L’Encyclopédie/1re édition/POT

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POT, s. m. (Poterie.) vase ou vaisseau, qui est un des plus communs ustensiles du ménage. Il signifie plus précisément le vase où l’on boit, & où l’on conserve les boissons dont on use journellement.

On fait des pots de bien de manieres, de bien de formes, & pour bien d’usages. L’argent, l’étain, le cuivre, le fer, la porcelaine, la faience, la terre glaise ou terre à potier, & le grès, en sont les matieres les plus ordinaires. La forme dépend du goût de l’ouvrier, de celui qui commande l’ouvrage, & des usages auxquels on le destine. Pour ces usages, ils sont en trop grand nombre pour entrer dans tout le détail ; les plus communs néanmoins sont des pots à boire, des pots au lait, des pots à biere, des pots à confitures, des pots à fleurs, &c.

Ces derniers, lorsqu’ils sont ornés de moulures & de sculptures, s’appellent des vases. Le mot & la fabrique des pots ont donné le nom à deux communautés de la ville & fauxbourgs de Paris ; ce sont celles des maîtres Potiers d’étain & des maîtres Potiers de terre. Voyez ces deux articles.

Pot, (Mesure de liquides.) espece de vaisseau, ou mesure des liqueurs que l’on appelle aussi quarte ou quarteau. Le pot en plusieurs endroits est de deux pintes, mesure de Paris, chaque pinte composée de deux chopines, la chopine de deux demi-septiers, & le demi-septier de deux poissons, le poisson estimé être de six pouces cubiques. En d’autres endroits, le pot ne tient que pinte ; & à Saint-Denis en France, où la pinte est à-peu-près le double de celle de Paris, elle est nommée par quelques-uns pot. (D. J.)

Pot. Vendre du vin à pot, c’est le vendre en détail, mais sans pouvoir donner à manger à ceux à qui on le débite ; ce qui n’est permis qu’aux Cabaretiers, Taverniers, &c.

L’ordonnance des aydes de 1680 regle les droits dûs pour le vin vendu à pot : ces droits sont différens suivant les lieux. Voyez Vin.

Les bourgeois de Paris ont droit de vendre à pot le vin de leur cru, mais à la charge de n’y mêler aucun vin d’achat, à peine d’être déchus de leur privilege. Dictionnaire de Commerce.

Pot a feu dans l’Artillerie, est un pot de terre avec ses anses, dans lequel on renferme une grenade avec de la poudre fine, & qu’on jette à la main dans les défenses des breches.

Pot en tête, est une armure de fer à l’épreuve du fusil, dont les sapeurs se couvrent la tête.

Pot a feu. Les Artificiers donnent le nom de pot à feu à un gros cartouche rempli de plusieurs fusées, qui prennent feu toutes ensemble, & sortent ordinairement du cartouche ou pot à feu sans l’offenser. Ce pot à feu est percé par le milieu, où passe par ce trou de l’étoupille qui, étant allumée, porte le feu à la poudre pulvérisée qu’on a soin de mettre au fond du pot à feu, aussi-bien qu’à toutes les autres fusées qui sont dedans.

Lorsqu’il y a plusieurs pots à feu, on les couvre d’un papier simple, pour empêcher qu’ils ne jouent tous à-la-fois. On se contente de les couvrir d’une simple feuille de papier, afin que les fusées, en prenant feu, puissent sortir sans trouver de résistance. On fait aussi une autre espece de pot à feu, dont voici la construction.

Il faut prendre un morceau de bois tourné long d’un pié, & du diametre de trois pouces, rouler dessus du carton à l’ordinaire deux ou trois tours & le bien coller ; vous ôterez ce morceau de bois ; vous mettrez à sa place par un des bouts de ce cartouche un autre morceau de bois, qui s’appelle le pié du pot à feu, & qui est de même calibre ; vous l’y ferez entrer seulement d’un pouce, & vous l’y attacherez avec trois ou quatre petites broquettes pour le faire tenir.

