L’Encyclopédie/1re édition/FAUSSE-COUPE

Fausse-coupe, s. f. (Coupe des pierres.) c’est la direction d’un joint de lit oblique à l’arc du ceintre, auquel il doit être perpendiculaire pour être en bonne coupe. Les joints CD, CD, (figure 13.) sont en bonne coupe, parce qu’ils sont perpendiculaires à la courbe, & les joints mn, mn, sont en fausse-coupe.

Lorsque la voûte est plate comme aux plates-bandes, ce doit être tout le contraire ; la bonne coupe doit être oblique à l’intrados, comme sont les joints mn, mn, (fig. 14.) au plat-fond AB, pour que les claveaux soient faits plus larges par le haut que par le bas ; car si les joints sont perpendiculaires à la platebande, les claveaux deviennent d’égale épaisseur & sont alors en fausse-coupe, & ne peuvent se soûtenir que par le moyen des barres de fer qu’on leur donne pour support, ou par une bonne coupe cachée sous la face à quelques pouces d’épaisseur, comme on en voit aux portes & aux fenêtres du vieux louvre à Paris, dont voici la construction. ABCD (fig. 15.) représente la face d’une plate-bande ; CD est l’intrados ; ABFE est l’extrados en perspective ; mn, mn, est la fausse-coupe apparente ; no, no, est la bonne coupe qui est enfoncée dans la plate-bande de la quantité mr de trois ou quatre pouces d’épaisseur, & occupe l’espace rst. La figure 2. représente la clé, & la figure 3. un des autres voussoirs, où l’on voit une partie concave nrst, propre à recevoir la partie convexe nrotv de la clé, & une partie convexe nrotv (figure 3.) propre à être reçue dans la cavité du voussoir prochain. (D)

Fausse-coupe, s. f. en terme d’Orfévre, est une maniere de vase détaché, orné de ciselure, où la coupe d’un calice paroît être emboîtée & retenue.