Le Supplément (p. 13-26).

II


Par-dessus la haie du jardin, Marc aperçut son père. La pipe à la bouche, coiffé d’un panama, vêtu d’un tricot et d’un pantalon de toile, chaussé de sabots, M. Hélienne émondait ses arbustes à l’aide d’un sécateur.

Le jeune homme s’attarda quelques minutes à le considérer. Il l’enviait. Cette besogne lui semblait saine. Les mauvaises pensées ne prévalent pas contre la satisfaction du labeur accompli et l’orgueil des courbatures fécondes. Il s’applaudit de sa fuite hors de la ville corruptrice où l’idée monstrueuse avait germé. Une existence paisible le sauverait de la tentation.

Il ouvrit la petite porte en bois. Une sonnette retentit. Marc s’avança.

— Bonjour, père.

Le vieux leva la tête, parut hésiter un moment et prononça sans surprise ni humeur :

— Ah ! c’est toi, mon garçon.

Ils ne s’étaient pas vus depuis dix ans.

M. Hélienne, bijoutier à Paris, se trouvant, par la mort de sa femme, seul responsable de leur fils, le traita d’après ce double principe : il ne faut pas trop manifester aux enfants la tendresse qu’on leur porte, mais on se doit de pourvoir à leur éducation.

En conséquence, à l’âge de sept ans, le jeune Marc fut jeté dans un collège de province. De Dieppe à Paris les voyages sont chers, ce qui permit à M. Hélienne de ne payer ce luxe à son fils qu’en l’honneur des grandes vacances.

L’enfant d’ailleurs y tenait peu. À la maison, on le forçait à huit heures de travail que ne compensaient ni liberté ni récréation. Son père le réveillait lui-même, dès l’aurore, en lui arrachant d’un coup ses couvertures et ses draps, sensation affreuse que ne devait jamais oublier Marc, non plus que la joie maligne du bonhomme devant ce corps transi et l’effarement de ce réveil. Puis M. Hélienne lui offrait la solitude et l’obscurité d’un réduit, le munissait de plumes, de papier et d’encre et s’écriait :

— Va, mon gaillard, pioche.

C’était un de ses mots. Il l’accompagnait d’un mouvement de corps résolu, comme s’il enfonçait une pioche jusqu’aux entrailles de la terre.

Le petit piochait. Quoi ? Cela n’importait point. Il suffisait qu’il remplît un certain nombre de pages. Et il les remplissait bravement, au moyen de quelque phrase indéfiniment répétée.

Les repas variaient son supplice. Pour mieux masquer une affection qu’il n’éprouvait nullement, le bijoutier bourrait son fils de réprimandes. Il le grondait à tout propos, qu’il fît bien ou mal, qu’il s’insurgeât contre les règles prescrites ou qu’il s’y soumît. À la fin, le malheureux acquit une telle subtilité et usa d’une telle astuce qu’il devint inattaquable. M. Hélienne ne désarma pas. L’éducation des enfants exige qu’où les morigène. Marc ne méritant rien, il prit l’habitude de le terrasser avec les méfaits de ses camarades. D’un ton acerbe, il s’exclamait :

— Sais-tu ce que c’est que Charles, le fils de notre voisin ? une simple canaille ! Il vole les fruits dans les compotiers. Voilà ce que c’est que ton ami Charles.

Marc baissait la tête, tout honteux. Les vols commis par l’infâme Charles le bourrelaient de remords. Le lendemain, on lui reprochait l’hypocrisie du jeune Philippe, le surlendemain le libertinage du jeune Paul. L’infortuné n’osait plus se montrer en compagnie de ces galopins. À la moindre incartade de leur part, il tremblait, prévoyant la colère paternelle.

Le bijoutier, du reste, ne craignait pas de se déjuger. Au besoin, il recommandait l’exemple de cette canaille de Charles.

— Oh ! si j’avais un fils comme lui ! Quel modèle d’affection et de gentillesse ! enfin, tout le monde n’a pas la même chance.

