Histoire de Miss Clarisse Harlove/Lettre 183

Traduction par Abbé Prévost.
Boulé (IIp. 80-85).


Miss Clarisse Harlowe, à Miss Howe.

mardi, 16 de mai. Il paraît que nous sommes encore parvenus à quelqu’espèce de racommodement ; mais c’est au travers de l’orage. Je vous dois ce curieux détail. Dès cinq heures du matin, j’ai cru l’entendre dans la salle à manger. Je m’étais mise au lit en fort mauvais état, et j’étais déjà levée aussi : mais je n’ai pas ouvert ma porte avant sept heures, et Dorcas est venue alors me proposer de le voir. Je suis descendue. Il s’est avancé vers moi ; et me prenant la main, lorsque je suis entrée dans la salle : je ne me suis pas mis au lit, madame, avant deux heures ; cependant je n’ai pas fermé l’œil pendant le reste de la nuit. Au nom de dieu, ne me tourmentez pas, comme vous l’avez fait toute la semaine. Il s’est arrêté. J’ai gardé le silence. D’abord, a-t-il continué, j’ai cru que votre ressentiment pour une légère curiosité ne pouvait être bien vif, et qu’il se dissiperait de lui-même. Mais, lorsque vous m’avez déclaré qu’il durerait jusqu’à l’explication que vous attendez sur de nouvelles ouvertures, dont le succés m’expose à vous perdre pour toujours, comment aurais-je pu soutenir la pensée d’avoir fait si peu d’impression sur votre cœur, malgré l’union de nos intérêts ? Il s’est encore arrêté. J’ai continué de me taire. Il a repris : je reconnais, madame, que la nature m’a donné un cœur fier. Il m’est bien pardonnable d’avoir espéré quelque marque de faveur et de préférence de la part d’une femme à qui toute mon ambition est d’appartenir, et d’avoir souhaité que son choix ne parût pas ouvertement conduit par la malignité de ses propres persécuteurs, et de mes ennemis irréconciliables. Il s’est étendu assez long-temps sur la même idée. Vous jugez, ma chère, qu’il m’a donné vingt sujets de récrimination. Je ne l’ai point épargné. Mais il serait inutile de vous répéter tous les chefs. Chacun de ces points, lui ai-je dit, n’était propre à me convaincre que de sa fierté. Je lui ai confessé que j’en avais autant que lui, mais d’une espèce différente ; et j’ai ajouté que s’il entrait dans la sienne le moindre mélange d’une véritable fierté, d’une fierté digne de sa naissance et de sa fortune, il souhaiterait plutôt d’exciter la mienne, que de la combattre ou de s’en plaindre : que c’était elle qui m’avait fait regarder comme au-dessous de moi de désavouer mes motifs, lorsque depuis quelques jours j’avais évité tout entretien avec lui, et lorsque j’avais refusé la visite de M Mennell, pour ne pas tomber sur des points dont la décision n’était pas en mon pouvoir, jusqu’à la réponse que j’attendais de mon oncle : enfin, qu’il était vrai que je l’avais fait sonder, dans l’espérance d’obtenir sa médiation, pour me réconcilier avec ma famille, à des conditions que je lui avais fait proposer. Il ne savait pas, m’a-t-il répondu, s’il pouvait prendre la liberté de me demander quelles étoient ces conditions : mais il ne lui était que trop aisé de les pénétrer, et de juger même quel devait être le premier de mes sacrifices. Cependant, je lui permettrais de dire qu’autant qu’il admirait la noblesse de mes sentimens en général, et, en particulier, cette véritable fierté que je venais d’expliquer, autant il souhaiterait qu’elle fût assez uniforme pour m’élever au-dessus de la soumission que je rendais à des esprits implacables, comme elle me mettait au-dessus de toute sorte d’indulgence et de faveur pour lui. Le devoir de la nature, monsieur, me fait une loi des soumissions que vous me reprochez. Un père, une mère, des oncles, voilà ce qui justifie ces soumissions. Mais, de