Journal (Eugène Delacroix)/6 mars 1824

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 1p. 70).

Samedi 6 mars. — J’ai passé la journée à mon atelier. — Mauvaise besogne. — Dîné avec Fielding et Soulier chez Tautin.

— Pensé à faire des compositions sur Jane Shore et le théâtre d’Otway[1].

— Rencontré, chez Tautin, Fedel et autres camarades qui s’en allaient. Convenu que nous irions quelquefois ensemble faire quelques sujets de l’Inquisition.

Philippe II.

  1. Thomas Otway, poète dramatique anglais, né en 1651, mort en 1685. Acteur et soldat tour à tour, dissipé et besogneux, il eut la vie irrégulière et la fin prématurée de la plupart des poètes dramatiques du temps d’Élisabeth. Il écrivit des tragédies et des comédies, dont quelques-unes sont imitées de Racine et de Molière. Les principales sont Aleibiade, Caïus Marius, Titus et Bérénice, d’après Racine ; les Fourberies de Scapin, d’après Molière ; une Venise sauvée, inspirée d’une nouvelle historique de Saint-Réal.