Journal (Eugène Delacroix)/18 juillet 1855

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 3p. 60).

Champrosay, 18 juillet. — Parti à six heures pour Corbeil. Berryer, en robe de chambre, est venu m’embarquer. Je pars, le cœur plein de lui et de mon agréable séjour.

Tête à tête avec mon automédon, respirant l’air frais, emporté par l’allée des peupliers et au milieu des eaux remplies de nénufars, je me retournai plusieurs fois pour le voir de loin, ainsi que ce qu’on pouvait apercevoir de la maison. J’attends la voiture quelque temps à Malesherbes ; j’essaye, sur la place publique, de m'ôter, avec mon canif, la petite épine de genévrier.

Parti dans une affreuse voiture et en mauvaise compagnie. Au reste, je dors ou sommeille presque tout le temps jusqu'à Corbeil ; j’arrive à Ris vers midi, et je rentre à Champrosay.

Le soir, je vais chez Barbier.