J.B. Rolland & Fils, libraires-éditeurs (p. 4-16).

II.

choix d’un état.


S’il est dans la vie d’un jeune homme une situation pénible, inquiétante, c’est bien celle où se trouvait alors le pauvre Jean Rivard.

Il avait dix-neuf ans ; la pensée de son avenir devait l’occuper sérieusement. Ne pouvant s’attendre à recevoir de personne autre chose que des conseils, il lui fallait, pour faire son chemin dans la vie, se reposer uniquement sur ses propres efforts. Or, disons-le à regret, l’instruction qu’il avait acquise, bien qu’elle eût développé ses facultés intellectuelles, ne lui assurait aucun moyen de subsistance. Il pouvait, à la rigueur, en sacrifiant son petit patrimoine, terminer son cours d’études classique, — et c’est ce que désiraient sa mère et ses autres parents, — mais il se disait avec raison que si sa vocation au sacerdoce n’était pas bien prononcée, il se trouverait après son cours dans une situation aussi précaire, sinon plus précaire que s’il n’eût jamais connu les premières lettres de l’alphabet.

La première chose qu’il décida fut donc de discontinuer ses études collégiales. Mais ce n’était pas là le point le plus difficile ; il lui fallait de plus faire choix d’un état, démarche grave qu’un jeune homme ne peut faire qu’en tremblant, car de là dépend le bonheur ou le malheur de toute sa vie.

Le suprême ordonnateur de toutes choses a réparti chez ses créatures une diversité de talents et d’aptitudes conformes aux besoins des sociétés. Mais des circonstances particulières, une famille nombreuse, une grande gêne pécuniaire, le défaut de protection, et mille autres raisons forcent, hélas ! trop souvent, de malheureux jeunes gens à embrasser une carrière où ils ne rencontrent que misère et dégoût. Trop souvent aussi, résistant à l’instinct qui les pousse vers un genre de vie plutôt que vers un autre, ils se laissent guider dans leur choix par des considérations de convenance, ou qui pis est, par une absurde et pernicieuse vanité.

Rarement le sage conseil du poète :

Soyez plutôt maçon, si c’est votre talent,

est écouté dans cette importante conjoncture.

Il existe aussi malheureusement chez nos populations rurales un préjugé funeste qui leur fait croire que les connaissances et l’éducation ne sont nullement nécessaires à celui qui cultive le sol : à quoi sert d’être savant, dira-t-on, pour manier le manchon de la charrue ? Et rien n’est plus étrange aux yeux de certaines gens que de voir un jeune homme instruit ne pas faire choix d’une profession libérale.

Aussi les professions d’avocat, de notaire, de médecin, refuges obligés de tous les collégiens qui n’embrassent pas le sacerdoce, sont déjà tellement encombrées dans notre jeune pays qu’une grande partie de leurs membres ne peuvent y trouver le pain nécessaire à la vie matérielle. La carrière des emplois publics est pareillement encombrée ; d’ailleurs, sans le secours de protecteurs puissants, un jeune homme ne peut rien attendre de ce côté. Le peu de considération accordée à la noble profession d’instituteur l’a fait regarder jusqu’à ce jour comme un pis-aller. L’arpentage, le génie civil, l’architecture ne sont une ressource que pour un très-petit nombre d’individus. L’armée et la marine sont à-peu-près fermées à notre jeunesse.

Le pauvre Jean Rivard, obsédé de tous côtés par les donneurs d’avis, ne songea pas d’abord à braver le préjugé régnant, et quoiqu’il ne se sentît de vocation pour aucune des professions dont nous venons de parler, il songea à se faire admettre à l’étude du droit. La loi l’astreignait à cinq années de cléricature, mais il se flattait qu’après une première année passée chez son patron, il recevrait pour son travail une rémunération suffisante à ses dépenses d’entretien. Ce qui lui faisait aussi caresser ce projet, c’était la perspective de se retrouver avec son ami Gustave Charmenil, alors étudiant en droit à Montréal, ami intime, camarade d’enfance, compagnon de collége, dont le souvenir était encore tout chaud dans sa mémoire.

