Administration du grand dictionnaire universel (10, part. 4p. 1292-1293).

chef du parti des autoritaires, qui se grossit à Londres, après la Commune, de tous les réfugiés blanquistes. Lors du congrès de La Haye, en 1872, les deux partis se retrouvèrent en présence. M. Marx obtint la majorité, fit exclure de l’Internationale M. Bakounine, dont il redoutait l’influence, et ses partisans, fit conférer de nouveaux pouvoirs au conseil central et obtint que le siège de ce conseil fût transféré de Londres à New-York. Il cessa de faire partie de ce conseil, composé de ses partisans, et il en resta l’inspirateur. La rupture des deux partis devint alors complète, et chacun d’eux réunit à Genève, au mois de septembre 1873, un congrès dans des locaux séparés.

M. Marx, qui, dans le silence du cabinet et dans ses écrits, ne recule devant aucune conséquence de ses doctrines, est dans la vie privée un homme paisible, honnête, doux, rangé, un vrai type de bourgeois allemand. « Le docteur Marx, dit un biographe anonyme, est d’une taille un peu au-dessus de la moyenne ; vigoureux, trapu, ramassé sur lui-même, il semblerait destiné à mourir centenaire s’il n’était, depuis de longues années, tourmenté par un asthme dont il souffre beaucoup… Sa tête, plantée sur un cou épais et des épaules larges, est vaste et forte, comme il convient à l’utopiste qui porte en lui les éléments d’une société nouvelle. La figure, encadrée de longs cheveux blancs touffus rejetés en arrière, est illuminée par la pensée, et atteste par ses rides nombreuses les méditations du docteur et ses préoccupations. Le front, très-haut, rayonnant d’intelligence, accusant un développement extraordinaire des lobes cérébraux, et au bas duquel courent des sourcils épais, surplombe des yeux bruns, couleur de tabac d’Espagne, profondément enfoncés dans leurs orbites, étincelants sous leurs paupières, plissées et teintées par l’étude et les veilles d’un kohol naturel. Le nez, large à sa racine, comme celui de Balzac, tombe par une pente douce entre les deux joues, fortes et musculeuses, ainsi que le veut le type slave. Deux plis profonds partent des ailes du nez et vont mourir dans le coin des lèvres, fortes et sensuelles, voilées à demi par des moustaches bien fournies qui rejoignent la barbe grisonnante, drue, assez longue et presque patriarcale… Tel est cet homme, qu’on se représente volontiers comme un être farouche et un révolutionnaire sans entrailles. C’est un philosophe et un penseur, redoutable sans doute à cause de ses facultés organisatrices et étonnamment synthétiques, à cause de sa longue expérience des révolutions, de sa science vaste, de sa ténacité, servies par l’indépendance de sa position, l’affabilité de ses manières, la connaissance de toutes les langues européennes, et une infatigable aptitude aux travaux les plus arides. Outre les ouvrages précités, on lui doit : le Capital, critique de l’économie politique (Hambourg, 1869), son principal ouvrage ; il y expose, suivant un ordre méthodique, ses théories sociales et économiques.

MARX (Napoléon-Adrien), littérateur français, né à Nancy en 1837. Il est frère d’un ingénieur en chef des ponts et chaussées, M. Léopold Marx. Il vint terminer ses études à Paris, puis se fit inscrire comme étudiant à l’Ecole de médecine (1859). M. Marx était externe des hôpitaux, lorsqu’il renonça à poursuivre ses études médicales pour devenir journaliste. Après avoir publié quelques articles dans le Boulevard, fondé par Carjat (1803), il entra à la rédaction du Figaro ; puis, tout en restant attaché à ce journal, il collabora, soit sous son nom, soit sous des pseudonymes, à l’Evénement, à l’Epoque, à la Liberté, au Diogène, à Paris-Magazine, au Petit journal, etc. Une série d’articles qu’il donna à l’Evénement, sous le titre d’Indiscrétions parisiennes, attira particulièrement sur lui l’attention. A partir de ce moment, il prit pour spécialité d’initier le public aux faits et gestes des notabilités du moment, de raconter les fêtes du monde officiel, etc. Un article sur le prince impérial, à qui il alla rendre visite, le mit fort bien en cour et lui valut, non-seulement d’être admis comme rédacteur au Moniteur officiel, mais encore d’être attaché au cabinet de l’empereur, qui le chargea d’être l’historiographe de toutes les fêtes, chasses et solennités officielles. Enfin, M. le baron Haussmann le nomma inspecteur des beaux-arts de la ville de Paris (1868). Cette même année, M. Adrien Marx fonda, avec M. Bauer, l’Evénement illustré, dont la publication lui fit intenter un procès par M. de Villemessant, qui réclamait la propriété du titre ; mais l’affaire s’arrangea, et M. Marx reprit peu après sa place de rédacteur au Figaro. La chute de l’Empire porta un coup mortel au genre qu’avait adopté M Marx, et, depuis lors, le jeune écrivain n’a plus fait parler de lui. Indépendamment de ses articles et de trois pièces en collaboration, représentées aux Bouffes-Parisiens : Un premier avril, avec H. Rochefort ; Un drame en l’air, avec E. Abraham ; le Plat d’étain, avec Ph. Gille, il a publié : Indiscrétions parisiennes (1866, in-18) ; Révélations sur la vie intime de Maximilien (1867, in-18) ; les Souverains à Paris (1868, in-18) ; Un peu partout (1868, in-18), etc.

