Journal (Eugène Delacroix)/10 février 1847

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 1p. 264-265).

10 février. — Hier 9, à quatre heures, j’ai été voir Mme Sand ; elle était souffrante. Revu sa fille et son gendre futur[1].

Aujourd’hui, il était plus de midi quand je suis parti pour le Palais-Bourbon. Il a fait un temps affreux : neige, gelée, gâchis. Il faut aller en voiture à mon travail, et on y reste si longtemps, qu’il y a des maladies à prendre. J’ai travaillé aux hommes du milieu.

Revenu de bonne heure et resté également très longtemps en voiture. Demeuré chez moi le soir, fatigué et souffrant.

— Ton local de la nymphe debout dans l’Orphée[2] : vert émeraude, vermillon et blanc ; plus de blancs dans les clairs.

Deuxième Nymphe : ton orangé et vert émeraude.

  1. Il ne peut être ici question, comme on pourrait le supposer, de Clésinger, car ce n’est qu’au mois de mai suivant que furent officiellement annoncées les fiançailles de Mlle Solange, fille de Mme Sand, avec le célèbre sculpteur. (Voir infra, p. 305 et 307.)
  2. Grand hémicycle d’Orphée.