Cependant Jean Rivard ne voulut en venir à aucune détermination arrêtée avant d’avoir consulté le plus ancien ami de son père, M. l’abbé Leblanc, curé de Grandpré ; car, dans nos paroisses canadiennes, le curé est presque toujours regardé comme le conseiller indispensable, le juge en dernier ressort, dans toutes les importantes affaires de famille.

Jean Rivard n’eut rien à apprendre à monsieur le curé qui avait déjà tout appris par la rumeur publique.

— « Je m’attendais à votre visite, mon jeune ami, lui dit le vénérable prêtre, et je suis heureux de vous voir. J’ai pensé tous les jours à vous depuis un mois ; j’ai partagé vos inquiétudes, vos embarras, et puisque vous venez, suivant votre coutume, me demander mon avis, je vous dirai franchement et sans détour, que nous n’en sommes pas venus tous deux à la même conclusion. Votre projet d’étudier le droit ne me sourit pas, je vous l’avoue. Vous savez que j’ai moi-même étudié cette profession avant d’entrer dans les ordres ; je puis par conséquent vous parler en homme qui possède une certaine connaissance de son sujet. » Il se fit un moment de silence.

« Je ne vous cacherai pas, continua le curé, que cette carrière me souriait comme à vous, lorsque, il y a bientôt trente ans, je quittai le collége ; elle sourit à presque tous les jeunes gens qui ont de l’ambition et qui se croient destinés à jouer un rôle dans les affaires de leur pays. Rien n’éblouit comme l’art de la parole, et c’est le plus souvent parmi les avocats qu’on rencontre les hommes qui exercent ce talent avec le plus de puissance.

« Il faut avouer que cette profession offre des avantages réels. L’étude de la loi exerce le jugement ; l’habitude du raisonnement et de la discussion, donne par degré à l’homme doué de talents naturels une grande vigueur d’esprit, et une subtilité d’argumentation qui le font sortir vainqueur de presque toutes les luttes qui requièrent l’exercice des facultés intellectuelles.

« Dans l’étude de ses moyens, voyez-vous, l’avocat est sans cesse excité par deux des plus puissants mobiles du cœur humain, l’orgueil et l’amour du gain : sa raison, toujours tendue pour ainsi dire, prend graduellement de la force, comme le bras du forgeron qui se durcit chaque jour par le travail ; et après un certain nombre d’années, surtout s’il a fait fortune et s’il jouit d’une forte santé, il peut déployer ses talents sur un plus grand théâtre. Partout les hommes d’état se recrutent, à quelques exceptions près, dans cette classe privilégiée.

« Vous voyez que je ne cherche pas à nier les avantages de la profession. Disons pourtant, puisque nous en sommes à considérer le pour et le contre, qu’on reproche aux avocats, devenus hommes publics, de rapetisser les grandes questions de politique, de les envisager d’un point de vue étroit, surtout de faire emploi de petits moyens, de ces raisons futiles connues sous le terme d’objections à la forme et qui dénotent chez leurs auteurs plus de subtilité d’esprit que de libéralité et de largeur de vues. Ces messieurs ont bien quelquefois leurs petits ridicules. Vous vous rappelez ce passage de Timon :

Les avocats parlent pour qui on veut, tant qu’on veut, sur ce qu’on veut, etc., etc.

et vous avez lu sans doute son chapitre sur l’éloquence du barreau. »

— « Je vous avouerai, M. le Curé, dit Jean Rivard, que l’amour des honneurs n’est pour rien dans le choix que j’ai voulu faire ; je n’ai pas la prétention de faire un orateur ni un homme politique. Mon but ; hélas ! est peut-être moins élevé, moins noble ; j’ai cru voir dans cette carrière un acheminement à la fortune, et un moyen d’aider à l’établissement de mes jeunes frères. »

