L’Antéchrist (Renan)/XI. Massacres en Syrie et en Égypte

Michel Lévy (p. 249-263).


CHAPITRE XI.


MASSACRES EN SYRIE ET EN ÉGYPTE.


Une sorte de mot d’ordre général, en effet, paraît à cette époque avoir couru l’Orient, provoquant partout de grands massacres de Juifs. L’incompatibilité de la vie juive et de la vie gréco-romaine s’accusait de plus en plus. L’une des deux races voulait exterminer l’autre ; entre elles, il semblait qu’il n’y eût pas de merci. Pour concevoir ces luttes, il faut avoir compris à quel point le judaïsme avait pénétré toute la partie orientale de l’empire romain. « Ils ont envahi toutes les cités, dit Strabon[1], et il n’est pas facile de citer un lieu du monde qui n’ait accueilli cette tribu, ou pour mieux dire qui ne soit occupé par elle[2]. L’Égypte, la Cyrénaïque, beaucoup d’autres pays ont adopté leurs mœurs, observant avec scrupule leurs préceptes et tirant grand profit de l’adoption qu’ils ont faite de leurs lois nationales. En Égypte, ils sont admis à habiter légalement, et une grande partie de la ville d’Alexandrie leur est assignée ; ils y ont leur ethnarque, qui administre leurs affaires, leur rend la justice, veille à l’exécution des contrats et des testaments, comme s’il était le président d’un État indépendant. » Ce voisinage de deux éléments aussi opposés que l’eau et le feu ne pouvait manquer d’amener les explosions les plus terribles.

Il ne faut pas soupçonner le gouvernement romain d’y avoir trempé ; les mêmes massacres eurent lieu chez les Parthes[3], dont la situation et les intérêts étaient tout autres que ceux de l’Occident. C’est une des gloires de Rome d’avoir fondé son empire sur la paix, sur l’extinction des guerres locales, et de n’avoir jamais pratiqué le détestable moyen de gouvernement, devenu l’un des secrets politiques de l’empire turc, qui consiste à exciter les unes contre les autres les diverses populations des pays mixtes. Quant au massacre pour motif religieux, jamais idée ne fut plus éloignée de l’esprit romain ; étranger à toute théologie, le Romain ne comprenait pas la secte, et n’admettait pas qu’on se divisât pour aussi peu de chose qu’une proposition spéculative. L’antipathie contre les Juifs était, d’ailleurs, dans le monde antique, un sentiment si général, qu’on n’avait nul besoin d’y pousser. Cette antipathie marque un des fossés de séparation qu’on ne comblera peut-être jamais dans l’espèce humaine. Elle tient à quelque chose de plus que la race ; c’est la haine des fonctions diverses de l’humanité, de l’homme de paix, content de ses joies intérieures, contre l’homme de guerre, — de l’homme de boutique et de comptoir contre le paysan et le noble. Ce ne peut être sans raison que ce pauvre Israël a passé sa vie de peuple à être massacré. Quand toutes les nations et tous les siècles vous ont persécuté, il faut bien qu’il y ait à cela quelque motif. Le juif, jusqu’à notre temps, s’insinuait partout en réclamant le droit commun ; mais en réalité le juif n’était pas dans le droit commun ; il gardait son statut particulier ; il voulait avoir les garanties de tous, et par-dessus le marché ses exceptions, ses lois à lui. Il voulait les avantages des nations, sans être une nation, sans participer aux charges des nations. Aucun peuple n’a jamais pu tolérer cela. Les nations sont des créations militaires, fondées et maintenues par l’épée ; elles sont l’œuvre de paysans et de soldats ; les juifs n’ont contribué en rien à les établir. Là est le grand malentendu impliqué dans les prétentions israélites. L’étranger toléré peut être utile à un pays, mais à condition que le pays ne se laisse pas envahir par lui. Il n’est pas juste de réclamer les droits de membre de la famille dans une maison qu’on n’a pas bâtie, comme le font ces oiseaux qui viennent s’installer dans un nid qui n’est pas le leur, ou comme ces crustacés qui prennent la coquille d’une autre espèce[4].

