La Confédération germanique

TABLEAU
DE
LA CONFÉDÉRATION GERMANIQUE


par m. adr. balbi.

Le fragment qui va suivre est extrait de l’Abrégé de géographie que M. Adrien Balbi publie en ce moment, et que nous avons annoncé dans le 1er volume de la Revue des deux mondes (IIe série). Nous devons la communication de ce morceau à l’obligeance du savant statisticien. On y trouvera la même érudition, les mêmes recherches consciencieuses qui distinguent si éminemment les ouvrages de M. Balbi. Nous appelons principalement l’attention de nos lecteurs sur le tableau curieux des Princes médiats.


Ethnographie

Ne tenant pas compte du petit nombre de Bohémiens, de Grecs et d’Arméniens qui vivent dans quelques pays de la confédération germanique, on peut dire que tous ses habitans appartiennent aux quatre souches suivantes :

Souche germanique, qui comprend les Allemands proprement dits (Deutsche), ou Hauts-Allemands (Ober-Deutsche), subdivisés en un grand nombre de branches, que l’auteur de l’Atlas ethnographique du globe, appuyé sur d’imposantes autorités, a cru pouvoir réduire aux trois suivantes : Rhénaniens, subdivisés en Badois, Wurtembourgeois, Rhénaniens proprement dits dans le cercle de Souabe et dans la plus grande partie des cercles du Haut et du Bas-Rhin, etc. ; Danubiens, qui comprennent les Bavarois, les Autrichiens, les Tyroliens, etc. ; et les Allemands de la Bohême et de la Moravie ; Franconiens qui, outre les Franconiens proprement dits du ci-devant cercle de Franconie, embrassent aussi les Hessois et les Saxons de la partie méridionale du ci-devant cercle de la Haute-Saxe, dont le plus grand nombre vit dans le royaume de Saxe, la province prussienne de ce nom, le grand-duché et les duchés de Saxe, les duchés de Anhalt, etc. ; les Bas-Allemands (Nieder-Deutsche) : subdivisés en Saxons proprement dits, qui comprennent les Hambourgeois, les Holsteinois, les Hanovriens, etc. ; Saxons orientaux, qui embrassent les Brandebourgeois, les Poméraniens, les Mecklembourgeois ; Westphaliens ou Saxons occidentaux, avec lesquels il faut ranger les habitans de Brême, de l’Ostfrise, du grand-duché d’Oldenbourg, de la province prussienne de Westphalie et de la plus grande partie du gouvernement prussien de Clèves-Berg ; les Frisons, réduits maintenant à un très-petit nombre et vivant dans les îles Wangeroog, Schickeroog, Langeroog, Baltrim et Norderney dépendant de l’Ostfrise et dans le petit pays de Saterland dans le grand-duché d’Oldenbourg. La souche germanique comprend environ les quatre cinquièmes de la totalité des habitans de la confédération.

Souche slave, à laquelle appartient un cinquième environ des habitans de toute la confédération. Les divisions principales sont : les Tchekhes ou Bohêmes, avec lesquels il faut ranger les Slowaques de Moravie et de Silésie ; les Hannaques et autres peuplades dans la Moravie ; les Polonais de la Silésie avec les Cassoubes de l’extrémité nord-est de la Poméranie, et peut-être les Slaves du duché d’Auschwitz ; les Sorabes ou Serbes de la Lusace et du cercle de Cotbus, nommé improprement Wenden ; les Windes, qui comprennent les Slaves de la Styrie, de la Carniole, de la Carinthie et du ci-devant Frioul autrichien.

La Souche Greco-Latine et la Souche Sémitique ne comprennent qu’une petite fraction de la masse des habitans de la Confédération ; à la première appartiennent les Italiens du Tyrol-Italien, du Frioul ci-devant Autrichien et du territoire de Trieste, et les Français établis dans les contrées à la gauche du Rhin et ceux qui vivent épars dans des colonies dans le Brandebourg et ailleurs ; à la seconde appartiennent les Juifs, dont le nombre est estimé par M. Hassel à 292,500 individus.


Religion.