— « Venons-en donc à cette question, puisqu’elle est la plus intéressante pour vous. Vous avouez qu’en vous lançant dans cette carrière vous avez, comme tous vos confrères, l’espoir d’y faire fortune ; vous pourriez être un de ces rares privilégiés, bien que vous admettiez vous-même que vous ne possédez pas cette assurance, ni cette facilité d’expression qui font les avocats éminents. Mais il est un moyen assez simple de vous éclairer sur ce sujet. Prenez la liste des avocats admis depuis vingt ans aux divers barreaux de la province, et voyez dans quelle proportion se trouvent ceux qui vivent exclusivement de l’exercice de leur profession. Je ne pense pas me tromper en disant que c’est à peine si vous en trouvez un quart. Les trois autres quarts, après avoir attendu pendant plusieurs années une clientèle toujours à venir, se retirent découragés. Les uns se jetteront dans le journalisme, d’autres dans le commerce ou dans des spéculations plus ou moins licites ; celui-ci cherchera un emploi dans les bureaux publics, celui-là ira cacher son désappointement dans un pays étranger ; un grand nombre resteront à charge à leurs parents ou à leurs amis ; les autres, abreuvés de dégoûts et d’ennuis, se laisseront aller à la dissipation, à la débauche, et finiront misérablement. Car sachez bien, mon ami, que les avocats de premier ordre, c’est-à-dire, les avocats de talents transcendants, sont presque seuls à recueillir les avantages attachés à la profession. César préférait être le premier dans une bicoque que le second dans Rome ; pour ma part, je crois que sans avoir l’ambition de César, on peut être justifiable de préférer occuper le premier rang dans un état quelconque que le second dans la profession d’avocat.

« Une autre importante considération, mon enfant, c’est qu’il n’est guère possible à un jeune homme sans moyens pécuniaires, de faire une étude suffisante de la profession, ni de se créer ensuite une clientèle s’il n’a pas de protecteurs ou d’amis influents.

— Mais ne croyez-vous pas qu’après une première année passée dans un bureau d’avocat, je serais en état de subvenir à mes dépenses ?

— J’admets que la chose est possible, mais il y a dix chances contre une que votre espoir sera déçu. Peut-être après de longues et ennuyeuses démarches, trouverez-vous à enseigner le français dans une famille, à tenir les livres d’un marchand ou à faire quelque autre travail analogue ; mais cet avantage même, qui ne se rencontre que rarement, sera cause que vous négligerez vos études professionnelles. Vous savez le proverbe : on ne peut courir deux lièvres à la fois. J’ai connu des jeunes gens d’une grande activité d’esprit, pleins d’ardeur pour l’étude, qui se seraient probablement distingués au barreau, s’ils avaient pu faire une cléricature régulière, mais qui, obligés pour vivre, de se faire copistes, instituteurs, traducteurs, ou d’écrire pour les gazettes, ne purent acquérir une connaissance suffisante de la procédure et de la pratique, et durent se résigner bon gré mal gré à tenter fortune ailleurs. Car, sachez-le bien, mon ami, aucun état ne demande un apprentissage plus sérieux, plus consciencieux.

« Or, la somme nécessaire à la pension et à l’entretien d’un étudiant pendant quatre ou cinq années de cléricature, celle encore plus considérable qu’il doit consacrer à l’acquisition de livres, à l’ameublement de son bureau, et à attendre patiemment la clientèle tant désirée, tout cela réuni forme un petit capital qui, appliqué à quelque utile industrie, peut assurer l’avenir d’un jeune homme. »

Le pauvre Jean Rivard, qui songeait à ses cinquante louis, se sentit intérieurement ébranlé et fut sur le point de déclarer aussitôt qu’il renonçait à son projet ; mais monsieur le curé continua :

