C’est le seul qui puisse être cher à ceux de ses frères plus jeunes, qui, tour à tour, pourront être chargés de réviser et de rééditer son livre.