Le catholicisme, le luthéranisme et le calvinisme sont les religions que professe la presque totalité des habitans de la Confédération. Elles jouissent dans tous les états de la plus grande liberté d’exercice. Nous avons déjà vu que les deux églises luthérienne et calviniste, depuis quelques années, se sont réunies dans presque tous les états de l’Allemagne et ont pris la dénomination commune d’église évangélique. Cette fusion fait tous les jours tant de progrès, que d’ici à peu de temps il n’y aura plus de distinction entre ces deux églises dans aucun état. Nous la laissons cependant subsister dans les détails que nous allons donner à cause de son importance pour l’histoire et la politique. On peut dire, que plus de la moitié de la population professe la religion catholique ; que l’évangélique est professée par deux cinquièmes environ, tandis que le calvinisme pur ne compte qu’un petit nombre de partisans en comparaison des deux religions précédentes. Les prosélytes des différentes sectes répandues en Allemagne, tels que les Frères moraves, les Mennonites et autres sont trop peu nombreux pour mériter de figurer dans notre cadre. Nous avons vu les Juifs estimés à 292,500 par un savant statisticien. La religion catholique est professée par le plus grand nombre des habitans des provinces autrichiennes, du royaume de Bavière, du grand-duché de Bade, des principautés de Hohenzollern-Hechingen, Hohenzollern-Sigmaringen, Liechtenstein, et de tous les autres états ecclésiastiques, qui ont été sécularisés en 1803. C’est aussi la religion que professent l’empereur d’Autriche, les rois de Bavière et de Saxe, les princes de Hohenzollern et de Liechtenstein et le duc d’Anhalt-Cœthen. La religion luthérienne est professée par le plus grand nombre des habitans dans les provinces prussiennes, les royaumes de Hanovre, de Wurtemberg et de Saxe, dans les grands-duchés de Meklembourg-Schewerin et Strelitz, de Oldenbourg, de Hesse, de Saxe-Weimar, dans les états des ducs de Saxe-Cobourg-Gotha, Saxe-Meiningen, Saxe-Altenbourg, Brunswick, des princes de Lippe-Schauenbourg, Schwarzbourg-Rudolstadt, Schwarzbourg-Sondershausen, Reuss-Greiz, Reuss-Schleiz, Reuss-Lobenstein-Ebersdorf, de Waldeck et dans les républiques de Lubeck, Hambourg, Brême et Francfort, ainsi que dans la seigneurie de Kniphausen. Le roi de Wurtemberg, les grands-ducs de Bade, de Hesse, d’Oldenbourg, de Meklembourg, de Saxe-Weimar, les ducs de Saxe, de Brunswick, les princes de Reuss, de Schwarzbourg et de Waldeck suivent cette religion. La religion calviniste est professée par le plus grand nombre des habitans des duchés de Nassau, d’Anhalt-Dessau, d’Anhalt-Bernbourg et d’Anhalt-Cœthen, de la principauté de Lippe-Detmold, de la Hesse électorale et du landgraviat de Hesse-Hombourg. Le roi de Prusse, l’électeur de Hesse, le landgravie de Hesse-Hombourg, le duc de Nassau, ceux de Anhalt-Dessau et Anhalt-Bernbourg, les princes de Lippe et le seigneur de Kniphausen professent cette religion.


Gouvernement

La Confédération germanique offre dans les quarante états dont elle se compose presque toutes les nuances de gouvernement, depuis la démocratie jusqu’à l’autocratie. Nous croyons ne pouvoir mieux faire pour ne pas nous égarer dans ce labyrinthe de la géographie politique, que de suivre les distinctions faites par M. le baron de Malchus ; nous ne saurions prendre de meilleur guide ni d’autorité plus imposante dans un sujet aussi difficile que délicat.

Tous les gouvernemens de la Confédération peuvent être rangés dans les deux catégories suivantes :

Gouvernemens monarchiques, où il faut distinguer :

Les Autocraties, auxquelles appartiennent les gouvernemens du grand-duché de Oldenbourg, des principautés de Schwarzbourg-Sondershausen, de Hohenzollern-Sigmaringen et de la Hesse-Électorale, du duché de Holstein dépendant du Danemark, du landgraviat de Hesse-Hombourg et de la seigneurie de Kniphausen.

Les Monarchies limitées, où M. de Malchus distingue encore :

Les monarchies limitées par une représentation nationale réelle ou modifiée, comme les royaume de Bavière et de Wurtemberg, les grands-duchés de Bade et de Hesse, celui de Luxembourg, dépendant du roi des Pays-Bas, et le duché de Nassau.

Les monarchies limitées par une représentation partielle, c’est-à-dire par de simples états nationaux ou provinciaux. Cette subdivision offre une foule de nuances que notre cadre ne nous permet pas même d’indiquer. C’est dans cette classe que M. de Malchus range tous les gouvernemens monarchiques de la Confédération, qui n’appartiennent pas à la première classe. Il les distribue dans les trois catégories suivantes : 1o les pays de la Confédération compris dans l’empire d’Autriche, et dans la monarchie prussienne, le royaume de Hanovre, dépendant du roi d’Angleterre et celui de Saxe ; 2o le Grand-duché de Saxe-Weimar, les duchés de Saxe-Cobourg-Gotha (à l’exception de la partie du ci-devant duché de Saxe-Gotha, qu’on y a réunie dernièrement et qui appartient à la troisième catégorie), de Saxe-Meiningen-Hildbourghausen, de Brunswick, les principautés de Waldeck, de Lippe-Detmold, de Lippe-Schauenbourg, de Schwarzbourg-Rudolstadt, de Liechtenstein ; ces dix états offrent un gouvernement représentatif modifié, où la totalité de la population est toujours plus ou moins représentée ; 3o les grands-duchés de Mecklembourg-Schewerin et de Mecklembourg-Strelitz, le ci-devant duché de Saxe-Gotha, partagé dernièrement entre les trois autres, les duchés d’Anhalt-Dessau, Anhalt-Bernbourg et Anhalt-Cœthen, et les trois principautés de Reuss-Schleiz, Reuss-Greiz et Reuss-Lobenstein-Ebersdorf ; ces neuf derniers n’offrent qu’une représentation de simples états.

Gouvernemens républicains. Cette classe ne comprend que les républiques de Lubeck, de Francfort, de Brême et de Hambourg.


Acte fédéral.

