Librairie Nouvelle (1p. 109-119).
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XI


24 mars.

Je vous ai bien assez promené aujourd’hui chez les morts. Nous serons forcés d’y retourner, car ici il n’y a pas moyen d’en sortir ; mais, pour aujourd’hui, il faut que je vous parle un peu des vivants.

Miss Medora est donc tout à fait persuadée que j’ai l’horreur du beau, et j’ai bien senti, dans ses paroles, que, la Daniella aidant, Tartaglia avait fait les affaires de mon camarade. On sait que je me défends d’adorer les charmes irrésistibles de miss Medora, et que j’ose trouver plus piquants ceux de la soubrette. La soubrette elle-même a l’air de croire à mon amour, vu que je continue mon rôle et que je l’accable de compliments exagérés. Brumières pousse sa pointe et se nourrit d’espérances que je crois tout aussi folles que celles dont Tartaglia persiste à vouloir m’enfiévrer.

Cela fait une situation assez piquante et qui m’égayerait si je pouvais secouer je ne sais quel manteau de glace tombé sur mes épaules et sur mon esprit depuis que je suis à Rome.

Il faut pourtant que je tâche de ne pas vous ennuyer aussi, et je veux vous dire quelle singulière conversation j’ai entendue avant-hier ; cela fera la suite, et, à certains égards, la contrepartie de celle que j’ai surprise à la Réserve. Il paraît que je suis destiné à m’emparer, comme malgré moi, des secrets d’autrui. Ne me dites pas que je fais métier d’écouter aux portes ou au travers des cloisons. Vous allez voir comment la chose est arrivée.

Pour vous la faire comprendre, il faut que je vous dise où et comment je suis logé.

Il arrive quelquefois, dans ces grands palais d’Italie, que les deux étages principaux sont la propriété de personnages différents. Il en a été ainsi dans celui où je me trouve, car ces deux habitations superposées ont été arrangées de manière à être bien distinctes l’une de l’autre. Nulle communication entre le premier et le second. Quand je vais dîner avec mes Anglais j’ai à descendre jusque dans la rue pour remonter chez eux par une autre porte située sur une autre façade de l’édifice.

Mais cette disposition particulière n’a pas été prise lors de la construction du palais, et il se trouve dans mon appartement, dans ma chambre même, une porte donnant sur un petit escalier qui aboutit à une impasse. C’était autrefois, sans doute, une des communications pour le service intérieur de la maison, et elle est parfaitement murée. J’avais exploré cet escalier le jour de mon installation, et, voyant qu’il n’aboutissait qu’à un gros pilier pris dans la maçonnerie, j’avais jugé parfaitement inutile d’en demander la clef.

Avant-hier donc, vers six heures, comme je venais de rentrer pour faire un peu de toilette (car il est à peu près impossible de songer à dîner dehors, lady Harriet m’envoyant dire cent fois tous les matins qu’elle compte sur moi pour le soir), Je fus surpris de trouver cette porte ouverte et le très-remarquable berret basque de Tartaglia sur la première marche. Je l’appelai, il ne répondit pas ; mais il me sembla entendre remuer au fond de l’impasse, et j’y descendis dans l’obscurité. Quand je fus à la dernière marche, je sentis une main se poser sur mon bras.

— Que fais-tu là, coquin ? lui dis-je reconnaissant le sans-gêne de mon drôle.

— Chut ! chut ! tout bas ! me répondit-il d’un ton mystérieux. Écoutez-la, elle parle de vous !

Et, m’attirant avec lui contre la muraille, il m’y retint par le bras, et j’entendis, en effet, prononcer mon nom.

C’était la voix de miss Medora qui m’arrivait à l’oreille, comme au moyen d’un cornet acoustique, et qui disait :

— Tu déraisonnes ; il te trouve laide, et c’est une coquetterie à mon adresse, de faire semblant…

Un éclat de rire de la Daniella interrompit la jeune lady.

