La Chanson française du XVe au XXe siècle/Petite abeille ménagère

Pour les autres éditions de ce texte, voir Petite abeille ménagère.

La Chanson française du XVe au XXe siècle, Texte établi par Jean GillequinLa Renaissance du livre (p. 124).


PETITE ABEILLE MÉNAGÈRE


Petite abeille ménagère,
Si vous ne cherchez que des fleurs,
Approchez-vous de ma bergère,
Vous pouvez bien vous satisfaire :
Sa belle bouche a des douceurs
Que l’on ne trouve point ailleurs.

Pourquoi descendre dans la plaine,
Et chercher des fleurs dans les champs ?
Pourquoi vous donner tant de peine ?
Reposez-vous près de Climène,
Vous en trouverez en tout temps,
En hiver ainsi qu’au printemps.

Où trouver plus de fleurs écloses
Que sur le teint de ma Chloris ?
En tout temps on y voit des roses
Qui font honte aux plus belles choses,
En tout temps on y voit des lys,
Dont ses attraits sont embellis.

Ah ! Dieu, que cette belle bouche
Fait goûter d’innocents plaisirs !
Sitôt qu’un tendre amour la touche,
Elle cesse d’être farouche,
Et fait connaître ses désirs
Par des baisers et des soupirs.

(Brunettes, 1703.)


PETITE ABEILLE MÉNAGÈRE


Air du XVIIe siècle.



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  \tempo "Léger et très doux."
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c4 f c | d2 a4 | bes (c) d | a2 g4
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d4 a bes | c2 a4 | g2 f4 | f2. \bar "|."
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Pe -- tite a -- beil -- le mé -- na -- gè -- re,
Si vous ne cher -- chez que des fleurs,
Ap -- pro -- chez- vous de ma ber -- gè -- re,
Vous pou -- vez bien vous sa -- tis -- fai -- "re ;"
Sa bel -- le bouche a des dou -- ceurs
Que l’on ne trou -- ve point ail -- leurs.
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