La Confédération actuelle formait autrefois l’Empire germanique, qui avant la guerre de la révolution était divisé en neuf cercles : d’Autriche, de Bavière et de Souabe, au sud ; de Franconie, du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, au milieu ; de Wesphalie, de Haute-Saxe et de Basse-Saxe, au nord. Il y avait en outre des pays qui étaient censés former partie de l’empire sans appartenir à aucun cercle ; les principaux étaient le royaume de Bohême, la Silésie, la Moravie et la Lusace. Les Pays-Bas autrichiens, qui avaient formé le cercle de Bourgogne, n’étaient plus depuis long-temps regardés comme partie de l’empire. Les neuf cercles renfermaient une multitude d’états tant séculiers qu’ecclésiastiques de différente étendue et soumis à des princes indépendans les uns des autres, et cinquante-une villes impériales qui formaient autant de républiques. Tous ces divers états, dont le nombre s’élevait à environ trois cents, étaient réunis pour les intérêts généraux sous un chef électif, qui portait le titre d’empereur d’Allemagne. Cette dignité, depuis long-temps, était devenue héréditaire dans la maison d’Autriche.

La paix de Lunéville (1801), qui confirma à la France la cession de la rive gauche du Rhin, apporta de grands changemens dans l’empire germanique. Presque tous les états ecclésiastiques à la droite du Rhin furent sécularisés, et on supprima toutes les villes impériales, à l’exception de six. Ces pays furent donnés comme indemnité aux princes séculiers, qui avaient perdu des provinces à la gauche du Rhin. Les électorats de Trèves et de Cologne furent supprimés, et on en créa quatre nouveaux, ceux de Salzbourg, de Wurtemberg, de Bade et de Hesse-Cassel. Les villes libres qui restèrent furent : Hambourg, Lubeck, Brême, Francfort-sur-le-Mein, Augsbourg et Nuremberg.

En 1806, peu de temps après la paix de Presbourg (1805), l’empire germanique fut entièrement dissous, et une grande partie des états qui le formaient se réunirent sous la protection de la France pour former la Confédération du Rhin. Les traités de Tilsit (1807) et de Vienne (1809) ajoutèrent de nouveaux états à cette fédération, qui, en 1813, époque de sa dissolution, en comptait trente-quatre, dont les principaux étaient le royaume de Saxe, avec le grand-duché de Varsovie, les royaumes de Bavière, de Wurtemberg et de Westphalie, les grands-duchés de Bade, de Berg-Clèves, de Hesse-Darmstadt, de Wurzbourg et de Francfort. Le souverain de ce dernier grand duché avait le titre de prince primat et présidait le collége des rois, composé des princes qui gouvernaient les états que nous venons de nommer. Les autres états beaucoup moins considérables formaient le collége des princes, qui était présidé par le duc de Nassau-Usingen. Il comptait vingt-quatre états, qui tous forment partie de la confédération actuelle, à l’exception de ceux de Nassau-Weilbourg, de Leyen, d’Isenbourg-Birstein, de Reuss-Lobenstein et de Saxe-Gotha qui ont cessé d’exister, soit par l’extinction de la maison régnante, comme Saxe-Gotha, Reuss-Lobenstein, etc., soit pour avoir été agrégés comme princes médiats à d’autres états, comme ceux de Leyen et d’Isenbourg-Birstein.

À la suite des événemens qui, en 1814 et 1815, changèrent la face de l’Europe, il se forma à Vienne une nouvelle confédération qui prit le titre de Confédération germanique ; c’est celle dont la description forme le sujet de ce chapitre. Son but est le maintien de la sûreté extérieure et intérieure de l’Allemagne, de l’indépendance et de l’inviolabilité des états confédérés. Par l’acte fédéral, tous les membres sont égaux en droits ; tous s’obligent également à maintenir dans toutes ses parties l’acte qui constitue leur union. Les affaires de la Confédération sont confiées à une diète fédérative ordinaire dans laquelle tous les membres votent par leur plénipotentiaire, soit individuellement, soit collectivement, de la manière suivante, sans préjudice de leur rang :

Autriche, 1 voix ; Prusse, 1 ; Bavière, 1 ; Saxe, 1 ; Hanovre, 1 ; Wurtemberg, 1 ; Bade, 1 ; Hesse-Électorale, 1 ; grand duché de Hesse, 1.
Danemarck, pour les duchés de Holstein et de Lauenbourg, 1.
Pays-Bas, pour le grand-duché de Luxembourg, 1.
Maisons grand-ducale et ducales de Saxe, 1.
Brunswick et Nassau, 1.
Mecklembourg-Schewerin et Strélitz, 1.
Holstein-Oldenbourg, Anhalt et Schwarzbourg, 1.
Hohenzollern, Liechtenstein, Reuss, Lippe-Schauenbourg, Lippe-Detmold et Waldeck, 1.
Hesse-Hombourg, et les villes libres de Lubeck, Francfort, Brême et Hambourg, 1.

Total des voix de la diète ordinaire, 17.

L’Autriche préside à la diète fédérative. Chaque état de la Confédération a le droit de faire des propositions, et celui qui préside est tenu de les mettre en délibération dans un espace de temps donné.

Lorsqu’il s’agit des lois fondamentales à porter ou de changemens à faire dans les lois fondamentales de la Confédération, de mesures à prendre par rapport à l’acte fédéral même, d’institutions organiques, ou d’autres arrangemens d’un intérêt commun à adopter, la diète se forme en assemblée générale et, dans ce cas la distribution des voix a lieu de la manière suivante calculée sur l’étendue respective des états individuels :

états qui ont chacun quatre voix.

Autriche. Saxe.
Prusse. Hanovre.
Bavière. Wurtemberg.

états qui ont chacun trois voix.

Bade. Holstein et Lauenbourg.
Hesse-Électorale. Luxembourg.
Grand-duché de Hesse.

états qui ont chacun deux voix.

Brunswick. Nassau.
Mecklembourg-Schewerin.