Vous prendrez une lance à feu pleine, voyez Lance a feu, mais qui n’aura point de pié ; vous la mettrez au milieu du cartouche, & vous observerez qu’elle en sorte de trois ou quatre pouces ; vous la retirerez ; vous prendrez le morceau de bois ou moule sur lequel on a roulé le cartouche ; sur l’un des bouts de ce moule vous ajusterez une feuille de papier coupée en deux, & que vous passerez en croix pour en former comme une espece de calotte, au fond de laquelle vous mettrez une once de poudre, & deux onces de composition telle qu’elle vous restera de votre artifice. On place au milieu de ces trois onces de poudre la lance à feu dont nous venons de parler ; on ramasse autour du pié de cette lance toute cette matiere également, & on la serre avec les bouts du papier qu’on lie tout-autour de la lance avec de la ficelle ; & cela s’appelle le bouton avec sa lance.

On place cette lance & ce bouton dans le fond du pot, ensorte que la lance soit bien droite & bien au milieu, & l’on fait entrer tout-autour des serpenteaux que l’on fourre dans le poulvrin ; on les arrange proprement, & pour achever de les arrêter ensorte qu’ils ne branlent point, on prend du méchant papier que l’on range doucement tout-autour, on en prend ensuite un autre au milieu duquel on fait un trou pour passer la lance, & l’on en fait une coëffure sur le pot en la collant tout-autour.

Pot a feu. Les Artificiers appellent ainsi une espece de petit mortier de carton, qui jette des garnitures comme les pots des fusées volantes, mais un peu plus grosses, parce qu’ils sont plus gros que ceux des fusées ordinaires ; on en fait même d’assez gros pour pouvoir jetter des grenades d’artifice & des petits balons.

On fait de ces pots à feu de différentes grandeurs. La plus ordinaire est de 3, 4 à 5 pouces de diametre, & de 12 à 18 pouces de longueur. Comme ils doivent être fixes & fermes sur leurs piés, on les y attache le mieux qu’on peut, quoique par différens moyens.

Les uns leur font faire un pié de bois cylindrique du diametre du vuide intérieur du pot, dans lequel l’ayant introduit de la longueur d’un ou deux pouces, ils clouent le cartouche tout-autour sur ce pié avec des clous de broquette plantés près-à-près.

Les autres l’attachent à leur pié sans clous par un étranglement du bout du cartouche, qu’on fait entrer dans un cavet pratiqué autour dans le pié de bois, comme on voit par le profil des figures.

Cette maniere d’assembler le cartouche à son pié est préférable à la précédente, en ce qu’elle bouche plus exactement le passage de l’air entre le cartouche & son pié ; mais pour qu’il le fasse plus exactement, il faut l’étrangler ainsi sur son pié avant qu’il soit sec pour qu’il entre plus aisément dans le cavet. Il y a aussi plusieurs manieres d’attacher ce pié au lieu où il doit être fixe.

Les uns l’applatissent pour l’attacher sur une piece de bois avec deux clous.

Les autres l’arrêtent par une cheville fixe, qu’on fait entrer dans le pié percé.

Les autres enfin, par une cheville qui est de la même piece que le culot du pot.

Toutes ces manieres de faire les pots à feu à culot & pié de bois, supposent qu’ils sont de cette espece auxquels on donne le feu par le haut, quoiqu’il ne soit pas impossible de les percer ou d’y faire des rainures pour y introduire des porte-feux par-dessous.

Mais lorsqu’ils sont petits, comme d’environ trois pouces de diametre pour contenir sept lardons, à cause que ce nombre s’arrange le mieux dans un cylindre, on se dispense de faire des culots au pié de bois pour soutenir le pot à feu, & on leur donne feu par le fond.

On étrangle le bas du cartouche sur une cheville de bois de la grosseur du porte-feu qu’on doit y mettre ; & au lieu de former la gorge de l’étranglement en écuelle, on plie le bout le long de cette espece de cheville postiche, pour que l’étranglement étant plus long, donne plus de prise pour embrasser le porte-feu qu’on doit lui substituer, après avoir retiré la cheville qui n’a servi que pour lui faire une place plus réguliere, & un trou plus rond qu’il n’auroit été sans cette précaution.

On introduit dans ce trou le porte-feu qui est un petit cartouche de 2 à 3 lignes de diametre intérieur, dont la longueur doit excéder le bout de l’étranglement d’environ deux pouces, & pénétrer jusqu’au fond du cartouche.

