Journal (Eugène Delacroix)/7 février 1855

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 3p. 9).

7 février. — Soupe chez la fameuse comtesse de Païva. Ce luxe effrayant me déplaît ; on ne rapporte aucun souvenir de semblables soirées : on est plus lourd le lendemain, voilà tout.

Depuis moins de quinze jours, j’ai travaillé énormément : je suis occupé maintenant de Foscari[1]. J’avais auparavant donné aux Lions[2] une tournure que je crois enfin la bonne, et je n’ai plus qu’à terminer en changeant le moins possible.

  1. C’est la fameuse toile des Deux Foscari, que les admirateurs du maître ont pu voir pour la dernière fois à l’exposition de ses œuvres au palais des Beaux-Arts en 1885, car elle ne figurait pas à l’Exposition universelle de 1889. Elle appartient actuellement au duc d’Aumale et constitue l’un des plus précieux joyaux de sa galerie. (Voir Catalogue Robaut, nos 1272 et 1273.)
  2. Voir Catalogue Robaut, no 1278.