MARY (SAINT-), la principale des îles Sorlingues, dans l’Atlantique, au S.-O. de l’Angleterre, comté de Cornouailles, par 49° 54’ 32"


de latit. N. et 8° 37’ 13" de longit. O. Elle a un bon port, et est bien fortifiée ; 1,500 hab.

MARY (SAINT-), rivière des Etats-Unis. Elle prend sa source dans l’Etat d’Ohio, près du fort Saint-Mary, coule au N.-O., entre dans l’Etat d’Indiana, et se jette dans la rivière Saint-Joseph, après un cours de 80 kilom.

MARY (SAINT-), rivière de la Nouvelle-Ecosse, sur la limite des comtés de Sydney et d’Halifax. Formée par la réunion de l’East-River et du West-River, elle coule au S.-E. et se jette dans l’Atlantique, par une large embouchure, sur la côte S.-E. de la presqu’île. Son cours est d’environ 80 kilom., depuis la source du West-River, qui en est la branche principale.

MARY (SAINT-), baie sur la côte occidentale de la Nouvelle-Écosse, comté d’Annapolis. C’est une division de la baie de Fundy, fermée à l’O. par une péninsule étroite, par Long-Isand et l’île Bryer. L’entrée a 12 kilom. de largeur ; elle se rétrécit à mesure qu’elle pénètre dans les terres ; sa profondeur est de 44 kilom. Des bancs de sable obstruent la partie orientale. Elle reçoit plusieurs rivières, notamment le Sisibon.

MARY’-ISLAND, petite île de la côte occidentale d’Afrique, comprise dans les possessions anglaises de la Gambie, à l’embouchure de la Gambie dans l’Atlantique ; 2.719 hab. Culture du coton.

MARY’S-BATHURST (SAINT-), capitale des possessions anglaises de la Gambie, ville fort riche et fort belle, située sur la pointe de ce nom, qui termine la rive gauche de la Gambie à son embouchure ; environ 10, 000 âmes. Bathurst, comme la plupart des villes construites par les Anglais, possède des maisons en pierre ou en brique avec cours et jardins. Elle a des puits d’eau douce, ce qui remplace avantageusement les citernes dont on est obligé de se servir à Saint-Louis et à Gorée. Les bâtiments remarquables de la ville sont la caserne, l’hôpital, l’hôtel du gouverneur et le marché. La caserne peut contenir environ 150 hommes ; à l’O. s’élève une tour carrée, à un niveau plus élevé que le reste du bâtiment, et armée de canons.

MARY (Louis-Charles), ingénieur français, né en 1791. Élève de l’École polytechnique en 1808, il entra ensuite à l’École des ponts et chaussées, et est devenu successivement ingénieur en chef (1835), inspecteur divisionnaire (1848) inspecteur général de première classe (1855) et professeur de navigation à l’École des ponts et chaussées. Outre de nombreux articles insérés dans les Annales des ponts et chaussées, on a de M. Mary : Canal de la Somme ; Fondation de l’écluse de Froissy (1831) ; De l’emploi du béton plans la fondation des écluses (1832), et quelques traductions" d’ouvrages technologiques anglais.