Ce débordement est nécessaire pour l’introduire dans des trous d’une piece de bois percée en-travers dans toute son épaisseur, pour y planter & ranger à distances égales en symmétrie, plusieurs pots par le moyen de leur porte-feu qui tiennent lieu de chevilles. Leur distance est arbitraire, comme de 2 à 3 piés courans.

Le cartouche du pot étant assemblé sur son pié de quelque façon que ce soit, on le charge comme les balons, en commençant par mettre dans son fond une ou deux onces de relien ou de poudre grenée, mêlée de poussiere, pour former la chasse de la garniture, sur laquelle on met une rouelle de carton percée, ou, selon l’usage de quelques-uns, une plaque de coton en feuille, c’est-à-dire, applatie & trempée dans de la pâte de poudre qu’on fait ensuite sécher.

On prend ensuite un porte-feu comme une fusée de balon, ou à sa place une lance à feu ; & l’ayant placé au milieu, on arrange tout autour des serpenteaux, des saucissons, ou d’autres petits artifices dont on remplit le pot, en posant les gorges amorcées sur la chasse de poudre qui doit leur donner feu en même tems qu’elle les pousse au-dehors. On garnit aussi les intervalles vuides avec des petits tampons de papier, pour empêcher que les artifices ne balottent, & que le feu de la chasse étant plus enfermé fasse plus d’effet & les pousse plus loin.

Les serpenteaux dont on remplit les pots à feu sont un peu plus gros que ceux des pots à fusées volantes. On mêle quelquefois des étoiles avec ces serpenteaux, mais comme les pots à feu ne les jettent pas fort haut, elles ne produisent pas un grand effet, il vaut mieux les rassembler dans un cartouche en forme de petite bombe, qui les porte plus haut que lorsqu’elles sont dispersées. On met aussi quelquefois des balles luisantes dans ces pots, mais il faut qu’elles soient petites, parce que n’étant pas poussées fort haut, elles n’auroient pas le tems de se consumer avant de retomber à terre, auquel cas elles pourroient brûler les spectateurs.

Le pot étant rempli, on le coëffe d’un couvercle de carton percé dans le milieu d’un trou assez grand pour faire passer au-travers le porte-feu, ou la lance à feu qui doit en faire partir la garniture lorsqu’elle finit. On arrête ce couvercle à son cartouche & à celui de la lance à feu par des bandes de papier collé, qui empêchent le feu de s’y communiquer par les joints.

Pots à feu aquatiques. Les pots à feu qu’on destine pour brûler sur l’eau sont beaucoup plus susceptibles de variations, que ceux qui doivent être placés sur les théâtres d’artifices hors de l’eau. Comme ils doivent être cachés à fleur d’eau, il importe peu de quelle figure ils soient par-dehors ; ainsi leurs cartouches peuvent être cylindriques, ou en caisses oblongues ou quarrées, ou à pans, pourvû qu’elles soient bien jointes & enduites de matieres bitumineuses, ou couvertes de toile goudronnée pour les rendre impénétrables à l’eau. Les garnitures dont on charge les pots aquatiques sont des saucissons, des serpenteaux, ou des fougues. Voyez Saucisson, Serpenteau, Fougue.

Pots-à-feu aquatiques simples. On peut connoître parfaitement la construction de ce pot, en jettant les yeux sur sa coupe au profil, par lequel on voit que ce n’est autre chose qu’un cartouche de bois, de toile ou de carton rempli dans le fond d’une garniture de petits artifices, qu’un porte-feu, qui brûle pendant quelque tems, fait partir en croissant. Au-dessus de ce porte-feu est un demi-globe plein de matiere combustible ; l’effet de cet artifice est de produire premierement une assez grande flamme, à la fin de laquelle ce pot jette une quantité de feux de même ou de différentes especes, comme les pots-à-feu pour la terre.

On voit que la composition de la partie hémisphérique supérieure doit être séparée de la garniture de petits artifices par une cloison, ou rondelle de bois ou de carton bien collée, percée seulement au milieu pour y adapter le porte-feu.

On suppose à ce pot un contrepoids, pour le faire enfoncer & flotter à fleur d’eau, comme les autres artifices aquatiques.