états qui n’ont chacun qu’une voix.

Saxe-Weimar. Liechtenstein.
Saxe-Gotha. Hohenzollern-Sigmaringen.

Saxe-Cobourg. Waldeck.
Saxe-Meiningen. Reuss, branche aînée
Saxe-Hildbourghausen. Reuss, branche cadette
Mecklembourg-Strelitz. Lippe-Shauenbourg.
Holstein-Oldenbourg. Lippe-Detmold.
Anhalt-Dessau. Lubeck.
Anhalt-Bengbourg. Francfort.
Anhalt-Cœthen. Brême.
Schwarzbourg-Sondershausen. Hambourg.
Schwarzbourg-Rudolstadt. Hesse-Hombourg.
Hohenzollern-Hechingen.

Total des voix de l’assemblée générale, 71.

Mais il est nécessaire de faire quelques observations qui nous paraissent indispensables pour se former une idée claire de l’organisation de la confédération germanique : 1o les deux principautés de Reuss-Schleitz et de Reuss-Lobenstein-Ebersdof, dont se compose la branche cadette de la maison de Reuss, n’ont qu’une seule voix dans la diète, quoiqu’elles forment deux états entièrement indépendans l’un de l’autre ; 2o la voix de Saxe-Gotha est maintenant possédée en commun par les princes de la maison de Saxe qui ont hérité les pays qui formaient le duché de ce nom ; 3o la seigneurie de Kniphausen, quoique déclarée état souverain, n’a pas de voix individuelle à la diète, mais elle doit joindre son contingent à celui du grand-duché de Oldenbourg, dont le territoire l’environne.

La question, si une affaire doit être discutée par l’assemblée générale, conformément aux principes ci-dessus établis, est décidée dans l’assemblée ordinaire, à la pluralité des voix.

La même assemblée prépare les projets de résolution qui doivent être portés à l’assemblée générale, et fournit à celle-ci tout ce qu’il faut pour les adopter ou les rejeter. On décide à la pluralité des voix, tant dans l’assemblée ordinaire que dans l’assemblée générale, avec la différence, toutefois, que dans la première il suffit de la pluralité absolue, tandis que dans l’autre les deux tiers des voix sont nécessaires pour former la pluralité. Lorsqu’il y a parité de voix dans l’assemblée ordinaire, le président décide la question. Cependant chaque fois qu’il s’agit d’acceptation ou de changemens des lois fondamentales, d’institutions organiques, de droits individuels ou d’affaires de religion, la pluralité des voix ne suffit pas ni dans l’assemblée ordinaire ni dans l’assemblée générale. La diète est permanente. Elle peut cependant, lorsque les objets soumis à sa délibération se trouvent terminés, s’ajourner à une époque fixée, mais pas au-delà de quatre mois. Toutes les dispositions ultérieures relatives à l’ajournement et à l’expédition des affaires pressantes qui pourraient survenir pendant l’ajournement sont réservées à la diète qui s’en occupe lors de la rédaction des lois organiques.

Les états de la Confédération s’engagent à défendre contre toute attaque, tant l’Allemagne entière que chaque état individuel de l’union, et se garantissent mutuellement toutes celles de leurs possessions qui se trouvent comprises dans cette union. Lorsque la guerre est déclarée par la Confédération, aucun membre ne peut entamer de négociations particulières avec l’ennemi, ni faire la paix ou un armistice sans le consentement des autres. Les membres de la Confédération, tout en recevant le droit de former des alliances, s’obligent cependant à ne contracter aucun engagement qui serait dirigé contre la sûreté de la Confédération ou des états individuels qui la composent. Les états confédérés s’engagent de même à ne faire la guerre sous aucun prétexte et à ne point poursuivre leurs différends par la force des armes, mais à les soumettre à la diète. Celle-ci essaie, moyennant une commission, la voie de la médiation. Si elle ne réussit pas, et qu’une sentence juridique devienne nécessaire, il y est pourvu par un jugement austrégal (austregal instanz) bien organisé, auquel les parties litigantes se soumettent sans appel.


Armée fédérative et forteresses.

D’après les dispositions prises dans la diète, en 1822, l’armée fédérale, forte de 301,637 hommes, doit être fournie par les états de la Confédération à raison d’un soldat par cent habitans. Cette armée est commandée par un général nommé par la diète, et est partagée dans les dix corps suivans :

hommes.
I, II et III fournis par l’Autriche formant un total de 
94,822
IV, V et VI fournis par la Prusse formant un total de 
79,234
VII fournis par la Bavière 
36,600
VIII répartis en trois divisions, savoir :
Wurtemberg 
13,955
Bade 
13,955
Hesse grand-ducale, Hesse Hombourg, Hohenzollern, Liechtenstein et Francfort 
7543
Et formant un total de 
31,385 [1]

IX réparti en deux divisions, savoir :
Royaume de Saxe avec Gotha, Meiningen, Hildbourghausen, Cobourg et les maisons de Reuss 
16,242
Hesse-Électorale, Luxembourg, Nassau, Saxe-Weimar, les maisons d’Anhalt et de Schwarzbourg 
15,486
Et formant un total de 
31,036
X réparti en deux divisions, savoir :
Royaume de Hanovre avec Brunswick, Waldeck et les maisons de Lippe 
16,598
Holstein et les maisons de Mecklembourg, Oldenbourg, Kniphausen, et les républiques de Hambourg, Lubeck et Brême 
15,486
Et formant un total de 
28,866
Total général de l’armée fédérale 
301,637

La Confédération possède quelques villes, regardées comme forteresses fédérales. Les trois principales sont : Luxembourg, dans le grand-duché de ce nom ; les Prussiens ont le droit d’y former une partie de la garnison ; Mayence, appartenant au grand-duché de Hesse, où les Autrichiens et les Prussiens ont le droit de former la garnison conjointement avec les Hessois ; Landau, possédée et présidée par la Bavière. Il y a en outre les villes de Ulm, dans le royaume de Wurtemberg, de Gemersheim et Hombourg, dans celui de Bavière, qui sont destinées à devenir forteresses fédérales, on a déjà fixé des sommes considérables pour la construction de leurs fortifications respectives.

