Les Névroses (Rollinat)/L’Épitaphe

Les Ténèbres
Les NévrosesFasquelle. (p. 387).


L’ÉPITAPHE


Quand on aura fermé ma bière
Comme ma bouche et ma paupière,
Que l’on inscrive sur ma pierre :
― « Ci-gît le roi du mauvais sort.
« Ce fou dont le cadavre dort
« L’affreux sommeil de la matière,
« Frémit pendant sa vie entière
« Et ne songea qu’au cimetière.
« Jour et nuit, par toute la terre,
« Il traîna son cœur solitaire
« Dans l’épouvante et le mystère,
« Dans l’angoisse et le remords.
« Vive la mort ! Vive la mort ! »