Henri Cornélis Agrippa/Lettre XLVII

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XLVII
Un ami à Agrippa.

Cambrai, le 30 juillet 1529.

N’ayant pas pu, à cause de la grande quantité de pluie qui est tombée, voyager rapidement, je ne suis pas encore entré à la Cour, car je suis arrivé trop tard sur le soir. Le lendemain, je me levais lorsqu’arriva le courrier des mains duquel vous recevrez cette lettre. Un grand nombre de gens disent que toutes les clauses de la Paix devant aboutir aux Mariages sont arrêtées d’autres prétendent qu’il n’y a encore rien de définitif ou même d’avancé. La venue du Roi en cette ville est douteuse. Nous resterons ici (telle est l’opinion de tout le monde) bon nombre de jours. J’espère vous écrire plus longuement.

Il nous est venu de Paris un certain personnage d’une intelligence épaisse, de la main duquel je tirerai tout ce que je pourrai avoir. Je vous l’enverrai rendez-moi la pareille, je vous en prie, afin que nous combattions résolument et efficacement la mauvaise Fortune. Écrivez-moi, si vous avez quelque chose à me dire. Ce porteur de caducée portera mes salutations à votre illustre épouse.

Adieu.