Marc secouait ses anciens remords, imitait le bon Charles, mais prenait peu à peu en piètre estime l’opinion de son père.

La dureté de M. Hélienne provenait principalement de son avarice. Il s’épouvantait à l’idée qu’un jour Marc pût lui coûter de l’argent et l’obliger au paiement de quelque grosse dette. Aussi fulminait-il contre la prodigalité des fils.

— Tu connais l’exploit de ton ami Antoine, n’est-ce pas ? En trois mois il a fait chez un pâtissier une note de quarante francs. Eh bien, je serais son père, moi, que je le démolirais à coups de poings, tu entends, à coups de poings.

Et sous le nez de l’enfant terrifié, il promenait sa main menaçante.

Les angoisses de M. Hélienne augmentèrent avec l’âge de Marc. L’heure de la liberté approchait, c’est-à-dire l’émancipation qui permet de se ruiner pour les filles et de souscrire des billets. Les dernières années de collège, il fut inflexible. Marc se souvenait toujours d’un soir de sa seizième année où son père arriva d’un pas furieux. Durant le dîner, nulle parole. Seulement, entre chaque bouchée, M. Hélienne le foudroyait du regard. Inquiet, Marc examinait sa conscience et recherchait l’emploi de sa journée. Au dessert, il choisit parmi les quatre mendiants celui auquel il avait droit et tenta de s’esquiver sans bruit.

Mais M. Hélienne se leva, marcha vers lui, les sourcils froncés, les yeux implacables, le fit reculer jusqu’au mur et, d’une voix contenue, grinça.

— Victor Ledoux a mis son père sur la paille !

Il y eut un grand silence solennel. Tous deux, visage contre visage, commentaient, chacun selon son point de vue, l’horrible catastrophe. Le vieux frémissait d’indignation. Le jeune s’efforçait en vain de se rappeler ce Victor Ledoux, dont il entendait le nom pour la première fois. Puis M. Hélienne répéta :

— Retiens bien ceci : Victor Ledoux a mis son père sur la paille.

Jamais Marc n’en sut plus long au sujet de ce vaurien.

Telles furent les relations du bijoutier avec son fils. Il atteignit le but poursuivi. Marc ne put vraiment pas se douter qu’on le chérissait. Il crut plutôt à de l’aversion.

Ses études terminées, il accourut à Paris. Là, son père lui tint ce langage :

— Mon garçon, voilà quarante ans que je pioche. Résultat : la gêne, presque la pauvreté. Les derniers inventaires ont été désastreux ; j’en ai assez, mon fonds est vendu, je me retire à la campagne. Veux-tu vivre auprès de moi ? Je te dois le coucher et les vivres, je te les offre. Oui ou non ?

— Non.

— Je m’y attendais. Eh bien ! voilà cinq cents francs. Débrouille-toi. Seulement, je te préviens, tu n’auras plus un sou de moi, pas un. Embrassons-nous, et bonne chance.

Il partit et tint parole. Trois fois Marc implora son secours. Ses lettres demeuraient sans réponse. Et, après dix ans d’éloignement, ils se retrouvaient l’un en face de l’autre.

Leur première impression, confuse chez le père, distincte chez le fils, fut qu’ils ne se connaissaient pas plus que deux étrangers se croisant sur une route. Nul souvenir commun de joie ou d’épreuve ne vibra. À peine eurent-ils la curiosité de se convaincre, par un rapide examen, de leur mutuelle décadence. Le dos voûté du père et sa mise sordide frappèrent le fils. M. Hélienne, lui, ricana :

— Ça ne t’a pas profité, le pavé de la capitale.

Le jeune homme rougit. Le vieux, machinalement, se mit à couper ses ongles avec son sécateur. Et, affectant, un air distrait, il articula.

— Que veux-tu de moi ?