Le juif a rendu au monde tant de bons et tant de mauvais services, qu’on ne sera jamais juste pour lui. Nous lui devons trop, et en même temps nous voyons trop bien ses défauts, pour n’être pas impatientés de sa vue. Cet éternel Jérémie, cet « homme de douleurs », se plaignant toujours, présentant le dos aux coups avec une patience qui nous agace ; cette créature étrangère à tous nos instincts d’honneur, de fierté, de gloire, de délicatesse et d’art ; ce personnage si peu soldat, si peu chevaleresque, qui n’aime ni la Grèce, ni Rome, ni la Germanie, et à qui pourtant nous devons notre religion, si bien que le juif a le droit de dire au chrétien : « Tu es un juif de petit aloi ; » cet être a été posé comme le point de mire de la contradiction et de l’antipathie ; antipathie féconde qui a été l’une des conditions du progrès de l’humanité ! Au premier siècle de notre ère, il semble que le monde eût une conscience obscure de ce qui se passait. Il voyait son maître dans cet étranger gauche, susceptible, timide, sans noblesse extérieure, mais honnête, moral, appliqué, droit en affaires, doué des vertus modestes, non militaire, mais bon marchand, ouvrier souriant et rangé. Cette famille juive, illuminée d’espérance, cette synagogue où la vie en commun était pleine de charme, faisaient envie. Tant d’humilité, une acceptation si tranquille de la persécution et de l’avanie, une façon si résignée de se consoler de n’être pas du grand monde parce qu’on a une compensation dans sa famille et son Église, une douce gaieté comme celle qui de nos jours distingue en Orient le raïa et lui fait trouver son bonheur en son infériorité même, en ce petit monde où il est d’autant plus heureux qu’il souffre au dehors persécution et ignominie, — tout cela inspirait à l’aristocratique antiquité des accès de profonde mauvaise humeur, qui parfois aboutissaient à des brutalités odieuses.

L’orage commença de gronder à Césarée[5], presque au moment même où la révolution achevait de se rendre complètement maîtresse de Jérusalem. Césarée était la ville où la situation des juifs et des non-juifs (ceux-ci compris sous le nom général de Syriens) présentait le plus de difficultés[6]. Les juifs composaient, dans les villes mixtes de Syrie, la partie riche de la population ; mais cette richesse, comme nous l’avons dit, venait en partie d’une injustice, de l’exemption du service militaire. Les Grecs et les Syriens, chez qui se recrutaient les légions, étaient blessés de se voir primés par des gens exempts des charges de l’État et qui se faisaient un privilège de la tolérance qu’on avait pour eux[7]. C’étaient des rixes perpétuelles, des réclamations sans fin portées aux magistrats romains. Les Orientaux prennent d’ordinaire la religion comme un prétexte de taquineries ; les moins religieux des hommes le deviennent singulièrement dès qu’il s’agit de vexer leur voisin ; de nos jours, les fonctionnaires turcs sont assaillis de doléances de ce genre. Depuis l’an 60 environ, la bataille était sans trêve entre les deux moitiés de la population de Césarée. Néron trancha les questions pendantes contre les juifs[8] ; la haine ne fit que s’envenimer. De misérables espiègleries ou peut-être des inadvertances de la part des Syriens devenaient des crimes, des injures aux yeux des juifs. Les jeunes gens menaçaient, se battaient ; les hommes graves se plaignaient à l’autorité romaine, qui d’ordinaire faisait donner la bastonnade aux deux parties[9]. Gessius Florus y mettait plus d’humanité : il commençait par se faire payer des deux côtés, puis se moquait des demandeurs. Une synagogue qui avait un mur mitoyen, une cruche et quelques volailles tuées qu’on trouva à la porte de la synagogue et que les juifs voulurent faire passer pour les restes d’un sacrifice païen, étaient les grosses affaires de Césarée, au moment où Florus y rentra, furieux de l’insulte que lui avaient faite les gens de Jérusalem.