J’aurais dû n’en pas écouter davantage. Oh ! cela, j’en conviens, et voilà que, suivant la prédiction de Brumières, je subissais fatalement la mauvaise influence de cette canaille de Tartaglia ; mais croyez-vous qu’un homme de mon âge, quelque sérieux que l’ait rendu sa destinée, puisse entendre deux jolies femmes parler de lui, et résister à la tentation de prêter l’oreille ?

La Medora avait, à son tour, interrompu le rire de la Frascatine par une réprimande assez aigre.

— Vous devenez sotte, lui disait-elle, et prenez garde à vous ! Je ne souffrirais pas auprès de moi une fille qui aurait de vilaines aventures.

— Qu’est-ce que Votre Seigneurie appelle vilaines aventures ? reprit vivement la Daniella. Qu’y aurait-il de vilain à être aimée de ce jeune garçon ? Il n’est ni riche ni noble, et il me conviendrait beaucoup mieux qu’à Votre Seigneurie.

Là-dessus, miss Medora fit une morale à sa femme de chambre, essayant de lui prouver qu’un homme de ma condition, bien élevé comme je le paraissais, ne pouvait prendre l’amour au sérieux avec une grisette, avec une artigiana de Frascati ; qu’elle serait trompée, abandonnée, et que, pour un moment de vanité satisfaite, elle aurait à pleurer tout le reste de ses jours.

La Daniella ne me semble pas fille à tant se désespérer, le cas échéant, car elle continua sur un ton très-décidé :

— Laissez-moi penser de tout cela ce que je veux, signora, et renvoyez-moi si je me conduis mal. Le reste ne vous regarde pas, et les sentiments de ce jeune homme pour moi ne peuvent que vous divertir, puisqu’il vous déplaît encore plus que vous ne lui déplaisez.

La discussion alla quelque moment ainsi ; mais, d’aigre-douce, elle devint tout à coup violente. Miss Medora se plaignait d’être mal coiffée (il paraît qu’on la coiffait pendant ce colloque) ; et, comme la Daniella assurait avoir fait de son mieux et aussi bien qu’à l’ordinaire, l’autre s’emporta, lui dit qu’elle le faisait exprès, et, s’étant apparemment décoiffée, elle donna l’ordre de recommencer. Il y eut des larmes de la Daniella ; car, après un moment de silence, l’Anglaise reprit :

— Allons, sotte, pourquoi pleures-tu ?

— Vous ne m’aimez plus, dit l’autre. Non ! depuis que ce jeune homme est ici, vous n’êtes plus la même : vous avez du dépit, et je vous dis, moi, que vous l’aimez.

— Si je ne vous savais folle, répondit l’Anglaise irritée, je vous chasserais pour les impertinences que vous dites à tout propos ; mais, jet vous prends pour ce que vous êtes, une sauvage ! Allons, venez me mettre ma robe.

Le bruit d’une porte, brusquement fermée, mit fin à cette querelle et à mon péché de curiosité. En cherchant à retrouver l’escalier, je m’aperçus que Tartaglia était toujours près de moi et qu’il n’avait pas dû perdre un mot de tout ceci. Je l’avais oublié.

— Mais, insupportable espion, lui dis-je, pourquoi es-tu venu-là, et comment oses-tu te permettre de surprendre les secrets d’une maison qui t’accueille et te nourrit ?

— En cela, répondit l’impudent personnage, nous sommes à deux de jeu, mossiou !

— Fort bien, pensai-je, j’ai ce que je mérite.

Et, pour ne pas faire avec lui le pendant de la scène des deux jeunes filles, je remis ma réplique à un autre moment.

— Avant de remonter, me dit-il en me retenant avec son incorrigible familiarité, donnez-vous donc le plaisir de regarder la jolie invention !

Et, frottant sur le mur une allumette qui prit feu, pour nous éclairer suffisamment, il me montra, sous le renfoncement de la muraille, contre le pilier, une petite ouverture simulant l’absence d’une brique. J’y collai mon œil, et ne vis pas le plus petit rayon de lumière.