Marc était si désolé qu’il se fit suppliant :

— Je n’exige rien. La lutte ne m’a pas réussi, je suis vaincu, je te demande asile.

M. Hélienne le scruta d’un air soupçonneux. Puis, sans répondre directement, il lui montra d’un geste circulaire le jardin et la maison :

— Cela n’est pas grand, hein ? Quelques centaines de mètres où je cultive mes choux et une masure où j’ai du mal à me préserver du vent et de la pluie.

Ils entrèrent. Du doigt, le bonhomme désignait les plafonds lézardés, les murs moisis, le délabrement et la poussière des meubles. Enfin, ouvrant une mansarde, il dit :

— Ta chambre serait ici, les légumes du jardin seraient le fond de ta nourriture. Pour tout domestique, j’ai une bonne femme du pays qui fait la cuisine. Je n’ai pas voulu te prendre en traître. Cela te va-t-il ?

Résolument Marc déclara :

— Je ne désire rien d’autre.

Le lendemain, il ouvrit sa croisée de bonne heure. Paisiblement pénétra l’air frais et vif d’une matinée d’août. Il s’en baigna la gorge et les poumons. Et ce fut d’une telle saveur qu’il eut hâte de se mouvoir dans cette pureté.

Se penchant, il s’orienta d’abord. Quelques chaumières entouraient la maison, formant avec elles le hameau de Saint-Martin-du-Bec. Le long du jardin passait la grand’route. En face, très proches, ondulaient les collines. À leur pied, une brume blanche flottait mobile, irrégulière.

Puérilement, en citadin qu’intriguent les spectacles nouveaux de la nature, il souhaita de toucher et de fendre ces flots de ouate houleuse. Il mit des vêtements, des bottes et sortit.

Dehors, il s’émerveilla. Le lac de vapeur avait disparu. À peine de suprêmes flocons d’écume se déchiraient aux buissons des collines. Et au fond de la vallée, c’était un épanouissement luxuriant de verdure, une débauche d’herbes puissantes, et parmi les joncs et les feuilles, la coulée mystérieuse d’une petite rivière, le Bec.

Il y descendit. Devant l’eau, sur le sol trempé de rosée, il s’agenouilla, et, à pleines mains, lava ses tempes et ses yeux. Puis, sans s’éponger, il suivit le cours de la source. Mais au bord du ciel pâle, le soleil montait, et les gouttes se séchèrent qui mouillaient son visage.

Il marchait gaiement, les membres souples, les sens à l’affût. Oh ! la vie formidable de cette terre humide, la vie féconde qui jaillit en senteurs grasses, en couleurs franches, en floraisons exubérantes ! Seul être vivant qui errât dans le silence et la solitude de la vallée, il s’imaginait que toute cette vie se mêlait à sa propre vie et la doublait et l’amplifiait, et que sa jeunesse s’éternisait au contact de cette jeunesse éternelle.

Trop forte, son exaltation aboutit à de la griserie. Ses nerfs, ébranlés par des crises trop diverses, se détendirent. Il s’assit sous un arbre, et au milieu de sanglots un cri d’espoir lui échappa :

— Je suis sauvé ! Je suis sauvé !

Il avait eu si peur ! De si près, là-bas, il avait contemplé le gouffre, de si près que ses yeux s’habituaient au vertige des abîmes. Il se rappela les derniers mois, où, l’idée, violatrice de son cerveau, il l’accueillait peu à peu en compagne, en hôtesse, en amie, comme une idée toute simple, presque banale. Il s’accoutumait à elle, et la perfide, parmi les distractions ou les soucis de sa pensée, brusquement jetait un nom, toujours un nom de riche.

Il frissonna, comme au récit d’un péril que l’on a frôlé à son insu. Revenant sur ses pas, il se fit un serment. Jamais il n’irait plus loin que cet arbre. Jamais il ne remonterait cette rivière au delà de sa source. Entre ces deux limites, il se confinerait jusqu’à ce que son âme trouvât le calme et l’oubli. Au dedans, c’était le salut : au dehors, la tentation.