Quand on apprit, quelques mois après, que ces derniers avaient réussi à chasser complètement les Romains de leurs murs, l’émotion fut très-vive. La guerre était ouverte entre la nation juive et les Romains ; les Syriens en conclurent qu’ils pouvaient impunément massacrer les Juifs. En une heure, il y en eut vingt mille d’égorgés ; il n’en resta pas un seul dans Césarée ; Florus, en effet, ordonna de saisir et de conduire aux galères tous ceux qui avaient échappé par la fuite. Ce crime provoqua d’affreuses représailles[10]. Les Juifs se formèrent en bandes et se mirent de leur côté à massacrer les Syriens dans les villes de Philadelphie, d’Hésébon, de Gérase, de Pella, de Scythopolis ; ils ravagèrent la Décapole et la Gaulonitide, mirent le feu à Sébaste et à Ascalon, ruinèrent Anthédon et Gaza. Ils brûlaient les villages, tuaient tout ce qui n’était pas Juif. Les Syriens de leur côté tuaient tous les Juifs qu’ils rencontraient. La Syrie méridionale était un champ de carnage ; chaque ville était divisée en deux armées, qui se faisaient une guerre sans merci ; les nuits se passaient dans la terreur. Il y eut des épisodes atroces. À Scythopolis, les Juifs combattirent avec les habitants païens contre leurs coreligionnaires envahisseurs ; ce qui ne les empêcha pas d’être ensuite massacrés par les Scythopolitains.

Les boucheries de Juifs reprirent avec une nouvelle violence à Ascalon, à Acre, à Tyr, à Hippos, à Gadare. On emprisonnait ceux qu’on ne tuait pas. Les scènes d’enragés qui se passaient à Jérusalem faisaient voir en tout Juif une sorte de fou dangereux dont il fallait prévenir les actes de fureur.

L’épidémie de massacres s’étendit jusqu’à l’Égypte. La haine des Juifs et des Grecs était là portée à son comble. Alexandrie était à moitié une ville juive ; les Juifs y formaient une vraie république autonome[11]. L’Égypte avait justement depuis quelques mois pour préfet un juif, Tibère Alexandre[12], mais un juif apostat, peu disposé à être indulgent pour le fanatisme de ses coreligionnaires. La sédition éclata à propos d’une réunion dans l’amphithéâtre. Les premières injures vinrent, à ce qu’il paraît, des Grecs. Les Juifs y répondirent d’une atroce manière. S’armant de torches, ils menacèrent de brûler dans l’amphithéâtre[13] les Grecs jusqu’au dernier. Tibère Alexandre essaya en vain de les calmer. Il fallut faire venir les légions ; les Juifs résistèrent ; le carnage fut effroyable. Le quartier juif d’Alexandrie qu’on appelait le Delta fut à la lettre encombré de cadavres ; on porta le nombre des morts à cinquante mille.

Ces horreurs durèrent environ un mois. Au nord, elles s’arrêtèrent à la hauteur de Tyr ; car au delà les juiveries n’étaient pas assez considérables pour faire ombrage aux populations indigènes. La cause du mal, en effet, était plus sociale que religieuse. Dans toute ville ou le judaïsme arrivait à dominer, la vie devenait impossible aux païens. On comprend que le succès obtenu par la révolution juive durant l’été de 66 ait causé à toutes les villes mixtes qui avoisinaient la Palestine et la Galilée un moment de terreur. Nous avons insisté plusieurs fois sur ce caractère singulier qui fait que le peuple juif renferme en son sein les extrêmes et, si on ose le dire, le combat du bien et du mal. Rien n’égale en fait de méchanceté la méchanceté juive ; et pourtant le judaïsme a su tirer de son sein l’idéal de la bonté, du sacrifice, de l’amour. Les meilleurs des hommes ont été des juifs ; les plus malicieux des hommes ont aussi été des juifs. Race étrange, vraiment marquée du sceau de Dieu, qui a su produire parallèlement et comme deux bourgeons d’une même tige l’Église naissante et le fanatisme féroce des révolutionnaires de Jérusalem, Jésus et Jean de Gischala, les apôtres et les zélotes sicaires, l’Évangile et le Talmud ! Faut-il s’étonner si cette gestation mystérieuse fut accompagnée de déchirements, de délire, et d’une fièvre comme on n’en vit jamais ?