— Il n’y a rien là pour la vue, continua le cicérone de cet arcane domestique. Cela serpente dans le mur ; c’est arrangé pour entendre. C’est comme une oreille de Denys.

— Et l’invention est de toi ?

— Oh ! non, certes ! Je n’étais pas né quand celui qui a imaginé ça est mort. C’était un cardinal jaloux de sa belle-sœur, qui…

Je remontai à ma chambre. J’ai peu de goût pour les historiettes scandaleuses de Tartaglia. Vraies ou fausses, elles sont une satire si sanglante des mœurs des princes de l’Église, et, en même temps, je le vois tellement dévôt, que je me tiens avec lui sur mes gardes. Il est trop libre dans son langage pour n’être pas mouchard, et agent provocateur par-dessus le marché.

Mossiou ! mossiou ! dit-il en riant quand j’eus refermé la porte en lui promettant beaucoup de coups de pied quelque part si je l’y reprenais ; vous ne feriez point cela ! Je suis un Romain, moi, et, au contraire de la Medora, qui fait l’indifférente parce qu’elle est fâchée, vous faites le fâché pour cacher que vous êtes content. J’espère que vous en êtes sûr, à présent, que j’avais raison ? Vous êtes aimé ! Je ne me trompe jamais, moi ! Allez, allez, Excellence, n’ayez pas peur. En écoutant souvent par là, vous saurez comment il faut vous conduire, et je vois, à présent, que vous vous y prenez bien. Vous poussez au dépit pour faire pousser la passion. C’est bien, je suis content de vous ; mais vous, quand vous serez milord, souvenez-vous du pauvre Tartaglia.

Là-dessus, il sortit plus enchanté que jamais de lui-même.

La première parole que j’adressai à Medora, au moment du dîner, fut une louange exorbitante sur l’admirable arrangement de ses cheveux. J’étais, vous le voyez, dans une disposition d’esprit profondément scélérate ; mais il est certain que cette Daniella a un goût exquis et qu’elle est pour moitié dans les triomphes de beauté de sa maîtresse.

— Pauvre fille, pensais-je, elle aussi, elle a des cheveux magnifiques qui sont peut-être plus à elle que ceux de cette Anglaise, et on ne les aperçoit que quand son mouchoir blanc se dérange.

Dans la querelle que j’avais entendue, certes la provoquée, la méconnue et l’humiliée était cette pauvre Frascatine. N’est-ce pas une chose contre nature pour une jeune fille d’avoir à s’effacer pour faire place à une autre, et de consacrer sa vie à orner une idole en s’oubliant soi-même ? Et, parce que cette humble prêtresse de la Medora se permettait de croire à mes hommages, la déesse courroucée l’avait menacée de la chasser de son sanctuaire !

— Certainement, lui dis-je, je ne vous ai jamais vue si bien arrangée.

— Vous croyez ? répondit-elle du ton d’une femme au-dessus de ces misères. Je m’arrange toujours moi-même, et j’y mets si peu de temps !

— Ah ! vraiment ? Vous avez l’adresse d’une fée et le goût d’une véritable artiste.

Nous étions seuls : elle en profita pour être coquette, et même un peu lourdement, comme le sont, je crois, les Anglaises quand elles s’en mêlent.

— Ne faites donc pas semblant de me regarder, dit-elle ; je ne suis pas belle du tout dans votre opinion.

— C’est vrai, répondis-je en riant : vous êtes laide, mais bien coiffée, et j’envie votre habileté.

— Ah ! et pourquoi faire ? Voulez-vous donc natter et crêper vos cheveux ?

— Je voudrais, dans l’occasion, savoir dire à un modèle comment il faut s’arranger. Est-ce que vous me permettez de regarder de près ?

— Oui, regardez bien, et vous direz à la fameuse lavandière de l’Aqua argentina de s’arranger comme moi. Ah ça ! vous touchez à mes cheveux ? Savez-vous qu’on ne doit pas toucher à un seul cheveu d’une Anglaise ?