Le jour même, commença l’œuvre d’apaisement. L’effort manuel serait un auxiliaire utile. Il demanda :

— Père, puis-je te servir à quelque chose ? J’ai des muscles, tu sais… une pelle, une pioche, et j’abattrais de la bonne besogne.

— Mes bras me suffisent, répondit M. Hélienne.

Marc ne se découragea pas. Travaille qui veut. Il déblaya la rivière en face de la maison, ménageant une ouverture au travers de l’oseraie pour mieux voir de sa fenêtre couler l’eau limpide et joyeuse. Des bois voisins, en prévision du froid, il rapportait le soir des fagots et des fougères.

Surtout il se promenait. Il explora l’autre borne de son domaine. Un château l’occupait, château Louis xiii en briques et pierres grises, avec tourelles carrées et grand toit de tuiles. Marc s’enthousiasma de sa grâce et de sa délicatesse. De toutes parts l’eau l’entourait. Par devant, sur le large fossé, s’étalait, en forme de donjon, une belle porte Renaissance, emmaillotée de lierre, sauf au fronton que décoraient d’énormes armoiries, d’une vétusté glorieuse.

L’absence des maîtres lui permit de visiter le parc, derrière le château. Une pelouse s’élevait au flanc de la colline. Il s’y coucha. En bas le vieil étang, jonché de nénuphars, ceignait de sa moire immobile le pied moisi des vieilles murailles. Des nuages pesaient au-dessus du toit. Et le jeune homme, en minutes oublieuses, ressuscitait les époques abolies des seigneurs et des châtelaines, et, l’œil pris par le miroir glauque du lac, s’aventurait plus profondément jusqu’au seuil des temps, aux périodes brumeuses où dans l’haleine chaude des marais, dans le croupissement des boues, la vie naissait de la mort des eaux.

Dès lors ce fut son pèlerinage favori, tant le charme du lieu l’enveloppait. Il y assistait au réveil progressif de son intelligence que sollicitaient l’étude des architectures et le mystère des humanités qui s’élaborent.

Il s’endormit durant un mois en cette béatitude, sorte de réaction, comme il le comprit plus tard, répit bienfaisant que lui valaient l’extrême courbature de tout son être et son adresse à fuir certaines idées. Mais les maîtres revinrent et, eux présents, on interdisait l’entrée du parc. Il s’en irrita. Où retrouverait-il les rêveries substantielles que lui inspiraient le château séculaire et la légende des eaux défuntes ? À la recherche d’un site équivalent, il vagua d’un bout à l’autre de son domaine, se plaignit de son exiguïté et rentra, maussade, inquiet.

Ce mécontentement persista. Des choses le fortifiaient, la rencontre fréquente des châtelains, le passage d’étrangers, baigneurs du Havre ou d’Étretat traversant en cavalcades la vallée du Bec. Il refusait de s’avouer le rapport qui reliait la vue de ces oisifs et la réapparition chez lui de pensées équivoques. Mais ces pensées, il ne les pouvait nier. Sans haine contre les autres, plus riches et mieux armés, il s’insurgeait contre son existence étroite, âpre, sombre, mesquine.

Tout l’y importunait, ses bottes grossières, son pantalon effiloqué, la dureté du pain, la minceur des matelas, le manque de rideaux, de bougies, de linge. Serait-il donc toujours loqueteux et misérable ? Une nuit d’insomnie, il s’écria :

— Pourtant ce n’est pas la fin. Je ne puis moisir jusqu’à ma mort dans cette prison.

Ce mot, en lui rappelant l’horrible soirée de Paris, rattacha l’heure actuelle à l’heure passée et le contraignit à reprendre le cours de sa méditation. Les idées que l’on renfonce en soi remontent malgré tout à la surface, percent la couche des idées secondaires accumulées à loisir, et se résolvent en phrases nettes.