On doit remarquer que la Confédération ne possède aucune flotte fédérale quoiqu’elle possède quelques ports dans les états des princes qui en sont membres.


Industrie.

Depuis la seconde moitié du siècle dernier, les Allemands ont fait de très-grands progrès dans toutes les branches de l’industrie ; il n’y a presque pas de ville un peu considérable qui ne se distingue par quelque fabrique ou quelque manufacture importante. Dans la description de l’empire d’Autriche et de la monarchie prussienne, on a indiqué les principaux articles de l’industrie dans les provinces allemandes de ces deux états qui forment à elles seules plus de la moitié de cette vaste contrée. Ici nous ne signalerons que les branches les plus importantes de l’industrie des autres pays de la Confédération germanique. Nous en ferons autant en parlant du commerce pour éviter les répétitions. Les principaux articles sont : les toiles de coton du royaume de Saxe, surtout celles de Chemniz ; les dentelles et les draps de cette même contrée ; les ouvrages en bois de Nuremberg et Berchtesgaden, dans le royaume de Bavière, de Ruhla, dans le grand-duché de Saxe-Weimar, de Sonneberg, dans le duché de Saxe-Meiningen ; la cire et les bougies de Zelle, dans le royaume de Hanovre ; le tabac de Leipzig et Nuremberg ; la bière de la Bavière, de Brunswick et de Goslar ; les liqueurs de Manheim ; les voitures de Offenbach et de Hanau, dans la Hesse-Électorale ; les ouvrages en or et en argent d’Augsbourg, de Hanau et de Cassel ; les ouvrages en fer de plusieurs pays de la Saxe, entre autres de Ruhla, Ohrdruff, etc., ceux du Harz, dans le Hanovre, de Schmalkalden, dans la Hesse-Électorale et ceux du royaume de Wurtemberg ; les armes de Schmalkalden, Herzberg, dans le Harz, Olbernhau, dans l’Erzgebirge, de Blasiencella et de Melis, dans la principauté de Gotha ; les montres de Fürth et Augsbourg ; les pendules en bois du Schwarzwald ; les miroirs de Cassel, de Fürth, d’Amelieth près de Nienover, dans le royaume d’Hanovre ; les instrumens de physique et de mathématique de Munich ; la porcelaine de Meissen, de Gotha et de Rudolstadt ; la faïence de Brunswick et d’Elgersbourg, dans le Saxe-Gotha ; les raffineries de sucre de Hambourg. On ne peut passer sous silence les immenses produits de la presse, si importans dans le royaume et les duchés de Saxe, dans le Hanovre, le Wurtemberg et la Bavière, où des villes très-petites, ou tout au plus d’une étendue moyenne peuvent, tout bien calculé rivaliser sous ce rapport avec les plus grandes villes de l’Europe, Londres et Paris exceptés ; Leipzig, Munich, Stuttgard, Gotha, Weimar, Carlsruhe, Freybourg, Iena, Dresde, Gœttingen, Hanovre, Cassel, Francfort-sur-le-Mein, Augsbourg et Hambourg se distinguent parmi les autres.

Commerce.

Malgré les obstacles qu’opposent aux progrès du commerce la division de l’Allemagne en un grand nombre d’états, les droits de péage et les réglemens différens des douanes qui en sont les conséquences, son commerce est très-actif et étendu ; il le deviendra encore plus sans doute lorsqu’on aura entièrement mis en vigueur les arrangemens concertés depuis peu dans le traité d’alliance commerciale conclu à Cassel entre les royaumes de Hanovre et de Saxe, la Saxe ducale, la Hesse-Électorale, les princes de Brunswick, de Reuss et de Schwarzbourg et les villes libres de Francfort et de Brême. Un traité de commerce sur un pied réciproque vient d’être conclu entre la Prusse, la Bavière et le Wurtemberg, et est mis à exécution depuis 1829. On doit ajouter que la compagnie rhénane des Indes Occidentales (Rheinisch-Westindische compagnie), fondée à Elberfeld, en 1821, favorise puissamment le débit des productions du sol et de l’industrie de l’Allemagne septentrionale et occidentale, ainsi que l’autre compagnie américaine de l’Elbe (Elb-Amerikanische-compagnie), fondée à Leipzig, en 1825, qui offre surtout un grand débouché aux fabriques de la Saxe et de la Bohême.

Outre les meilleurs produits des fabriques et des manufactures dont nous avons parlé, les principaux articles exportés par l’Allemagne sont : laine, grains, bois de construction, fer, plomb, étain, vitriol, miel, cire, cuirs, chevaux, bestiaux, soie de porc et autres articles bruts. Les principaux articles importés sont : vins, eau-de-vie et liqueurs, poissons secs et salés, fromage, peaux, goudron, huile de poisson, suif, cuir, potasse, cuivre, fer, lin et autres produits bruts, sucre, café, thé, cacao, vanille, rhum, riz, épices, drogueries, coton et soie. Le commerce de tansit est très-considérable et donne des gains immenses aux villes qui l’exercent.