— J’ai ce droit-là, ne vous semble-t-il pas ?

— Vous ? et pourquoi donc, s’il vous plaît ?

— Parce que, auprès de vous, je suis absolument calme et indifférent. Je suis le seul homme au monde capable d’une pareille imbécillité ! donc, le seul homme qui ne puisse vous inquiéter et vous offenser en aucune façon.

Il faut vous dire que j’avais senti, au toucher, en effleurant la grosse tresse de son chignon, la différence des cheveux morts avec les vivants, et cela me donna l’aplomb d’ajouter :

— Croyez-vous qu’une femme qui n’aurait pas, comme vous, cette profusion de cheveux, pourrait imiter votre coiffure ?

— Je n’en sais rien, répondit-elle brusquement en me lançant un regard d’aversion où je crus lire clairement ces paroles : « Vous savez que ma grosse tresse n’est pas à moi, parce que la Daniella vous l’a dit, ou qu’elle m’a coiffée de manière à rendre l’artifice visible.»

Elle sortit au bout d’un instant, et, quand elle revint, je vis que l’on avait retouché à la coiffure. Je me repentis de mon impertinence : ceci avait dû causer de nouvelles larmes à la pauvre Frascatine.

. . . . . . . . . . . . . . .

Je vois que je suis une pomme de discorde et que je dois cesser absolument de taquiner l’une ou l’autre. J’espère être quitte envers Brumières et m’être consciencieusement assuré l’antipathie de Medora. Les impertinences de la soubrette m’ont bien aidé à obtenir ce résultat ; mais les choses ne doivent pas aller plus loin, si je ne veux pas que Forage retombe sur la pauvre fille.

Savez-vous que je m’attache réellement à la personne la moins aimable de la maison ? Je ne parle pas de ce pauvre Buffalo, qui a réellement beaucoup d’esprit et de savoir-vivre, mais au véritable chien galeux de la famille, à lord B***, le prosaïque, le petit esprit, le vulgaire, l’ignorant, l’homme nul, sans cœur et sans intelligence ? Car telle est l’opinion bien arrêtée désormais de lady Harriet sur te compte de l’homme qu’elle a aimé jusqu’à la consomption, jusqu’à l’étisie. Quand je regarde cette courte et ronde personne, si bien guérie, si fraîche dans son soleil d’automne, et si aimable quand elle oublie de déplorer la médiocrité de son mari, je ne puis m’empêcher de m’effrayer à la pensée de l’amour. Est-ce donc là une des réactions inévitables des grandes passions, et faut-il absolument, quand on a été adoré, tomber dans ce mépris que les délicatesses d’un grand savoir-vivre peuvent à peine dissimuler chez lady B***, mais qui navrent son orgueil comme un poison lent à dose coutume ? Ceci ne serait rien encore, et vous me direz que je ne cours pas si grand risque d’inspirer de grandes passions. C’est bien mon avis ; mais, si, par hasard, j’étais capable d’en ressentir une et d’obtenir, pour compagne de ma vie, une femme adorée, serais-je donc condamné, un jour ou l’autre, à éprouver les angoisses et les écœurements d’une désillusion comme celle dont lady B*** me montre le triste exemple ?

Il y a une chose certaine, cependant, c’est que lady B*** est dans l’erreur sur le compte de son mari et sur le sien propre. Lord B*** lui est infiniment supérieur sous tous les rapports sérieux. Sans avoir beaucoup d’instruction ni d’esprit, il en a infiniment plus qu’elle ; et, quant au caractère, il y a en lui une loyauté, une chasteté, une candeur, une philosophie, une générosité à la fois spontanées et raisonnées qui laissent bien loin derrière elles la douceur naturelle, la libéralité insouciante et la sensiblerie exaltée de sa femme. En somme, ce sont deux bonnes et honnêtes natures ; mais ici le mari a toutes les qualités essentielles de l’homme, et l’épouse n’a que les agréments vulgaires de la femme. Lady Harriet est un type que l’on voit partout ; lord B*** est une précieuse originalité, et, dans le cercle obscur des vertus privées, une supériorité réelle.