Ainsi se dégagea le sens de son évolution durant ces dernières semaines. Ses besoins physiques étaient satisfaits, ce qui instantanément avait ranimé ses facultés assoupies. Mais qu’il eût du pain et des vêtements ne constituait pas la totalité de ses droits d’homme. Il y a en ce monde des objets de luxe, des étoffes de choix, des inventions commodes, des raffinements, des privilèges. Or à ces différents biens correspondaient en lui des instincts aussi violents que ceux de conservation. Et ces instincts réclamaient leur assouvissement.

Le problème de la vie lui semblait très simple. Le but de l’homme est le bonheur. Le chercher est un devoir, l’atteindre, sous quelque forme qu’il se présente, un droit. L’ignorance des obstacles qui vous en séparent provoque l’incertitude de la poursuite et l’impossibilité de réussir. Mais lui, savait. Pourquoi n’était-il pas heureux ?

L’épouvante du soir sinistre l’assaillit. La même interrogation se dressait. Lâchement il se déroba. Plusieurs jours, il subit le cauchemar d’un cerveau en fuite, indéfiniment en fuite devant un monstre invisible, mais proche, avide, harcelant.

Il se réfugia près de son père. Quelle que fût leur antipathie, le vieux représentait l’asile et la sauvegarde. Il se croyait à l’abri derrière ce rempart. Il s’y blottit. Et tel était son effroi, qu’il se jura d’attendre l’issue de la crise, entre les murs protecteurs de la maison paternelle.

Or, un matin, Marc, en descendant, trouva la porte de son père entr’ouverte. Il s’en étonna, le sachant dehors, et M. Hélienne ayant l’habitude de fermer à clef. Bien plus, personne ne pénétrait dans cette chambre et lui-même n’en avait jamais franchi le seuil. Par quelle étourderie le vieillard s’était-il départi de son inexplicable précaution ?

Il poussa la porte. Rien de spécial ne le frappa. Une cretonne à grosses fleurs drapait le lit, les chaises et les fenêtres. Des chaises et un secrétaire composaient l’ameublement. Il se dit :

— C’est là que vit le bonhomme, c’est là qu’il s’enferme, voilà l’atmosphère où il respire.

Pour la première fois il s’aperçut combien le vieux lui était inconnu. Il ignorait son passé, ses goûts, ses idées, ses espoirs.

— Pourtant c’est mon père. Quelle sorte d’affection a-t-il eue à mon égard ? Si je lui suis indifférent, il aime d’autres personnes, ou des choses quelconques. Lesquelles ? À quoi pense-t-il ? À quoi s’intéresse-t-il ?

Par curiosité, il fit le tour de la pièce. Sur la table de nuit, une pile s’élevait de petits paquets pharmaceutiques avec cette mention : poudre laxative. Le vieux se soignait donc ?

Mais un livre de comptes attira son regard. Quels comptes pouvait avoir le bonhomme ? Il feuilleta. D’abord, il ne comprit pas, ne voulut pas comprendre.

Non, c’était impossible. Cependant les preuves s’étalaient sous ses yeux.

mm20 juillet, reçu de Noël Lambert, cultivateur au Paulu 
6,634 francs
mmde Victor Poulain, cultivateur au Trait 
6,580 fr

etc…

Et au bas de la page, en addition, Marc lut :

mmTotal des sommes touchées pour mes fermages du troisième trimestre 
6,275 fr

Une sueur l’inondait. Son père riche ! son père à lui, l’indigent, son père, possesseur de fermes et de champs, et de vergers, et de titres sans doute…

Il courut à la fenêtre. Au bout du jardin le vieillard soignait ses légumes.

Et soudain Marc chancela et se cacha la figure de ses mains convulsives.

Il avait vu, il avait vu, en une hallucination foudroyante, le vieux courbé sur sa bêche et par derrière, lui, le fils, s’approchant et le frappant à coups de couteau…

Et sous ses paupières closes, le sang ruisselait, tout rouge.