MAHY-LAFON (Jean-Bernard Lafon, dit), littérateur français, né à La Française (Tarnet-Garonne) en 1812. Lorsqu’il eufachevé ses études à Montauban, il se rendit à Paris (1830), et se voua entièrement a la culture des lettres. Il débuta par des articles dans la France littéraire (1S33) et dans le Journal de l’Institut historique (1834), lit paraître successivement des vers, des romans, des pièces de théâtre, des ouvrages d’histoire littéraire, et obtint quelques succès académiques. M. Mary-Lafon est devenu membre de la Société des antiquaires de France et conservateur de la bibliothèque de Montauban. Parmi les nombreux ouvrages de cet écrivain estimable, nous citerons : Syloie ou le Boudoir, recueil de vers (1835, in-8°) ; la Jolie royaliste, roman (1836, 2 vol in-8°) ; Histoire d’Angleterre, avec M. V. Boreau (1837) ; Bertrand de Boni, roman dans lequel l’auteur a voulu donner une peinture militaire et chevaleresque du moyen âge dans le Midi (1838, 2 vol. in-8») ; Tableau historique et comparatif de la langue parlée duns le midi de ta France et connue sous le nom de langue romano-provençale (1841, in-18), lequel, dit M. Guérard dans ses Supercheries littéraires, est la réimpression textuelle de la Bibliographie des patois, de l’ierquin de Gembloux ; Histoire politique, religieuse et littéraire du midi de la France (1841-1844. 4 vol. in-8°), l’ouvrage le plus important de M. Mary-Lafon ; le- Maréchal de Montluc, drame en trois actes et en vers (1842, in-12) ; le Chevalier de Pomponne, comédie en trois actes et en vers (1845, in-12) ; VOncle de Normandie, comédie eu trois actes et en vers (1846, in-12). Ces trois pièces ont été représentées à l’Odéon ; Jouas dans la baleine, roman (1840) ; Home.ancienne et moderne (1852, in-4") ; la Course au mariage, comédie en un acte et an vers (1850, in-12) ; les Aventures du chevalier Jaufre et de la belle Brunissende (1856, in-8<>) ; Histoire d’un livre (1857, in-8») ; Fier-à-bras, légende nationale (1857, in-8°) ; Mœurs et coutumes de la vieille France, recueil de contes et nouvelles (1859, in-8°) ; Mille ans de guerre entre Home et les papes (1860, in-8°) ; la Dame de Bourbon (1860, in-8°) ; Pasquin et Marforio, histoire satirique des papes (1861, in-12) : le Maréchal de Itichelieu et J/m» de Saint- Vincent (1862, in-so) ; Histoire d’une ville protestante (1862, in-8°) ; la Bande mystérieuse (1863, in-12) ; la Peste de Marseille (1863, in-12) ; la France ancienne et moderne (1864, iii-8<>, avec gravures) ; Histoire d’Espagne depuis les premiers temps (1865, 2 vol. in-8°) ; Fleurs du midi ; Mes primevères

MARY

(1870, in-S°), etc. M. Mary-Lafon a pris part, en outre, a la rédaction du Musée des familles, de la Bévue indépendante, du Moniteur, de l’Histoire des villes de France, du Moyen âge et la Renaissance, etc.

Mary Bnrton, scènes de la vie anglaise, par mistress Elisabeth Gaskell (1848). Dans aucun autre livre peut-être les misères de la population ouvrière ne sont dépeintes sous un jour plus sombre et plus vrai. C’est Manchester et la hideuse exploitation de l’homme par les manufactures que l’auteur a pris pour objectifs. Mistress Gaskell raconte, sans mêler à son récit aucune déclamation, aucun système de sa façon, la détresse du pauvre, les horreurs de la prostitution, les épidémies engendrées par le travail des manufacturés et les habitudes de la misère, la sourde colère des prolétaires, l’indifférence des heureux du monde. On ne sort d’un atelier asphyxiant, rempli de poussière de coton, que pour entrer dans une cave humide, séjour du typhus et de la fièvre. On frissonne auprès du foyer sans feu ; on voit se dégarnir peu à peu la modeste chambre de l’ouvrier de tout , son ameublement, et le petit luxe du ménage, les porcelaines chéries, les cadeaux de noce, les robes de dimanche de la femme, passer à la boutique du prêteur sur gages, pendant que l’enfant affamé, sans jouets pour tromper sa faim, crie, que le père grogne, et que la fille, assise dans l’attitude du désespoir, poursuit d’étranges pensées. Les tableaux succèdent aux tableaux, sans aucun commentaire, comme.les chapitres d’une statistique, et, dans le fait, ce livre n’est guère autre chose qu’une statistique dramatisée. Il n’y a même pas, pour ainsi dire, de personnage qui concentre plus particulièrement l’attention sur lui. Connue si mistress Gaskell eût craint que le lecteur ne vit dans un petit nombre de personnages que des exceptions, elle a multiplié ces misères et elle les a reparties entré un grand nombre d’individus, donnant à chacun une part du fardeau à porter. On demeure effrayé, après avoir lu Mary Barton, des fléaux physiques et moraux qui peuvent fondre sur le pauvre : la tentation du vol, la séduction, l’ivrognerie, sans compter les malheurs qu’engendrent les instincts naturels, la coquetterie chez les femmes, l’énergie dégénérée en brutalité chez les hommes. Tel est le "tableau qu’a tracé mistress Gaskell. « Mary Barton, dit "M. Montégut, est non pas tant, un roman qu’une sorte de miroir où se réfléchit la vie des villes manufacturières dans toute sa variété, un Manchester en miniature. C’est l’histoire, non d’une pauvre famille, mais d’une cité entière. »

