Journal (Eugène Delacroix)/5 juillet 1854

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 2p. 387-388).

5 juillet. — Mauvaise journée. J’ai essayé d’écrire et n’ai rien pu faire.

Sorti à trois heures avec Jenny pour aller voir le logement de la rue du 29 Juillet. Ensuite à Saint-Eustache, voir les peintures de Glaize[1].

En rentrant, mes yeux se portent sur le Loth de Rubens, dont j’ai fait une petite copie. Je suis étonné de la froideur de cette composition et du peu d’intérêt qu’elle présente, si on en excepte le talent de peindre les figures. Véritablement ce n’est qu’à Rembrandt qu’on voit commencer, dans les tableaux, cet accord des accessoires et du sujet principal, qui me paraît à moi une des parties les plus importantes, si ce n’est la plus importante. — On pourrait faire à ce sujet une comparaison entre les maîtres fameux.

  1. Auguste-Barthélemy Glaize, né en 1812, peintre, élève des frères Devéria.