Des pots-à-feu doubles & triples. Nous avons appellé simple le pot précédent, parce qu’il ne jette qu’une fois sa garniture de petits artifices : on peut en faire d’autres qui la jettent deux, trois, ou plusieurs fois, à peu près sur l’idée de la construction des trompes, & parce qu’en mettant plusieurs gobelets ou pots-à-feu égaux les uns sur les autres, comme aux trompes, l’artifice total deviendroit trop long pour être mis dans l’eau ; on fait des pots de diametres inégaux emboëtés les uns dans les autres, de maniere qu’il reste entre deux de chaque côté un intervalle de largeur suffisante pour y ranger des artifices, & un autre au défaut, pour y mettre la chasse de poudre qui doit pousser le petit hors du grand.

Quoique l’on se borne ici à un exemple de deux pots mis l’un dans l’autre, rien n’empêche qu’on n’en puisse faire un troisieme assez grand pour contenir ces deux, & une troisieme garniture de petits artifices entre deux dans le premier intervalle tout-autour.

Pot de-chambre, matula, vaisseau de garderobe pour le besoin d’uriner. Les Sybarites en faisoient porter avec eux dans les maisons où ils étoient invités à manger. On les plaçoit à côté d’eux, pour les dispenser de se lever de table. D’autres peuples prirent d’eux cet usage, & celui de se les jetter à la tête dans la chaleur de la débauche. On avertissoit le domestique de présenter le pot-de-chambre, en faisant claquer le doigt du milieu avec le pouce. Il y en avoit de corne, de terre, d’étain, d’or, d’argent. La matula étoit le pot-de-chambre des hommes, le scaphium le pot-de-chambre des femmes : celui-ci étoit appellé scaphium de sa forme oblongue & en gondole, d’où l’on voit que les pots-de-chambre à la bourdaloue sont très-anciens.

Pot-a-cire, (Blanchisserie.) les blanchisseurs de cire nomment ainsi une petite marmite de cuivre sans piés, avec une anse & une goulotte, dont ils se servent pour distribuer la cire liquide dans les éculons, avec lesquels ils remplissent les moules où se font les pains de cire blanche. (D. J.)

Pot-a-paitrir, (terme de Boulangers.) les Boulangers nomment ainsi un grand vase de cuivre avec une anse, mais sans col, dont l’ouverture est presque aussi large que le fond. Ils s’en servent, lorsqu’ils paîtrissent, à puiser l’eau chaude sans la chaudiere, soit pour rafraîchir le levain, soit pour le faire, soit pour paîtrir à forfait.

Pot-a-suif, (Chandelier.) on appelle ainsi dans la fabrique des chandelles moulées, un pot de fer blanc avec son anse & son goulot, dont les Chandeliers se servent pour remplir les moules d’étain qu’ils ont préparées & dressées sur la table à moules ; ce pot contient environ pinte de Paris.

Pot-a-colle & a couleur, ustensiles de Cartiers, ce sont des pots de terre dans lesquels ils mettent leur colle pour coller les feuilles & les couleurs pour colorer leurs cartes.

Pot, terme de Foulon, on nomme chez les Foulons les pots du moulin, certains vaisseaux de bois en forme d’auge, dans lesquels on foule les étoffes de laine ; on les appelle autrement piles. (D. J.)

Pot-a-colle, outil de Fourbisseur, c’est un pot de grès dans lequel les Fourbisseurs mettent de la colle de poisson dont ils se servent pour assujettir les bouts & viroles sur les fourreaux.

Pot, (Manuf. de glaces.) Dans les manufactures de glaces, il y a de deux sortes de pots, les uns qu’on appelle simplement pots, & les autres qu’on nomme cuvettes. Les premiers servent à fondre les matieres, & les autres à les porter jusqu’à la table à couler.

Pot-a-colle, outil de Gainiers, c’est une petite casserolle à queue, de cuivre rouge, montée sur trois piés de fer, qui sert aux gainiers pour mettre la colle forte d’Angleterre qu’ils employent, & pour la faire chauffer.

Pots, (Jardinage.) les pots & les vases dont on se sert dans les jardins y apportent une très-grande utilité, placés avec goût ils servent infiniment à leur décoration.

