La Chasse (Gaston Phœbus)/Chapitre LXIV

, Joseph Lavallée
La Chasse (1854)
Texte établi par Léon Bertrand, Maison Lefaucheux (p. 248).
LXIV. Ci devise comment on puet prendre lous et autres bestes aux haussepiés

Chapitre soixante-quatrième.
Ci devise comment on puet prendre lous et autres bestes aux haussepiedz.


Aussi puet il prendre lous, renards et teissons à leurs vianders ou menjures en cette meisme manière au haussepié[1].

Séparateur

  1. Le hausse-pied est un lacet ou nœud coulant attaché à l’extrémité d’un fort brin de taillis que les braconniers courbent presque jusques à terre. Ils le retiennent ainsi tendu à l’aide d’un taquet ou d’une encoche pratiquée à quelque arbre voisin ; puis ils disposent le lacet dans la coulée où le gibier doit passer.

    Lorsqu’un animal s’engage dans le nœud coulant, il imprime en se débattant une secousse au piége. Le brin de taillis, dégagé de l’encoche, se redresse avec violence et enlève la pièce de gibier qui demeure suspendue.