L’Encyclopédie/1re édition/PATINE

PATINE, s. f. (Arts.) Il n’y a point de mot françois pour exprimer cette belle & brillante couleur de vert-de-gris que le cuivre ne prend pas toujours ; l’agrément de cette couleur pour l’œil & la difficulté de la rencontrer (car tous les cuivres ne s’en chargent pas également), la rendent très-recommandable aux Italiens, qui la nomment patina, comme on ose ici le faire d’après eux, & par l’exemple de M. le comte de Caylus. « Il doit être permis, dit-il avec raison, d’adopter un mot étranger au moins dans la langue des arts ». Or l’Encyclopédie en est le dictionnaire. (D. J.)