— « Puis, mon ami, comptez-vous pour rien tous les tourmens d’esprit inséparables de cette existence précaire ? Comptez-vous pour rien la privation des plaisirs du cœur, des jouissances de la vie de famille pendant les plus belles années de votre séjour sur la terre ? Car, même en supposant que vous seriez un des privilégiés de votre ordre, vous vous rendrez à trente ans et peut-être plus loin, avant de pouvoir vous marier. La vanité, les exigences sociales sont pour beaucoup, il est vrai, dans cette fatale et malheureuse nécessité, mais le fait existe, et vous ne serez probablement pas homme à rompre en visière aux habitudes de votre classe. »

Cette dernière considération était de nature à faire une forte impression sur Jean Rivard, comme on le comprendra plus tard.

— « Il y a enfin, mon cher enfant, ajouta le bon prêtre, une autre considération dont on ne s’occupe guère à votre âge, mais qui me paraît à moi plus importante que toutes les autres ; c’est que la vie des villes expose à toutes sortes de dangers. Sur le grand nombre de jeunes gens qui vont y étudier des professions, ou y apprendre le commerce, bien peu, hélas ! savent se préserver de la contagion du vice. Ils se laissent entraîner au torrent du mauvais exemple. Puis, dans les grandes villes, voyez-vous, les hommes sont séparés pour ainsi dire de la nature ; l’habitude de vivre au milieu de leurs propres ouvrages les éloigne de la pensée de Dieu. S’ils pouvaient comme nous admirer chaque jour des magnificences de la création, ils s’élèveraient malgré eux jusqu’à l’auteur de toutes choses, et la cupidité, la vanité, l’ambition, les vices qui les tourmentent sans cesse n’auraient plus autant de prise sur leurs cœurs…

Le bon prêtre allait continuer ses réflexions, lorsque Jean Rivard se levant :

— « Monsieur le curé, dit-il, vos réflexions sont certainement bien propres à me convaincre que je me suis laissé entraîner dans une fausse voie. Veuillez en accuser mon peu d’expérience, et croyez que je suis prêt à abandonner sans hésitation, sans arrière-pensée, un projet pour lequel je ne sens d’ailleurs aucun enthousiasme. Mais, en renonçant à ce dessein, je retombe dans les soucis, dans les embarras qui m’ont tourmenté depuis la mort de mon père, C’est une terrible chose, M. le curé, pour un jeune homme sans fortune et sans expérience, que d’avoir à se décider sur le choix d’un état. »

— « Personne, mon enfant, ne comprend cela mieux que moi, et je vous dirai que le grand nombre de jeunes gens qui sortent chaque année de nos colléges m’inspirent la plus profonde compassion. Au point où nous en sommes rendus, si par un moyen ou par un autre on n’ouvre avant peu à notre jeunesse de nouvelles carrières, les professions libérales vont s’encombrer d’une manière alarmante, le nombre de têtes inoccupées ira chaque jour grossissant et finira par produire quelque explosion fatale.

« Si vous me demandez d’indiquer un remède à cet état de choses, je serai bien obligé de confesser mon impuissance. Néanmoins, après y avoir mûrement réfléchi, et avoir fait de cette question l’objet de mes méditations pendant de longues années, j’en suis venu à la conclusion que le moyen le plus naturel et le plus efficace, sinon d’arrêter tout-à-fait le mal, au moins de le neutraliser jusqu’à un certain point, c’est d’encourager de toutes manières et par tous moyens la jeunesse instruite de nos campagnes à embrasser la carrière agricole.

