La Fleur d’Or/Les Frères de la Miséricorde

La Fleur d’OrAlphonse Lemerre, éditeurvol. 3 (p. 78).
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Les Frères de la Miséricorde


À coups redoublés le Bargello sonne,
Mon pâle voisin quitte le café ;
Toujours plus bruyant le tocsin résonne,
Un autre s’en va : qu’est-il arrivé ?

« Seigneur, nous logeons dans la même auberge,
Quels sont ces gens noirs couverts jusqu’aux yeux ?
Pour porter des morts et tenir un cierge,
Leurs doigts sont bien blancs ? Je suis curieux.
 
— Seigneur étranger, nul ne peut connaître
Ces hommes voilés pour faire le bien :
C’est un ouvrier, le Grand-Duc peut-être ;
Sous cet habit noir chacun est chrétien. »