grâce, monsieur, qu’auriez-vous à dire pour ce que vous appelez de la faveur et de l’indulgence ? Ferez-vous valoir ce que vous avez mérité d’eux et de moi ? Hélas ! Qu’entends-je ! S’est-il écrié : après leurs persécutions ! Après tout ce que vous avez souffert ! Après ce que vous m’avez permis d’espérer ! Nous parlions de fierté ; permettez que je vous demande, chère miss, quelle serait la fierté d’un homme qui dispenserait la personne qu’il aime, de l’honorer de quelqu’inclination et de quelque préférence ? Quel serait un amour… un amour, monsieur ! Qui parle d’amour ? N’en étions-nous pas à ce que vous avez mérité ? Vous ai-je jamais marqué, vous ai-je jamais demandé quelque chose qui ressemble à l’amour ? Mais ces débats ne finiraient point : si irréprochables l’un et l’autre, si pleins de nous-mêmes… je ne me crois pas irréprochable, non, madame : mais… mais, quoi, monsieur ! Aurez-vous toujours recours à des subtilités ? Chercherez-vous des excuses ? Ferez-vous des promesses ? Et quelles promesses, monsieur, celle d’être à l’avenir ce qu’on doit rougir de n’avoir pas toujours été ? Grand dieu ! A-t-il interrompu, en levant les yeux vers le ciel, si ta bonté te permettait d’être aussi sévère… fort bien, fort bien, ai-je repris impatiemment ; il me suffit d’observer combien la différence de nos idées fait espérer peu de rapports dans nos caractères. Ainsi, monsieur… qu’allez-vous dire ? Ah ! Madame… vous jetez un trouble dans mon cœur ! (en effet, ses regards m’ont paru si farouches, que j’en ai tressailli.) qu’allez-vous dire ? Qu’il faut prendre, monsieur, le parti (ne vous emportez pas ; je ne suis qu’une fille très-foible sur bien des points ; mais lorsqu’il est question d’être ce que je dois, ou d’être indigne de vivre, je me connais mal, si je n’ai pas l’esprit noble et invincible) le parti de renoncer mutuellement à tout autre égard que celui de la civilité. Voici sur quoi vous pouvez compter de ma part, et c’est de quoi satisfaire votre fierté : je ne serai jamais la femme d’un autre homme. J’ai assez connu votre sexe. Je vous ai du moins assez connu. Le célibat sera mon choix pour jamais, et je vous laisserai la liberté de suivre le vôtre. Qu’entends-je ? De l’indifférence ! S’est-il écrié d’un ton passionné, et pis que de l’indifférence ! Je l’ai interrompu. De l’indifférence, si vous voulez ; il me semble que vous n’avez pas mérité de moi d’autres sentimens. Si vous en jugez autrement, c’est un sujet que je vous donne, ou du moins à votre fierté, pour me haïr. Chère, chère Clarisse ! En se saisissant brusquement de ma main ; je conjure votre cœur d’être plus uniforme dans sa noblesse. Des égards de civilité, madame ! Des égards ! Ah ! Pouvez-vous prétendre de réduire à des bornes si étroites une passion telle que la mienne ? Une passion telle que la vôtre, M Lovelace, mérite absolument d’être resserrée dans ces bornes. Nous nous trompons l’un ou l’autre dans l’idée que nous en avons ; mais je vais jusqu’à douter si votre ame est capable de se resserrer et de s’étendre autant qu’il est nécessaire pour devenir telle que je la souhaiterois. Levez, aussi long-temps que vous voudrez, les mains et les yeux au ciel, avec ce silence emphatique et ces marques d’étonnement. Que signifient-elles, de quoi peuvent-elles me convaincre, si ce n’est que nous ne sommes pas nés l’un pour l’autre ? Sur sa damnation, m’a-t-il dit, en reprenant ma main avec tant de force qu’il m’a blessée, il était né pour moi, je l’étais pour lui ; je serais à lui, je serais sa femme, fût-ce au prix de son salut éternel. Cette violence m’a fort effrayée. Laissez-moi, monsieur, ou souffrez que je me retire. Quoi ! C’est d’une manière si choquante que cette passion tant vantée se déclare ! Vous ne me quitterez point, non madame ; non, vous ne me quitterez point en colère. Je reviendrai, monsieur ; je vous promets de revenir, lorsque vous serez moins emporté, moins offensant. Il m’a laissé la liberté de sortir. J’étais si effrayée, qu’en arrivant à ma chambre, j’ai eu besoin de me soulager par un torrent de larmes. Une demi-heure après, il m’a marqué, par un petit billet, le regret qu’il avait de sa violence, et l’impatience où il était de me revoir. J’ai cédé à ses instances ; n’ayant point de secours à tirer de moi-même, j’ai cédé. Il m’a prodigué les excuses. ô ma chère ! Qu’auriez-vous fait vous-même avec un homme tel que lui, et dans ma situation ? Il avait appris, par expérience, m’a-t-il dit, ce que c’était qu’un désordre frénétique. Il avouait qu’il avait pensé perdre la raison. Mais avoir tant souffert pendant une semaine entière ! Et m’entendre parler ensuite des seuls égards de la civilité, lorsqu’il espérait de la noblesse de mon cœur… espérez ce qu’il vous plaira, ai-je interrompu ; je dois vous répéter que je ne crois pas nos esprits faits l’un pour l’autre. Vous m’avez jetée dans l’embarras où je suis. Il ne me reste que Miss Howe pour amie. Je ne veux pas vous cacher mes véritables sentimens ; c’est contre ma volonté que je suis obligée d’accepter votre protection, dans les craintes que j’ai du côté de mon frère, qui n’a point abandonné ses projets, si j’en dois croire les avis de Miss Howe ; votre protection, c’est-à-dire, celle de l’homme qui cause mes disgrâces, et cela, souvenez-vous-en, sans que j’y aie la moindre part. Je m’en souviens, madame. Vous me répété si souvent, que je ne puis l’oublier. Cependant, monsieur, je veux vous la devoir cette protection, si mon malheur me la rend nécessaire, dans l’espoir que vous apporterez tous vos soins à prévenir les fâcheux accidens. Mais, qui vous empêche de quitter cette maison ? Ne puis-je vous faire avertir au besoin ? Il paroît que Madame Fretchville ne sait ce qu’elle veut. Les femmes d’ici deviennent, à la vérité, plus civiles de jour en jour ; mais j’aimerais mieux un logement plus convenable à ma situation. Personne ne sait mieux que moi ce qui me convient, et je suis résolue de n’être pas obligée à tout le monde. Si vous me quittez, je prendrai civilement congé de mes hôtesses, et je me retirerai dans quelque village voisin de la ville, où j’attendrai avec patience l’arrivée de M Morden. Il croyait, m’a-t-il dit, pouvoir inférer de mon discours, que ma négociation, du côté de ma famille, avait été sans succès. Il se flattait, par conséquent, que je lui accorderais enfin la liberté de me proposer des articles auxquels on donnerait la forme d’un contrat. Cette ouverture, qu’il pensait à me faire depuis long-temps, et qui avait été différée par divers accidens sur lesquels son cœur n’avait rien à se reprocher, il l’avait remise au moment que je prendrais possession de ma nouvelle maison, et lorsqu’il me verrait aussi indépendante en apparence que je l’étais réellement. Il m’a demandé la permission de m’expliquer là-dessus ses idées ; sans s’attendre, m’a-t-il dit, à une réponse immédiate, mais pour les soumettre à mes réflexions. Hésiter, rougir, baisser les yeux, n’était-ce pas un langage assez clair ? J’avais votre conseil trop présent. J’étais disposée à le suivre ; mais j’ai hésité. Il a repris la parole sur mon silence. Dieu lui était témoin de la justice, et, s’il l’osait dire, de la générosité de ses intentions. Il me demandait seulement assez de bonté pour écouter ce qui regardait les articles. Ne pouvait-il pas venir