Journal (Eugène Delacroix)/4 avril 1847

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 1p. 297).

4 avril. — Donné à Lenoble 1,000 francs pour acheter des chemins de fer de Lyon, plus 2,000 francs pour mettre chez Laffitte.

— M. Dufays, 150 francs, qu’il me demande pour deux mois.

— Demander à Lenoble où en sont les actions sur Lyon qu’il m’a achetées il y a quelques mois.

— M. Dufays, le matin ; Arnoux ensuite, qui a paru très froid en sa présence, malgré la coquetterie de l’autre.

— Journée nulle, et le même malaise.

— Le soir, avec Mme de Forget, au Conservatoire : La Symphonie pastoraleAgnus de Mozart — Ouverture entortillée de Léonore par Beethoven[1], et Credo du Sacre de Cherubini, bruyant et peu touchant.

— Pierret venu après dîner. J’ai été fâché de le renvoyer pour m’habiller. Quand je le trouve un peu moins désagréable, je me fonds et le crois redevenu comme autrefois. Il est réconcilié avec le Christ de la rue Saint-Louis et il l’admire en entier.

  1. Léonore, opéra en trois actes, de Beethoven, qui, réduit en deux actes, prit le titre définitif de Fidelio.