Journal (Eugène Delacroix)/13 septembre 1857

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 3p. 290-291).

Dimanche 13 septembre. — J’ai été voir Guillemardet vers onze heures, et suis resté jusqu'à deux heures et demie.

J’ai été ensuite au Musée. Deux ou trois jours auparavant j’y avais fait une séance. Je prise beaucoup la salle de l'École française moderne. Elle paraît bien supérieure à ce qui l’a précédée immédiatement. Tout ce qui a suivi Lebrun et surtout le dix-huitième siècle tout entier n’est que banalité et pratique. Chez nos modernes, la profondeur de l’intention et la sincérité éclatent jusque dans leurs fautes. Malheureusement, les procédés matériels ne sont pas à la hauteur de ceux des devanciers. Tous ces tableaux périront prochainement.