tout d’un coup au sujet, sans toutes ces préparations affectées ? Il y a mille choses, vous le savez, qu’on refuse et qu’on doit refuser, lorsque la permission de les dire est demandée ; et lorsqu’une fois on les a refusées, l’honneur oblige de ne pas se rétracter ; au lieu qu’étant insinuées avec un peu d’adresse, elles peuvent mériter plus de considération. Je me suis cru obligée, sinon d’abandonner tout-à-fait cette matière, du moins de lui faire prendre un tour plus vague, dans la double vue de m’épargner la mortification de montrer trop de complaisance, après l’espèce d’éloignement où nous avions été l’un de l’autre, et d’éviter, suivant votre avis, la nécessité de lui faire un refus, qui nous aurait encore jetés plus loin de toute espèce de conciliation. Cruelle alternative à laquelle je me voyais réduite ! Vous parlez de générosité , M Lovelace, vous parlez de justice, lui ai-je dit ; et c’est peut-être sans avoir considéré la force de ces deux termes, dans le sens où vous les employez. Je veux vous expliquer ce que c’est que la générosité, dans le sens que j’y attache. La véritable générosité ne se borne pas aux objets pécuniaires. Elle est plus que la politesse ; elle est plus que la bonne foi, plus que l’honneur, plus que la justice, puisque toutes ces qualités ne sont que des devoirs dont une créature raisonnable ne peut se dispenser. Mais la véritable générosité est la grandeur d’ame : elle nous excite à faire pour nos semblables, plus qu’on ne peut exiger de nous à la rigueur ; elle nous oblige de secourir avec empressement ceux qui ont besoin de secours, et de prévenir même leur espérance ou leur attente. La générosité, monsieur, ne permettra point à une belle ame de laisser du doute sur ses honorables et bienfaisantes intentions ; et bien moins lui permettra-t-elle d’offenser, de blesser personne, sur-tout ceux que l’infortune ou quelqu’autre accident a jetés sous sa protection. S’il eût été bien disposé, quelle occasion n’avait-il pas, dans la dernière partie de cette remarque, pour éclaircir toutes ses intentions ? Mais il ne s’est arrêté qu’à la première. " admirable définition, m’a-t-il dit ! Mais, à ce compte, chère miss, qui pourra jamais mériter le nom de généreux à votre égard ? J’implore votre propre générosité ; tandis que la justice fera mon seul objet, comme elle doit être mon seul mérite. Jamais une femme n’eut les sentimens si élévés et si délicats. " cette extrême admiration pour mes sentimens, ai-je repliqué, ne fait honneur ni à vous, ni à la compagnie où vous avez vécu. Vous trouveriez mille femmes plus délicates que moi ; car elles auraient évité le mauvais pas que j’ai fait sans le vouloir, et la nécessité où cette erreur me jette de donner des leçons de générosité à un homme qui n’a pas l’ame assez délicate pour concevoir ce qui fait la gloire et la distinction du caractère d’une femme. Il m’a nommée son divin précepteur . Il voulait s’efforcer, comme il m’en avait souvent assurée, de former son cœur par mes principes, et ses manières par mon exemple. Mais il espérait qu’à présent je lui permettrais de m’expliquer en peu de mots la justice qu’il se proposait de me rendre dans le plan des articles. Ici, ma chère, je me suis assez animée pour lui répondre que je ne me sentais pas actuellement la force de traiter un sujet de cette importance ; mais qu’il pouvait mettre ses idées par écrit, et que je saurais quelle réponse j’aurais à lui faire. Je l’ai prié seulement de se souvenir que, s’il touchait quelque point dans lequel mon père fut mêlé, je jugerais par la manière dont il traiterait le père, de la considération qu’il avait pour la fille. Ses regards m’ont