Les principales places maritimes sont Hambourg, Lubeck, Brême, Emden ; les principales places commerçantes de l’intérieur sont : Francfort, Leipzig, Augsbourg, Nuremberg, Brunswick, Hanovre, Cassel, Munich, Calsruhe, Darmstadt, Weimar et les autres que nous avons nommées dans l’article industrie. La foire de Leipzig n’a pas d’égale sous le rapport du commerce de la librairie.


Capitale.

Francfort-sur-le-Mein, chef-lieu de la république de ce nom, est censée être la capitale de toute la Confédération, puisque c’est le siége de la diète et de tous les ambassadeurs des puissances étrangères auprès de ce corps, qui représente la Confédération germanique.

Division politique.

Nous n’avons rien à ajouter à tout ce que nous avons dit dans les articles gouvernement et acte fédéral, auxquels nous renvoyons. Nous ferons seulement observer que, dans la description que nous allons donner de la Confédération germanique, il ne sera point fait mention de tous les pays qui dépendent de l’empire d’Autriche et des monarchies prussienne, néerlandaise et danoise, parce qu’on les décrira avec les autres parties de ces quatre états ; c’est ce que nous devrons faire pour ne pas séparer des contrées qui dépendent d’un même souverain ; mais afin de faire connaître au lecteur la totalité des pays dont se compose l’Allemagne actuelle, nous allons indiquer dans le tableau ci-dessous tous les pays qui sont censés lui appartenir dans les territoires soumis aux quatre puissances que nous venons de nommer.


tableau des possessions autrichiennes, prussiennes, danoises et néerlandaises, comprises dans la confédération germanique.
Pays autrichiens. L’archiduché d’Autriche, les duchés de Salzbourg, de Styrie, de Carinthie, de Carniole, le Frioul ci-devant Autrichien ; le Littoral allemand (territoire de Trieste) ; le comté du Tyrol avec le Vorarlberg ; le royaume de Bohême ; le margraviat de Moravie ; la Silésie autrichienne ; le duché de d’Auschwitz, qui comprend le cercle de Myslenice et une partie de ceux de Bochnia et de Neu-Sandec dans le royaume de Gallicie.

Population à la fin de 1826, environ 
10,600,000
Pays prussiens. Les provinces de Brandebourg, de Poméranie, de Silésie, de Saxe, de Westphalie et du Rhin.
Population à la fin de 1826, environ 
9,300,000
Pays néerlandais. Le grand-duché de Luxembourg.
Population à la fin de 1826, environ 
295,000
Pays danois. Les duchés d’Holstein et de Lauenbourg.
Population à la fin de 1826, environ 
440,000

Nous rappellerons que le royaume de Hanovre appartient au roi d’Angleterre, qui le fait gouverner par un vice-roi.


Superficie et population.

La totalité de la Confédération germanique offre une superficie de 184,000 carrés ; sa population absolue, à la fin de 1826, s’élevait à environ 34,200,000 ames.


Princes médiats.

Nous croyons nécessaire d’offrir dans le tableau suivant les principaux élémens de la statistique des pays appartenant aux princes médiats séculiers ; il complétera la description de la Confédération germanique que nous allons donner en indiquant quels sont les principaux états de cette espèce qui ont cessé d’exister, et quels sont les princes au territoire desquels ils ont été agrégés et de combien ils ont contribué à augmenter les forces et les ressources de ces derniers. On ne verra pas sans surprise que plusieurs de ces états médiats dépassent, pour l’étendue, la population et les revenus, plusieurs des états souverains de la Confédération actuelle, dont nous donnons également le tableau. Nous empruntons le tableau des princes médiats au savant statisticien Hassel ; quoique publiés en 1827, la plupart de ses élémens se rapportent à quelques années antérieures, comme nous nous en sommes convaincus en comparant les populations de quelques principautés avec les populations correspondantes dans un tableau semblable, mais moins complet, publié par ce géographe dans son Statistischer Umriss en 1823. On doit remarquer que le florin de convention (conventionsgulden) équivaut, selon le tableau de M. Greiff, à 2 fr. 58 cent.

