Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/a fortiori loc. adv.

Administration du grand dictionnaire universel (1, part. 1p. 125).

A FORTIORI loc. adv. (a for-si-o-ri — sous-ent. ratione). Mots lat. qui signif. À plus forte raison. On les emploie avant la conséquence que l’on tire de certains raisonnements dans lesquels on conclut du moins au plus d’une chose moins évidente à une autre qui l’est davantage : Si je dois obliger mon cousin, a fortiori dois-je secourir, mon frère. (Acad.) Mais ce que je dis là des hommes s’applique aux femmes a fortiori. (E. Sue.) Le dépositaire de la vérité révélée, exerçant le ministère spirituel en vertu de l’institution divine, se regarde comme maître, a fortiori, de la société civile, parce que tout intérêt matériel doit être subordonné à l’intérêt spirituel : c’est le gouvernement théocratique. (J. Sim.) Les effets de la mort civile sont de dissoudre le mariage existant, et, a fortiori, de rendre incapable d’en contracter un nouveau. (Galerie de littér.) Après avoir différencié le savant, l’artiste et l’industriel, comme trois natures d’essences diverses, entre lesquelles il n’y avait de lien possible que par l’intermédiaire du théocrate ou du prêtre, M. Enfantin devait, a fortiori, différencier l’homme et la femme comme deux natures d’essences diverses, entre lesquelles aussi le prêtre androgyne servirait de lien. (P. Leroux.)