Leur structure est ordinairement de terre cuite & de couleur rougeâtre ; cependant il y en a de faïence & de fer fondu que l’on fait bronzer & dorer.

Leur utilité est d’y élever séparément plusieurs plantes délicates, de ne les exposer au soleil qu’autant de tems qu’elles en ont besoin, & de les transporter dans les tems de gelée & d’orages, en un mot, les abriter ; outre l’avantage d’avoir celui de toutes les expositions, & de pouvoir ralentir, en les retirant du soleil, l’agitation violente des sucs nourriciers pendant le jour, qui ne peut être remplacée par la succion qui se fait la nuit.

Les pots ont encore l’avantage, étant enfoncés en pleine terre, de servir à élever toutes sortes de fleurs, & par la facilité de les lever & de les transporter, de regarnir les vuides d’une plate-bande.

Leur défaut est, qu’étant pénétrés de tous côtés des rayons du soleil, les plantes en sont plus altérées, & demandent à être plus souvent arrosées ; l’air, outre cela, leur fait trop sentir ses variations, elles craignent l’inondation de l’arrosoir, outre qu’une plante qui est dans un pot, est privée des exhalaisons que le soleil attire de la terre & des vapeurs que les feux souterrains font monter pendant l’hiver ; ses racines étant plus en liberté, s’étendent davantage, & profitent des esprits nitreux & sulphureux qu’elles trouvent en leur chemin.

Avant de rien planter dans les pots, on met au fond un lit de platras : ce qui sert à faire écouler les eaux superflues, & à empêcher les racines de s’attacher au fond des pots.

Pot-a-brai, (Marine.) c’est un pot de fer, dans lequel on fait fondre le brai.

Pot-à-feu. Le pot-à-feu est une espece de pompe longue & creuse en-dedans. Il y en a qui pour faire des pots-à-feu, prennent une des plus grosses grenades chargées : ils la mettent dans un pot de terre rempli de poudre, & couvert d’une peau : au-dessus de cette peau sont des bouts de meche allumés & attachés en croix. On jette ce pot par le moyen d’une corde que l’on attache à son anse, & en se brisant, il ne manque point de prendre feu, de même que la grenade qui est enfermée en-dedans.

Pot de pompe, c’est la même chose que chopinette, mais pot se dit sur mer, & chopinette sur terre. Voyez Chopinette.

Pot, (Papeterie.) nom que l’on donne à une des petites sortes de papier, qui se fabrique dans plusieurs papeteries de France ; il sert aux faiseurs de cartes à jouer, pour mettre du côté de la figure. (D. J.)

Pot-pourri, en terme de Parfumeur, est une eau composée de plusieurs herbes odoriférantes & de plusieurs autres ingrédiens, dont on a exprimé l’odeur dans une quantité si parfaitement égale, qu’aucune ne l’emporte sur l’autre.

Pot, en terme de Parfumeur, est un vase à patte & à ventre, avec un petit collet qui se termine en s’ouvrant un peu pour recevoir la tête de la forme. Il faut que ces pots soient plombés, sans quoi le syrop passeroit à travers : la terre n’en est pas si fine que celle des formes, dont la grandeur fixe celle du pot ; chaque forme a le sien. Voyez Forme. Voyez Pl. du Parfumeur.

Pot, (Verrerie.) on appelle dans les verreries communes pots à cueillir, deux des six pots du fourneau à verre ; c’est dans ces deux pots seulement où l’on cueille, c’est-à-dire où l’on prend avec la felle, le verre liquide pour le souffler. (D. J.)

Pot, terme de Vernisseur. Les Vernisseurs se servent de petits pots, godets de terre & de faïence pour mettre leurs différentes couleurs : ils en ont de grands & de petits.

Pot, le, au Jeu de boule, se dit d’un trou fait tout près du but par les piés des joueurs. Quand une boule est dans le pot, elle est difficile à débuter, il n’y a guere que celles qui venant en mourant au but, passent devant elle, ou se placent à ses côtés, qui puissent la gagner.

Pots, pierre à, (Hist. nat.) en latin lapis ollaris, pierre ainsi nommée parce qu’on en forme des pots & des ustensiles de ménage. Voyez Ollaire (pierre.)