I. TABLEAU STATISTIQUE DES PRINCES MÉDIATS.
ÉTATS MEDIATISÉS. TITRES DES PRINCES. SURFACE
en milles carrés.
POPULATION. REVENU en florins de convention. ÉTATS AUXQUELS ILS SONT AGRÉGÉS.
Autriche-Schaumbourg. 
archiduc. 29 3,581 30,000 Nassau.
Aremberg. 
duc. 718 79,171 750,000 Prusse. Hanovre.
Bentbeim-Teklenburg. 
prince. 51 10,493 60,000 Prusse.
Bentheim-Bentheim. 
prince. 318 26,109 160,000 Hanovre. Prusse.
Bentink. 
comte. 54 8,129 150,000 Oldenbourg.
Bœmilberg. 
baron. 16 2,800 20,000 Prusse.
Castell, les deux lignes. 
comte. 86 9,449 60,000 Bavière.
Colloredo. 
prince. 14 1,894 200,000 Wurtemberg.
Croy. 
duc. 88 9,553 150,000 Prusse.
Dietrichstein. 
prince. 19 2,235 250,000 Wurtemberg.
Erbach-Erbach. 
comte. 91 15,614 110,000 Hesse. Wurtemberg.
Erbach-Furstenau. 
comte. 61 10,715 75,000 Hesse.
Erbach-Scbœnberg. 
comte. 51 11,914 75,000 Hesse.
Erdœdy-Aspremont. 
comtesse. 2 281 70,000 Wurtemberg.
Estherazy. 
prince. 3 830 1,800,000 Bavière.
Furstenberg. 
prince. 600 85,071 600,000 Bade. Wurt. Hohenzoll.
Fugger-Kichberg. 
comte. 67 11,980 60,000 Bavière. Wurtemberg.
Fugger-Glœtt. 
comte. 21 3,912 40,000 Bavière.
Fugger-Kircbheim. 
comte. 24 2,334 35,000 Bavière.
Fugger-Nordendorf. 
comte. 2 600 15,000 Bavière.
Fugger-Babenhausen. 
prince. 112 11,005 100,000 Bavière.
Giech. 
comte. 64 12,000 80,000 Bavière.
Gœrz. 
comte. 42 6,898 60,000 Hesse.
Grote. 
baron. 2 518 15,000 Prusse.
Hohenlohe-Langenburg. 
prince. 85 17,500 90,000 Wurtemberg.
Hohenlohe-Ingelfingen. 
prince. 83 20,000 115,000 Wurtemberg.
Hohenlohe-Kirchberg. 
prince. 78 16,500 70,000 Wurtemberg.
Hohenlohe-Bartenstein. 
prince. 112 23,000 100,000 Wurtemberg.
Hohenlohe-Iaxtberg. 
prince. 88 10,800 80,000 Wurtemberg.
Hohenl.-Schillingseurst. 
prince. 80 17,698 100,000 Wurtemberg.
Isenburg-Birstein. 
prince. 120 25,957 180,000 Hesse-Élect.
Isenburg-Budingen. 
comte. 50 10,960 60,000 Hesse.
Isenburg-Wæchtersb. 
comte. 27 5,530 30,000 Hesse-Élect. Hesse.
Isenburg-Meerholz. 
comte. 34 6,998 45,000 Hesse-Élect. Hesse.
Kœnigsegg-Aulendorf. 
comte. 46 4,828 100,000 Wurtemberg.
Leiningen. 
prince 397 87,010 368,000 Bade. Bavière.
Leiningen-Bulligheim. 
comte. 10 1,963 15,000 Bade.
Leiningen-Neudenau. 
comte. 10 1,860 15,000 Bade.
Leiningen-Westerburg. 
comte. 34 4,731 25,000 Nassau.
Leyen. 
prince. 40 5,000 100,000 Bade.
Lœwenstein-Freudenb. 
prince. 133 21,708 170,000 Bavière. Wurtem. Bade.
Lœwenstein-Rosenb. 
prince. 160 28,352 400,000 Bavière. Wurtem. Bade.
Looz et Corswaren. 
duc. 240 20,957 175,000 Prusse.
Neipperg. 
comte. 27 3,175 45,000 Wurtemberg.
Œttingen-Œttingen. 
prince. 59 14,933 115,000 Bavière. Wurtemberg.
Œttingen-Wallerstein. 
prince. 187 41,954 350,000 Bavière. Wurtemberg.
Orlenburg. 
comte. 19 2,300 25,000 Bavière.