MARYAMPOL, ville de la Russie d’Europe, dans l’ancienne Pologne, gouvernement et à 57 kilom. N.-E. de Suwalki, sur la Szezupa ; 3, 207 hab., en grande partie juifs. Commerce de bois, céréales et bestiaux.

MARYBOROUGII, bourg et paroisse d’Irlande, oh.-l. du comté de la Reine (Queen’s county), a.80 kilom. de Dublin, sur la Barrow ; 3, 673 hab. Maison d’aliénés pour le comté. Les habitants se livrent surtout au commerce du lin. Le bourg possède les restes d’un vieux château fondé en 15G0 et les ruines d’une ancienne église. Les environs de Maryborough furent, durant le vie siècle, le théâtre d’une bataille mémorable entre les habitants de la province de Munster et ceux de la province de Leinster.

MARYCK1 (Simon), en latin Mnricini, philologue polonais, né en 1515, mort vers 1572. Reçu en 1539 docteur à l’université de Cracovie, il alla continuer ses études à Padoue et à Rome, y prit les grades de docteur en droit civil et en droit canon, et de docteur en théologie, et, a son retour en Pologne, fut nommé professeur de rhétorique à l’université de Cracovie, où il forma un grand nombre d’excellents élèves. En 15G9, il fut député par les états de Prusse à la diète de Lublin, où il protesta contre l’union de la Pologne et de la Lithuanie. On a de lui : Demosthenis De pace oratio grxce et latine (Cracovie, 1546, in-8°) C’est la première traduction latine qui ait été faite de ce discours de l’orateur grec ; Demosthenis Pro libertate Hhodiorum oratio grsceet latine (Cracovie, 1547, in-8°) ; S. Marici< in M. Tullii Ciceronis Prc P. Quinto orationem annotaiiones (Cravovie, 154 7) ; la Marci Tullii Ciceronii ad Quintu/n fralrem Diologos III de Oratore aunolationes (Cracovie, 1548, in-8») ; De schuliis seu academiis libri II (Cracovie, 1557, in-8°), ouvrage dans lequel il s’efforce d6 ranimer r goût des études classiques dans l’académie de Cracovie, où l’auteur se plaint du les voir négligées depuis plusieurs années.

MARYLAND s, m. (ma-ri-lan). Comm. Tabac à fumer très-esumé : Des cigarettes de

MARYLAND,

— Jeux. Jeu de cartes qui diffère peu du boston.

MARYLAND, un des États unis de l’Amérique septentrionale, borné au N. par la Pensylvanie, a l’O. par la Virginie et la Colombie, a l’E. par le Delaware et l’océan Atlantique, au S. par la baie de Chesapeake, qui le divise en deux parties appelées côtes de l’Est et côtes de l’Ouest ; entre 38« et39° 40’de latit. N., et 77» 20’ et 8l<> 40’ de long. O. 11 mesure 318 kilom. de longueur sur 195 kilom. de largeur. Superficie, 28, 383 kilom.

MARY

1293

carrés ; 700, 000 hab. Ch.-l., Annapolis ; villes principales, Baltimore, Cumberland, Frederick, Hagerstown.