Les chrétiens furent sans doute impliqués en plus d’un endroit dans les massacres de septembre 66. Il est probable cependant que la douceur de ces bons sectaires et leur caractère inoffensif les préservèrent souvent. La plupart des chrétiens des villes syriennes étaient ce qu’on appelait des « judaïsants[14] », c’est-à-dire des gens du pays convertis, non des Juifs de race. On les regardait avec défiance ; mais on n’osait les tuer ; on les considérait comme des espèces de métis, étrangers à leur patrie[15]. Quant à eux, en traversant ces mois terribles, ils avaient l’œil au ciel, croyant voir dans chaque épisode de l’effroyable orage les signes du temps fixé pour la catastrophe : « Prenez comparaison du figuier : quand ses pousses deviennent tendres et que ses feuilles naissent, vous en concluez que l’été est proche ; de même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez qu’Il est proche, qu’Il est à la porte[16] ! »

L’autorité romaine se préparait cependant à rentrer par la force dans la ville qu’elle avait imprudemment abandonnée. Le légat impérial de Syrie, Cestius Gallus, marchait d’Antioche vers le sud avec une armée considérable. Agrippa se joignit à lui comme guide de l’expédition ; les villes lui fournirent des troupes auxiliaires, chez lesquelles une haine invétérée contre les Juifs suppléait à ce qui manquait en fait d’éducation militaire. Cestius réduisit sans beaucoup de peine la Galilée et la côte ; le 24 octobre, il arriva à Gabaon[17], à dix kilomètres de Jérusalem.

Avec une hardiesse surprenante, les insurgés allèrent l’attaquer dans cette position, et lui firent subir un échec. Un tel fait serait inconcevable, si on se représentait l’armée hiérosolymite comme un ramas de dévots, de mendiants fanatiques et de brigands ; elle possédait des éléments plus solides et vraiment militaires : les deux princes de la famille royale d’Adiabène, Monobaze et Cénédée ; un Silas de Babylone, lieutenant d’Agrippa II, qui s’était mis dans le parti national ; Niger de Pérée, militaire exercé ; Simon, fils de Gioras, qui commençait dès lors sa carrière de violence et d’héroïsme. Agrippa crut l’occasion favorable pour parlementer. Deux de ses émissaires vinrent promettre aux Hiérosolymites un plein pardon s’ils voulaient se soumettre. Une grande partie de la population désirait qu’on acceptât ; mais les exaltés tuèrent les parlementaires. Quelques personnes qui s’indignaient d’une pareille félonie furent maltraitées. Cette division donna à Cestius un moment d’avantage. Il quitta Gabaon et vint camper à l’endroit nommé Sapha ou Scopus, poste important situé au nord de Jérusalem, à une petite heure, et d’où l’on apercevait la ville et le temple. Il y resta trois jours, attendant le résultat des intelligences qu’il avait dans la place. Le quatrième jour (30 octobre), il rangea son armée et marcha en avant. Le parti de la résistance abandonna toute la ville neuve[18], et se replia dans la ville intérieure (haute et basse) et dans le temple. Cestius entra sans obstacle, occupa la ville neuve, le quartier de Bézétha, le Marché aux bois, où il mit le feu, aborda la ville haute et disposa ses lignes devant le palais des Asmonéens.

