La Doctrine du fascisme/33
7. Anti-individualisme et Liberté
(11) « Nous sommes les premiers à avoir affirmé en présence de l’individualisme démo-libéral, que l’individu n’existe qu’en tant qu’il est dans l’État, et que, au fur et à mesure que la civilisation prend des formes plus complexes, la liberté de l’individu se restreint toujours plus ». (Au grand rapport du fascisme, 14 septembre 1929, dans Scritti e Discorsi, vol. VII, Milan, Hoepli, 1934, p. 127).
« Le sens de l’État grandit dans la conscience des Italiens, qui sentent que l’État seul est la garantie indispensable de leur unité et de leur indépendance ; que l’État seul représente la continuité dans l’avenir de leur race et de l’histoire ». (Message du VIIe anniversaire, 25 octobre 1929, id., p. 151).
« Si au cours des 80 années qui se sont écoulées, nous avons réalisé des progrès aussi imposants, vous pensez et vous pouvez supposer et prévoir que, dans 50 ou 80 ans, le chemin parcouru par l’Italie, par cette Italie que nous sentons si puissante, si pleine de sève, sera vraiment grandiose, surtout si la concorde subsiste entre tous les citoyens, si l’État continue à être l’arbitre dans les différends politiques et sociaux, si tout est dans l’État et rien en dehors de l’État, car, aujourd’hui, on ne conçoit pas un individu en dehors de l’État, sinon l’individu sauvage qui ne peut revendiquer que la solitude et le sable du désert ». (Disc. au Sénat du 12 mai 1928 : dans Scritti e Discorsi, vol. VI, Milan, Hoepli, 1934, p. 167).
« Le fascisme a rendu à l’État son activité souveraine. Il a revendiqué, contre tous les particularismes de classe et de catégorie, la valeur éthique de l’État ; il a rendu au Gouvernement de l’État, réduit au rôle d’instrument exécutif de l’assemblée élue, sa dignité de représentant de la personnalité de l’État et la plénitude de son pouvoir de commandement ; il a soustrait l’administration aux pressions de toutes les factions et de tous les intérêts ». (Au Conseil d’État, 22 décembre 1928, id., p. 291).
(12) « Qu’on ne pense pas à nier le caractère moral de l’État fasciste, car j’aurais honte de parler de cette tribune, si je ne sentais pas que je représente la force morale et spirituelle de l’État. Que serait l’État s’il n’avait pas son esprit, sa morale, ce qui donne de la force à ses lois, et grâce à quoi il réussit à se faire obéir par les citoyens ?
« … L’État fasciste revendique pleinement son caractère éthique : il est catholique, mais avant tout il est fasciste, exclusivement, essentiellement fasciste.
« Le catholicisme en fait partie intégrante et nous le déclarons ouvertement, mais que personne ne pense à brouiller les cartes par des subtilités philosophiques ou métaphysiques ». (Disc. à la Chambre des Députés, 14 mai 1929. Les accords du Latran. Rome, Libreria del Littorio, 1929. V. également : Scritti e Discorsi, vol. VII, Milan, Hoepli, 1934, p. 31).
« … un État qui est conscient de sa mission et qui représente un peuple en marche, un État qui transforme continuellement ce peuple, même dans son aspect physique. L’État doit dire de grandes choses à ce peuple, agiter de grandes idées et de grands problèmes et ne pas faire seulement de l’administration ordinaire ». (id.).
(13) « Le concept de liberté n’est pas absolu car, dans la vie, il n’y a rien d’absolu. La liberté n’est pas un droit, mais un devoir. Ce n’est pas un cadeau : c’est une conquête ; ce n’est pas une égalité, c’est un privilège. Le concept de liberté change suivant le moment. Il y a une liberté en temps de paix, qui n’est plus la liberté en temps de guerre. Il y a une liberté en temps de richesse, qui ne peut être accordée en temps de misère ». (Ve anniversaire de la fondation des Faisceaux, 24 mars 1924 ; dans Scritti e Discorsi, vol. IV : Il 1924, Milan, Hoepli, 1934, p. 63).
« Dans notre État, la liberté ne manque pas à l’individu. Il la possède plus que l’homme isolé : puisque l’État le protège, il est une partie de l’État. L’homme isolé reste sans défense ». (E. Ludwig, Entretiens avec Mussolini, p. 129).
(14) « Aujourd’hui, nous annonçons au monde entier la création du puissant État unitaire italien, des Alpes à la Sicile, et cet État s’exprime en une démocratie centralisée, unitaire, dans laquelle le peuple circule à l’aise. En effet, Messieurs, ou vous introduisez le peuple dans la citadelle de l’État et il la défendra, ou il restera dehors et il l’attaquera ». (À la Chambre des Députés, 26 mai 1927, dans Scritti e Discorsi, vol. VI, Milan, Hoepli, 1934, p, 37).
« Dans le régime fasciste, l’unité de toutes les classes, l’unité politique, sociale et morale du peuple italien se réalise dans l’État et dans l’État fasciste seulement ». (À la Chambre des Députés, 9 décembre 1928 ; id., p. 277).