Le Maryland est en grande partie couvert de collines et do montagnes. La chaîne des Alleghanys en traverse la partie N.-O., * donnant naissance a divers chaînons : la Cotoctin-Mountain.leSouih-Mountain, etc. Ces

montagnes forment des vallées très-fertiles, arrosées par un grand nombre de cours d’eau : la Susquehannah, le Potomac, la Patnpsca, leManokin, le Nanticoko, le Black-Water, l’Hudson, l’Evit, le Litking, etc. Toutes ces rivières se jettent dans la baie de Chesapeake. Cette baie, la plus étendue, de toutes celles des États-Unis, n’a pas moins de 150 milles de longuenr sur 7 à 8 dé largeur. À l’exception de quelques parties sablonneuses ou marécageuses à l’E. de la baie de Chesupeake et d’un canton tout à fait aride entre le Potomac et la Patnpsca, le sol du Maryland est presque partout d’une admirable fertilité, favorisée par l’abondance des eaux et la douceur de la température dans le bas pays. Dans la partie orientale seulement, les hivers sont assez rigoureux. Bien que l’agriculture n’ait pas fait de grands progrès dans le Maryland, on cultive dans cet État du tabac universellement estimé, et dont la production atteint 12 ou 13 millions ; du coton, du blé et d’autres graines, du Un, du chanvre, des arbres à fruits, des cannes a sucre, etc. Les forêts, fort étendues, renferment des chênes, des cèdres, des peupliers, des érables, des sassafras, etc.

Les principaux produits des mines sont. la houille, le fer, le cuivre sulfuré, le chrome et le marbre. La houille, de nature bitumineuse, est particulièrement exploitée dans le sol calcaire de la région occidentale, et fournit un produit annuel de plus de 500, 000 tonnes. Les fers, exploités à l’ouest de la baie de Chesapeake, sur une vaste étendue et avec de grands moyens d’action, constituent une des principales richesses du pays et fournissent par an 80, 000 tonnes.

L’industrie du Maryland et le commerce auquel elle donne lieu sont extrêmement actifs. On y rencontre surtout des manufactures de glaces, de coton, de laine, de papier ; . des usines où l’on prépure le cuivre, ’ le fer, le cuir, etc. Le commerce exporte principalement des farines, des viandes salées et du tabac. Plusieurs canaux importants et des chemins de fer, notamment celui de Baltimore à l’Ohio, favorisent ce commerce actif, qui s’adresse a toutes les parties du monde. Le Maryland est gouverné par un sénat de vingt-deux membres et une chambre de représentants de soixante-quatorze membres.

I ! est divisé en vingt comtés. La justice est rendue par une cour, d’appel, huit cours de circuit, une cour des orphelins. Les fonctions de juge sont électives. L’État envoie au , congrès do l’Union deux sénateurs et quatre représentants. L’instruction, duns le Maryland, est moins répandue que dans la plupart des autres États de l’Union. On y trouve cependant quelques établissements d’enseignement supérieur et plusieurs académies.

Le Maryland, cédé en 1632 à lord Baltimore, de la famille Calvert, reçut ses premiers colons européens en 1634 et prit le nom qu’il porte encore (Mury-land, terre de Marie), en l’honneur d’Henriette-Marie, femme du roi Charles Ier, Les fondateurs du nouvel établissement donnèrent les.plus larges bases à ses institutions, laissant une liberté absolue pour l’exercice de tous les cultes et l’expression de toutes les opinions, adoptant une politique tout humaine à l’égard des indigènes, etc. Malheureusement, cette sage tolérance ne fut pas longtemps imitée par les descendants et les héritiers de lord Baltimore ; les dissensions religieuses tournèrent à la guerre civile (1G49). La paix fut encore troublée par l’insurrection de 1656, dirigée par Josias Pendall, et les dissensions entre les propriétaires et le gouvernement de la métropole. •

En 1776, le Maryland se constitua en État indépendant, et, an 1783, il adopta la constitution des États-Unis.

Dans l’intervalle, lo développement rapide qu’avait pris la culture du tabac avait décidé le gouvernement à introduire des esclaves noirs ilans le pays. De détestables pratiques furent en raèine temps mises en œuvre pour recruter des travailleurs : on accueillait sur le territoire des convicts anglais ; on réduisait même à une sorte d’esclavage les prisonniers fait*’ duns les guerres civiles et d’autres qu’on capturait, par une sorte de brigandage, sur les grandes routes.

Pendant la guerre de la sécession (1861-1865), le gouvernement local du Maryland refusa d’entrer dans la coalition des États esclavagistes du Sud ; mais une partie de la population montra contre les troupes du Nord des dispositions hostiles qui obligèrent la gouvernement central à considérer cet État comme suspect et le contraignirent à le surveiller de près,

MARYPORT, ville d’Angleterre, comté de Cumberland, k 43 kilom. S.-O. de Carlisle, avec un port sur la mer d’Irlande ; 6, 037 hab. Manufacture de glaces, une des plus belles du royaume ; fabrication de coton. Bains de mer très-fréquentés. Exportation de houille ; importation de bois de charpente, lin, fer, etc. Cette ville, située a l’embouchure de la ri