CHAPITRE VI.


Si jusqu’ici la femme a paru inférieure à l’homme, nul homme ne peut être sûr de ne pas rencontrer une femme supérieure à lui ; et il y a cette observation à faire : les deux sexes, avec des forces inégales à leur sommité, ont des formes assez balancées en général ; de sorte que la sœur est supérieure au frère, la femme au mari, la mère au fils, et qu’on ne saurait établir l’infériorité du sexe. C’est un trait remarquable de la relation des deux sexes, que cette supériorité de l’homme effacée à tout moment.

La justice crée les droits : si la femme a su faire le commerce, dominer sa famille ; si elle a été reine et guerrière, peut-on lui contester le droit de faire le commerce, de dominer sa famille, d’être reine et guerrière ? Nous demanderons d’abord pour les femmes une éducation plus forte, proportionnée à l’intelligence qu’elles annoncent, et l’étude de la morale telle que la civilisation l’enseigne.