Josèphe prétend que, si Cestius Gallus avait voulu à l’heure même donner l’assaut, la guerre était finie. L’historien juif explique l’inaction du général romain par des intrigues dont le principal mobile aurait été l’argent de Florus. Il paraît que l’on put voir sur la muraille des membres du parti aristocratique, conduits par un des Hanans, qui appelaient Cestius et offraient de lui ouvrir les portes. Sans doute le légat craignait quelque embûche. Pendant cinq jours, il essaya vainement de forcer le mur. Le sixième jour (5 novembre), il attaqua enfin l’enceinte du temple par le nord. Le combat fut terrible sous les portiques ; le découragement s’emparait des révoltés ; le parti de la paix se disposait à accueillir Cestius, quand celui-ci tout à coup fit sonner la retraite. Si le récit de Josèphe est vrai, la conduite de Cestius est inexplicable. Peut-être Josèphe, pour le besoin de sa thèse[19], exagère-t-il les avantages que Cestius remporta d’abord sur les Juifs, et diminue-t-il la force réelle de la résistance. Ce qu’il y a de sûr, c’est que Cestius regagna son camp du Scopus et partit le lendemain pour Gabaon, harcelé par les Juifs. Deux jours après (8 novembre), il décampa, toujours poursuivi jusqu’à la descente de Bethoron[20], abandonna tout son bagage et se sauva non sans peine à Antipatris[21].

L’incapacité que Cestius montra dans cette campagne est vraiment surprenante. Il faut que le mauvais gouvernement de Néron eût bien abaissé tous les services de l’État pour que de tels événements aient été possibles. Cestius, du reste, survécut peu à sa défaite ; plusieurs attribuèrent sa mort au chagrin[22]. On ne sait ce que devint Florus.

  1. Cité par Jos., Ant., XIV, vii, 2.
  2. Μηδ’ ἐπικρατεῖται ὑπ’ αὐτοῦ.
  3. Jos., Ant., XVIII, ix.
  4. Certains docteurs avouent naïvement que le devoir d’Israël est d’observer la Loi, et qu’alors Dieu fait travailler le reste du monde pour lui. Talm. de Bab., Berakoth, 35 b.
  5. Josèphe, B. J., II, xviii, 1-8 ; Vita, 6.
  6. Comp. Ialkout, I, 110 : Midrasch Eka, i, 5 ; iv, 21 ; Talm. de Bab., Megilla, 6 a.
  7. Jos., Ant., XX, viii, 7 ; B. J., II, xiii, 7.
  8. Jos., Ant., XX, viii, 7-9 ; B. J., II, xiii, 7.
  9. Jos., Ant., XX, viii, 7 ; B. J., II, xiii, 7.
  10. Jos., B. J., II, xviii, 1 et suiv. ; Vita, 6, 65.
  11. Strabon, cité par Josèphe, Ant. jud., XIV, vii, 2.
  12. Mém. de l’Acad. des inscr. et belles-lettres, t. XXVI, 1re part., p. 296 et suiv.
  13. Les amphithéâtres à cette époque étaient en bois. V. ci-dessus, p. 164, note 1.
  14. Jos., B. J., II, xviii, 2.
  15. Cette phrase importante paraît un peu altérée dans Josèphe : τοὺς ἰουδαΐζοντας εἶχον ἐν ὑποψίᾳ, καὶ τὸ παρ’ἑκάστοις ἀμφίϐολον οὔτε ἀνελεῖν τις προχείρως ὑπέμενε καὶ μεμιγμένον ὡς βεϐαίως ἀλλόφυλον ἐφοϐεῖτο.
  16. Matth., xxiv, 32-33.
  17. Aujourd’hui El-Djib.
  18. La partie réunie à l’ancienne ville par le mur d’Agrippa, le quartier chrétien actuel. L’enceinte de Jérusalem, à la date des événements dont il s’agit ici, ne différait de l’enceinte actuelle que vers le sud. Même de ce côté, l’écart n’était pas très-considérable.
  19. Il faut se rappeler que le système de Josèphe consiste à charger Florus et à faire tomber sur lui la responsabilité des excès de la révolution, en le montrant comme celui qui à l’origine empêcha la répression et rendit inutiles les efforts du parti de la paix.
  20. Voir Guérin, Descr. de la Pal., Judée, I, p. 338 et suiv., 346 et suiv.
  21. Jos., B. J., II, xviii, 9-xix ; Vita, 5-7 (où Γέσσιος est probablement pour Κέστιος) ; Tacite, Hist., V, 10 ; Suétone, Vesp., 4.
  22. Tacite, Hist., V, 10.