Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Relire v. a. ou tr.

Administration du grand dictionnaire universel (13, part. 3p. 913).

RELIRE v. a. ou tr, (re-li-re — du préf. re, et de tire. Se conjugue comme lire). Lire de nouveau : Je n’ai jamais le courage de relire mes lettres, je ne me reprends que pour faire plus mal. (Mme de Sév.) Je relis l’Iliade ; ce tintamarre des dieux, des hommes, des chevaux, des chariots m’étourdit. (Mme Du Deffant.) Il n’y a de bon que ce qu’on peut relire sans dégoût. (Volt.) Malheur à tout livre qu’on n’est pas tenté de relire ! (D’Alemb.)

On relit un billet, monsieur, quand on l’envoie.

A. de Musset
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|| Lire de nouveau les livres de : Relire les auteurs latins. Lire et relire Voltaire.

— Fig. Repasser dans son esprit. : On ne comprend le livre de la vie que lorsqu’on a déjà tourné beaucoup de feuillets, et alors on n’a plus le temps de relire. (H. Lemonnier.) Une âme tranquille peut seule se plaire à relire sa vie. (Segur.)

Se relire v. pr. Etre relu : Il y a peu de romans qui puissent se relire. (Ch. Nodier.)

— Relire ce qu’on a écrit : Quel écrivain ose se relire sans trembler ? (Ch. Nod.)