Journal (Eugène Delacroix)/1er octobre 1856

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 3p. 169-170).

Ante, 1er octobre. — Parti à sept heures pour Ante. Désappointement au chemin de fer. Le convoi n’arrête pas à Châlons. M. Blaize, des Vosges, que je rencontre à propos, me fait partir. A Châlons vers dix heures et demie.

Promenades dans la ville : la cathédrale, pierres tumulaires ; Notre-Dame, passage du roman au gothique.

J’attends jusqu'à deux heures passées pour partir. J'éprouve au commencement de la route de Sainte-Menehould combien le voyage en voiture favorise la rêverie, au contraire du chemin de fer. Bientôt l’insipidité de la route crayeuse et monotone l’emporte.

Arrivé à Sainte-Menehould à six heures environ. Je trouve le cousin qui m’amène à Ante, où nous dînons gaiement.