L’Encyclopédie/1re édition/CANNELLE

Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 2p. 599).
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CANNELLE, s. f. en terme d’Épinglier Aiguilletier, se dit d’une espece de couteau, dont la lame est dentelée comme une scie. Elle sert à faire une petite rainure sur un morceau de bois, dans laquelle on tient l’aiguille avec des tenailles pour l’y ébaucher. Voyez Ébaucher. Cette petite fente s’appelle aussi cannelle. Voyez Aiguille, & la Planche de l’Aiguilletier, fig. 2.

Cannelle, terme d’Aiguilletier ; c’est ainsi qu’on appelle une petite cannelure, qui se voit de chaque côté de la tête des aiguilles à coudre ou à tapisserie. On l’appelle aussi la railette de l’aiguille. V. Aiguille.

Cannelle, (Boutonier.) c’est un morceau de bois percé en rond par le milieu, qui se met dans le trou de la jatte, pour empêcher que l’ouvrage ne s’endommage en frottant contre ses bords assez mal polis. Il y a des cannelles qui ont leur trou quarré, pour recevoir des tresses quarrées. Voyez Tresse. Les unes & les autres sont terminées par un bourlet, qui surpassant le trou de la jatte, les empêche de tomber au-travers. Voyez Jatte.

Cannelle, terme de Tonnelier & de Marchands de vin, qui signifie un petit tuyau ou fontaine de cuivre, qu’on enfonce dans le trou d’un muid qu’on a mis en perce, afin d’en tirer le vin.