Grand Traité d’instrumentation et d’orchestration modernes/Le Contre-basson

LE CONTRE-BASSON.

Il est au Basson comme la contre-Basse est au Violoncelle. C’est-à-dire que le son en est plus grave d’une octave que la note écrite. On ne lui donne guère que cette étendue :

EXEMPLE.

\relative c, {
  \override Staff.TimeSignature #'stencil = ##f
  \cadenzaOn
  \clef bass
  bes c d es f g_"Avec les intervalles Chromatiques." a
  bes c d es f g a
  bes c d es
  \clef tenor
  f g a bes
  \bar "||"
}

Ce qui produit en sons réels.


\relative c,, {
  \override Staff.TimeSignature #'stencil = ##f
  \cadenzaOn
  \clef bass
  \ottava #-1
  bes c d es f g a
  \ottava #0
  bes c d es f g a
  bes c d es f
  \bar "||"
}

Les deux premières notes de cette gamme sortent difficilement et sont très peu appréciables en raison de leur extrême gravité.

Il est inutile d’ajouter que cet instrument, d’une lourdeur extrême, ne convient qu’aux grands effets d’harmonie et aux Basses d’un mouvement modéré. Beethoven l’a employé dans le final de sa symphonie en Ut mineur et dans celui de sa symphonie avec chœurs. Il est très précieux pour les grands orchestres d’instruments à vent, peu d’artistes se décident à en jouer cependant. On essaye quelquefois de le remplacer par l’Ophioléïde, dont le son n’a pas la même gravité puisqu’il est à l’unisson du Basson ordinaire et non à l’octave Basse, et dont le timbre d’ailleurs, n’a aucun rapport de caractère avec celui du contre-Basson. Je crois donc que, dans le plus grand nombre de cas, il vaut mieux se passer de cet instrument que de le remplacer ainsi.