An fond, je crois voir que ces deux âmes froissées ne se haïssent point, et que, tout en maudissant le joug qui les lie, elles ne le verraient pas se rompre sans douleur et sans effroi. Quelle est donc la cause du désenchantement de l’une et du découragement de l’autre ? Peut-être une fausse appréciation du monde extérieur, trop de dédain pour ce monde, de la part du mari, trop d’estime, de la part de la femme. Mais le dédain, chez lord B***, vient d’un excès de modestie personnelle, et, chez lady Harriet, l’engouement résulte d’un fonds de vanité frivole.

Voilà donc un ménage à jamais troublé, deux existences profondément gâtées et stériles, parce qu’une femme manque de bon sens, et un homme de présomption !

Je suis arrivé vite à parler de cette plaie secrète avec lord B***. Son seul défaut, c’est de la laisser voir trop facilement. Il y a si longtemps qu’elle le ronge ! Peut-être aussi n’est-il pas né avec beaucoup d’énergie. Je lui ai appris que j’avais entendu sa conversation avec l’officier de marine, à la Réserve, et que j’avais résolu de lui en garder le secret, même avant de prévoir que nous serions liés ensemble. Il m’en sait un gré infini et me tient pour un homme excessivement délicat. Il ne s’aperçoit pas que ma discrétion ne sert pas à grand’chose, et que son attitude pénible, mélancolique et un peu railleuse auprès de sa femme, fait deviner à tout le monde ce que je sais avec plus de détail seulement. Je me suis permis de le lui dire, et il m’a remercié de ma franchise, en promettant de s’observer ; mais lady Harriet a, dans ses indignations rentrées ou dans ses soupirs de compassion, quelque chose de si blessant pour lui, que je doute de l’utilité de mes humbles avis. Il semble, d’ailleurs, que tous deux soient tellement habitués à ne pas s’accepter, qu’ils périraient d’ennui et ne sauraient plus que faire d’eux-mêmes, si on arrivait à les mettre d’accord.

La belle Medora devrait être un trait d’union entre eux ; mais il ne paraît pas qu’elle y ait jamais songé. C’est, je le crains bien, une tête éventée, sous son air grave et pensif. Élevée à travers champs par une mère voyageuse, ensuite orpheline et promenée de famille en famille, elle a fait acte d’indépendance dès sa majorité (car elle a déjà quelque chose comme vingt-cinq ans), en choisissant sa tante Harriet pour chaperon définitif. Cette préférence s’explique peut-être par des affinités de goût et d’habitudes : amour de la parure, de la paresse et de l’apparence en toutes choses. Elles nous font l’honneur d’appeler cela des goûts d’artistes. Et puis la jeune personne a fait cause commune de plaintes et de dénigrements moqueurs avec la chère tante contre le pauvre oncle. Lord B*** en souffre et le supporte. Elle a doublé ma part de blâme, dit-il, en apportant son contingent de remarques défavorables sur mon compte ; mais, d’autre part, elle a allégé mes ennuis en réussissant à faire rire Harriet. C’est presque toujours à mes dépens ; mais, du moment qu’elle rit, elle est un peu désarmée, et si on me méprise davantage, du moins on me laisse plus tranquille.




Nous avons retiré du journal de Jean Valreg quelques chapitres que nous nous proposons de publier à part. Les impressions de voyage l’emportaient trop sur le roman de sa vie, et, dans le choix que nous avons fait, nous désirons rétablir un peu l’équilibre auquel il ne songeait nullement à s’astreindre, en nous écrivant ces réflexions.

Nous ne le suivrons donc ni dans les musées, ni dans les églises, ni dans les palais de Rome, et c’est à Frascati que nous reprendrons le fil de ses aventures.