Grand Traité d’instrumentation et d’orchestration modernes/Le Basson quinte

LE BASSON QUINTE.

Diminutif du précédent et dont le diapason est d’une quinte plus élevée, possède à peu près la même étendue et s’écrit comme lui sur deux clés mais en transposant.

EXEMPLE.

\relative c, {
  \override Staff.TimeSignature #'stencil = ##f
  \cadenzaOn
  \clef bass
  bes c d es f g_"Avec les intervalles Chromatiques." a
  bes c d es f g a
  bes c d es
  \clef tenor
  f g a bes
  \bar "||"
}

Ce qui produit en sons réels la gamme suivante.


\relative c, {
  \override Staff.TimeSignature #'stencil = ##f
  \cadenzaOn
  \clef bass
  f g a bes c d_"Avec les intervalles Chromatiques." e
  f g a bes c d e
  \clef tenor
  f g a bes
  \clef treble
  c d e f
  \bar "||"
}

Le Basson quinte est pour le Basson à l’aigu ce que le Cor anglais est pour le Hautbois au grave. Le Cor anglais doit être écrit à la quinte au dessus du son réel et le Basson-quinte à la quinte au dessous ; le Basson-quinte jouera donc en Fa quand les Bassons jouent, en Ut, en Sol quand ils sont en etc. Cet instrument n’existe pas dans la plupart des orchestres, où le Cor anglais le remplace avantageusement pour ses deux octaves supérieures. Son timbre a moins de sensibilité, mais plus de force que celui du Cor anglais, et serait d’un effet excellent dans la musique militaire. Il est très fâcheux et très nuisible aux orchestres d’instruments à vent, dont les masses de Bassons grands et petits adouciraient l’âpre sonorité, qu’on soit arrivé à les en exclure presque entièrement.