IV

Climat.


Deux climats bien différents règnent sur le territoire, le climat vosgien et le climat rhodanien, deux des sept entre lesquels on a l’habitude de partager la France et qu’on nomme climat vosgien (à Langres, par exemple), climat séquanien (à Paris), climat armoricain ou breton (à Brest), climat girondin (à Bordeaux), climat méditerranéen (à Toulon), climat auvergnat (au Puy-en-Velay), enfin climat rhodanien. Toute la partie du département située au nord de la ville de Belfort est soumise au climat vosgien, qui se distingue par la longueur et la rigueur de l’hiver, les changements brusques de température, et une grande humidité, entretenue par la nature du sous-sol, généralement composé de roches dures, froides, presque imperméables. Dans les Vosges, il tombe 80 centimètres à 1 mètre d’eau par an, quantité supérieure à la moyenne de la France entière, qui est de 77 centimètres.

Le climat rhodanien, auquel appartient le reste du département est ainsi nommé parce qu’il règne le long du Rhône. Moins égal que les climats séquanien, breton, girondin et méditerranéen, moins brusque et moins dur que le climat vosgien et que l’auvergnat, il se distingue par la beauté de l’été et de l’automne. La hauteur des pluies est de 60 à 80 centimètres, c’est-à-dire qu’on recueillerait, au bout de douze mois, une nappe d’eau de cette épaisseur, si la pluie, la neige, n’étaient pas absorbées par la terre ou vaporisées par le soleil.

Le vent qui souffle le plus fréquemment dans cette région est celui du nord-est, la bise, vent froid qui dessèche le sol et les cultures.