Pappenheim 
comte. 56 7,717 50,000 Bavière.
Plettenberg 
comte. 8 1,250 86,000 Wurtemberg.
Puckler 
comte. 56 5,255 40,000 Wurtemberg.
Quadt-Isny 
comte. 6 2,000 70,000 Wurtemberg.
Rechberg 
comte. 35 38,164 85,000 Wurtemberg.
Rechtern-Limpurg 
comte. 48 6,693 15,000 Wurtemberg.
Salm-Salm 
prince. 320 8,873 400,000 Prusse.
Salm-Kirburg 
prince. 144 18,442 190,000 Prusse.
Salm-Horstmar 
prince. 496 45,779 200,00 Prusse.
Salm-Krautheim 
prince. 66 15,005 80,000 Wurtemberg. Bade.
Schaesberg 
comte. 19 1,200 50,000 Wurtemberg.
Schœnborn-Wiesenth. 
comte. 70 10,330 250,000 Bavière. Hesse.
Schœnburg-Waldenburg 
prince. 88 42,500 150,000 Saxe.
Scbœnburg-Rochsburg 
comte. 30 6,500 20,000 Saxe.
Schœnburg-Penigk 
comte. 61 15,000 40,000 Saxe.
Schwarzenberg 
comte. 48 20,000 45,000 Saxe.
Solms-Braunfels 
prince. 110 12,065 300,000 Bavière. Wurtemberg.
Solms-Braunfels 
prince. 149 27,743 110,000 Prusse. Wurt. Hesse.
Solms-Lich 
prince. 64 9,033 35,000 Prusse. Hesse.
Solms-Laubach 
comte. 34 5,490 30,000 Hesse.
Solms-Rœdelheim 
comte. 48 5,681 30,000 Hesse.
Stadion, l. de Frédéric 
comte. 19 2,060 30,000 Wurtemberg.
Stadion, l. de Philippe 
comte. 11 1,478 90,000 Bavière.
Sternberg 
comte. 42 3,497 50,000 Wurtemberg.
Stolberg-Wernigerode 
comte. 98 16,736 325,000 Prusse. Hanovre. Hesse.
Stolberg-Stolberg 
comte. 67 5,200 50,000 Prusse. Hanovre.
Stolberg-Rosla 
comte. 83 10,290 75,000 Prusse. Hesse.
Thurn et Taris 
prince. 206 30,746 500,000 Bavière. Wurt. Hohenzoll.
Tœrring 
comte. 19 1,938 30,000 Wurtemberg.
Waldbott-Bassenheim 
comte. 5 620 40,000 Wurtemberg.
Waldburg-Walsee 
prince. 96 15,000 70,000 Wurtemberg.
Waldburg-Traucbburg 
prince. 72 9,700 40,000 >Wurtemberg.
Waldburg-Wurzach 
prince. 48 6,900 30,000 Wurtemberg.
Wied 
prince. 207 38,898 230,000 Prusse. Hesse.
Windischgrætz 
prince. 19 2,235 100,000 Wurtemberg.
Witgenstein-Berleburg 
prince. 72 6,845 100,000 Prusse.
Witgenstein-Witgenstein 
prince. 78 10,777 130,000 Prusse.
Total 
7,831 1,187,489 12,184,000
II. TABLEAU STATISTIQUE DE LA CONFÉDÉRATION GERMANIQUE.
ÉTATS. SURFACE
en milles carrés.
POPULATION
REVENUS. DETTE. CONTINGENT
pour l’armée fédérale.
absolue. rel.
Royaume de Bavière 
22,120 4070000 184 79,190,000 238,200,000 35,800
Royaume de Wurtemberg 
5,720 1520000 266 23,761,000 56,500,000 13,955
Royaume de Hanovre 
11,125 1550000 139 26,000,000 64,000,000 13,054
Royaume de Saxe 
4,341 1400000 514 28,000,000 70,000,000 12,000
Grand-duché de Baden 
4,480 1300000 252 20,353,000 89,000,000 10,000
Grand-duché de Hesse 
2,226 700000 248 15,714,000 27,000,000 6,195
Hesse-Électorale 
3,344 592000 177 15,500,000 6,580,000 6,679
Grand-duché de Saxe-Weimar 
1,070 222000 204 4,915,000 16,291,000 2,100
Grand-duché de Mecklembourg-Schewerin 
3,582 431000 120 6,000,000 24,500,000 3,580
Grand-duché de Mecklembourg-Strelitz 
578 77000 133 1,300,000 3,000,000 ? 717
Grand-duché de Holstein-Oldenbourg 
1,880 241000 128 3,879,000 » 1,650
Duché de Nassau 
1,446 337000 233 6,000,000 10,800,000 3,028
Duché de Brunswick 
1,126 242000 215 6,300,000 8,000,000 2096
Duché de Saxe-Cobourg-Gotha 
731 145000 199 2,457,000 7,000,000 1,394
Duché de Saxe-Meiningen 
691 130000 188 1,939,000 2,000,000 1,268
Duché de Saxe-Altenbourg 
307 107000 270 1,536,000 2.500,000 1,026
Duché de Anhalt-Dessau 
262 56000 215 1,856,000 2,069,000 529
Duché de Anhalt-Bernbourg 
253 38000 150 1,164,000 2,069,000 370
Duché de Anhalt-Kœthen 
240 34000 142 827,000 3,103,000 324
Principauté de Schwarzbourg-Rudoldstadt 
206 57000 187 840,000 944,000 539
Principauté de Schwarzbourg-Sondershaus 
370 48000 178 517,000 305,000 431
Principauté de Reuss-Greiz 
209 23000 211 362,000 517,000 206
Principauté de Reuss-Schleitz 
156 28000 179 336,000 1,810,000 ? 280
Principauté de Reuss-Lobenstein-Ebersdorf 
182 26000 146 621,000 260
Principauté de Lippe-Detmold 
330 76000 250 1,267,000 1,810,000 690
Principauté de Lippe-Schauenbourg 
137 26000 166 536,000 1,034,000 240
Principauté de Waldeck 
347 54000 156 1,034,000 3,103,000 518
Principauté de Hohenzollern-Sigmaringen 
293 38000 130 776,000 3.879,000 ? 320
Principipauté de Hohenzollern-Hechingen 
82 15000 183 310,000 1,293,000 145
Principauté de Liechtenstein 
40 6000 150 3,500,000 7,800,000 ? 53
Landgraviat de Hesse-Hombourg 
125 21000 168 465,000 1,164,000 200
République de Francfort 
69 54000 783 1,965,000 20,680,000 473
République de Brême 
52 50000 980 1,000,000 7,800,000 385
République de Hambourg 
114 148000 1302 5,600,000 47,000,000 1,298
République de Lubeck 
88 46000 553 1,000,000 9,000,000 406
République de Kniphausen 
13 2000 220 388,000 » 28
Total 
68,425 13910000 9479 267,212,000 740,751,000 122249
N. B. Il est inutile d’avertir le lecteur qu’on n’a pas porté dans ce tableau les possessions germaniques de l’Autriche, la Prusse, la Hollande, etc., dont il est parlé à la page 397.
Leur population s’élève à peu près à 
 20,635,000 hommes,
Cette énumération, réunie à celle ci-dessus, de 
 13,910,000 hommes,
Donne un total de 
 34,545,000 hommes,

Ce qui concorde assez bien avec le résultat indiqué à la page 398.


  1. Ces renseignemens étant tirés d’un ouvrage allemand, nous avons laissé subsister telles qu’on les avait trouvées ces additions et les suivantes.