fait juger qu’il aurait mieux aimé s’expliquer de bouche que par écrit ; mais s’il avait osé me le faire connaître, je me préparais à lui faire une réponse sévère, et peut-être s’en est-il aperçu à mes yeux. Voilà les termes où nous sommes à présent. Une espèce de calme a succédé à l’orage. Qui peut deviner, avec un esprit tel que le sien, si c’est le calme ou l’orage qui naîtra de notre première entrevue ? Mais il me semble, ma chère, que je ne me suis pas conduite avec bassesse, et je suis sûre que vous en aurez quelque joie. Je puis du moins lever les yeux sur lui, avec un reste de dignité . Quel autre terme pourrais-je employer, qui ne sentît point l’arrogance ? Quoique les circonstances se soient arrangées d’une manière qui ne m’a pas permis de prendre votre conseil sur ce dernier événement, c’est le courage que vous m’aviez inspiré, qui m’a rendue capable de mener les affaires à ce point, et qui m’a fait renoncer au dessein de fuir. J’y étais résolue à toutes sortes de risques. Cependant, lorsque j’en serais venue à l’exécution, j’ignore ce que j’aurais fait, parce que cette démarche aurait dépendu de la conduite qu’il aurait tenue alors avec moi. Au fond, quelque conduite qu’il puisse tenir, je commence à craindre, comme vous, que, s’il me mettait dans la nécessité de le quitter, ma situation n’en prît pas une meilleure apparence aux yeux du public. D’un autre côté, je ne veux pas être traitée indignement aussi long-temps que j’aurai le pouvoir de l’empêcher. Vous même, ma chère, vous m’avez reproché d’avoir perdu plusieurs fois, par un excès de modestie, l’occasion d’être… d’être quoi, ma chère amie ? La femme d’un libertin. Ce que c’est qu’un libertin et que sa femme, la lettre de M Morden nous l’apprend. Souffrez qu’une fois pour toutes, je tâche de vous expliquer mes motifs dans la conduite que j’ai tenue avec cet homme-là, et les principes sur lesquels je me suis fondée, du moins tels qu’ils me paroissent après de sérieuses réflexions. Faites-moi la grâce de croire qu’ils n’ont pas leur source dans la seule délicatesse de mon sexe, ni même dans la crainte de ce que M Lovelace, aujourd’hui mon tyran, et peut-être un jour mon mari, pourrait penser d’une complaisance précipitée, à l’occasion d’une conduite aussi désagréable que la sienne. Ils viennent principalement du fond de mon cœur, c’est-à-dire, de sa propre droiture, du jugement qu’il porte de ce qui est convenable et de ce qui ne l’est pas, et qui me fait désirer, sans étude, premièrement, de me satisfaire moi-même ; ensuite, mais seulement en second lieu, de satisfaire M Lovelace et le public. Ces principes sont dans mon essence. Je les y ai trouvés imprimés sans doute par la main du premier des êtres. Ils me forcent, en quelque sorte, de me conformer à leurs inspirations. Je n’ai pas d’autre moyen d’être contente de moi-même, ni d’autre règle pour me conduire dignement, soit dans l’état du mariage, soit dans celui du célibat, de quelque manière que les autres puissent se conduire avec moi. Il me semble, ma chère, que je ne me trompe pas moi-même, et qu’au lieu de rectifier ce qu’il y a de défectueux dans mon cœur, je ne cherche point à excuser des habitudes ou des foibles que je ne puis vaincre. Le cœur s’enveloppe souvent dans ses propres replis. Dévoilez le mien, ma chère ; il a toujours été ouvert devant vous : mais ne m’épargnez pas, si vous le trouvez ou si vous le jugez coupable. J’ai cru, comme j’ai dit, cette explication nécessaire une fois pour toutes, dans la seule vue de vous convaincre qu’au poids le plus exact, mes fautes peuvent venir d’un défaut de lumières ; mais qu’elles ne viendront jamais de ma volonté.