« C’est là, suivant moi, le moyen le plus sûr d’accroître la prospérité générale tout en assurant le bien-être des individus, et d’appeler sur la classe la plus nombreuse de notre population la haute considération dont elle devrait jouir dans tous les pays. Je n’ai pas besoin de vous répéter tout ce qu’on a dit sur la noblesse et l’utilité de cette profession. Mais consultez un moment les savants qui se sont occupés de rechercher les causes de la prospérité des nations, et vous verrez que tous s’accordent à dire que l’agriculture est la première source d’une richesse durable ; qu’elle offre plus d’avantages que tous les autres emplois ; qu’elle favorise le développement de l’intelligence plus que toute autre industrie ; que c’est elle qui donne naissance aux manufactures de toutes sortes ; enfin qu’elle est la mère de la prospérité nationale, et pour les particuliers la seule occupation réellement indépendante. L’agriculteur qui vit de son travail peut dire avec raison qu’« il ne connait que Dieu pour maître. » Ah ! s’il m’était donné de pouvoir me faire entendre de ces centaines de jeunes gens qui chaque année quittent nos campagnes pour se lancer dans les carrières professionnelles, commerciales, ou industrielles, ou pour aller chercher fortune à l’étranger, je leur dirais : ô jeunes gens, mes amis, pourquoi désertez-vous ? pourquoi quitter nos belles campagnes, nos superbes forêts, notre belle patrie pour aller chercher ailleurs une fortune que vous n’y trouverez pas ? Le commerce, l’industrie vous offrent, dites-vous, des gages plus élevés, mais est-il rien d’aussi solide que la richesse agricole ? Un cultivateur intelligent voit chaque jour augmenter sa richesse, sans craindre de la voir s’écrouler subitement ; il ne vit pas en proie aux soucis dévorants ; sa vie paisible, simple, frugale, lui procure une heureuse vieillesse.

« Vous ne doutez pas, mon jeune ami, de l’intérêt que je vous porte. Eh bien ! je suis tellement persuadé que cette carrière, tout humble qu’elle puisse paraître à vos yeux, est préférable aux professions libérales, au moins pour la plupart des jeunes gens, que je n’hésite pas un instant à vous recommander de l’embrasser, malgré toutes les objections que l’on pourra vous faire. Pour avoir étudié pendant quelques années, ne vous en croyez pas moins apte à la culture de la terre. Au contraire, mon ami, l’étude a développé vos facultés naturelles, vous avez appris à penser, à méditer, à calculer, et nul état ne demande plus d’intelligence que celui de l’agriculteur. Si cet art n’a pas fait de plus rapides progrès parmi nous, il faut en accuser en grande partie la malheureuse répugnance qu’ont montrée jusqu’aujourd’hui nos hommes instruits à se dévouer à cette honorable industrie. Bravez, le premier, mon jeune ami, ce préjugé funeste, d’autres vous imiteront bientôt et en peu d’années l’agriculture sera régénérée. »

Chacune de ces paroles allait au cœur de Jean Rivard. C’était bien là son rêve de tous les jours, son idée favorite. Mais chaque fois qu’il en avait parlé dans sa famille, son projet avait excité de telles clameurs qu’il n’osait plus revenir sur ce sujet. D’ailleurs une difficulté existait à laquelle ne songeait pas le bon curé : comment, avec la petite somme de cinquante louis, songer à devenir propriétaire à Grandpré ; lorsqu’une ferme de dimension ordinaire n’y pouvait coûter moins de douze à quinze mille francs[1], sans compter la somme nécessaire à l’acquisition du matériel agricole et des animaux indispensables à l’exploitation ?

Jean Rivard passa donc encore plusieurs mois à considérer sa situation, à faire des projets de toutes sortes, à chercher tous les moyens imaginables de sortir d’embarras. Parfois le découragement s’emparait de son âme et l’avenir s’offrait à ses regards sous les couleurs les plus sombres. Eh quoi ! se disait-il, serai-je condamné à travailler comme journalier, comme homme de peine, dans les lieux mêmes où mon père cultivait pour son propre compte ? La pensée d’émigrer, de s’expatrier, lui venait bien quelquefois, mais il la repoussait aussitôt comme anti-patriotique, anti-nationale.

Une raison secrète qu’on connaîtra bientôt rendait encore plus vif son désir de s’établir le plus promptement possible.

  1. On conserve encore la coutume dans les paroisses canadiennes éloignées des villes, de compter par francs dans les conventions relatives aux bienfonds.